Quand je suis arrivée dans la salle de cours, j'ai demandé au prof si elle avait envie de venir prendre le thé avec moi. Elle avait un autre engagement qui ne s'était pas concrétisé et elle a donc accepté mon invitation. Finalement, nous sommes passées de deux à quatre entraînant dans notre sillon d'autres comparses yogini. Quelle agréable rencontre en compagnie de gens absolument charmants et allumés! Je sentais déjà que le vent avait tourné.
Nos chemins se sont séparés vers
Je me suis ensuite dirigée vers le terminus d'autobus. Il faisait un soleil radieux. Je vous le dis, ça sentait le printemps. Je n'avais pas encore envie de retourner à la maison. Je ne voulais pas non plus m'installer à l'intérieur du centre commercial pour lire et prendre un café. J'avais besoin d'oxygène. J'ai décidé d'emprunter le pont Alexandria pour me rendre sur la rive ontarienne, plus précisément au
Je ne peux pas vous décrire vraiment ce que c'est que d'avoir une église pour soi toute seule. Mais c'est ce que j'ai eu. C'était tellement impressionnant parce que l'intérieur de la basilique est absolument superbe. D'abord, il y a des statues partout. Et, surtout, une voûte étoilée qui vous donne littéralement envie de vous envoler. Je me suis avancée vers l'autel, retenant presque mon souffle. C'était immense. Ça sentait bon les cierges qui brûlaient. Je ne sais pas pour quelle raison les larmes coulaient toutes seules sur mes joues. Je me suis assise sur un banc près de l'autel de la Vierge. J'ai encore pleuré un peu. J'étais drôlement contente de ne pas avoir de témoin, du moins pas de témoin dans le monde des mortels. C'était silencieux. J'étais complètement coupée du bruit extérieur. J'ai pris le temps de respirer. De rendre grâce aussi. De demander le courage de continuer même si je trouve parfois que je ne sers plus à rien. Je sais, je sais. Je bénévole, mais je ne materne plus, du moins pas mes enfants. Je bénévole, mais je ne fais plus partie du monde des travailleurs. Je suis sur une autre route. Un chemin que j'apprends à apprivoiser. Les émotions sont fortes depuis le début de la retraite. Il y a l'adaptation, bien sûr, mais aussi la confrontation régulière avec une misère que j'imaginais sans jamais l'avoir véritablement côtoyée. Quand je termine mes trois journées de bénévolat, je suis souvent vidée. Je vis des choses tellement vraies, tellement prenantes pendant ces journées, que j'ai besoin de me ressourcer, de refaire le plein d'énergie pour pouvoir continuer. C'est pour ça le lundi. Et le vendredi aussi quand je ne sers pas de brunch!
Je suis sortie l'âme revigorée. J'ai poursuivi ma ballade au Marché et repris mon autobus en fin
Chère Marcheuse urbaine,
RépondreSupprimerje viens de faire un blitz lecture, j'ai ri, souri, soupiré. Je suis bien contente que les chatons soient sains et saufs et je trouve que M vise pas mal juste en vous donnant 35 ans :-) Hi! Hi!
L'Amie yogini, membre d'un lectorat réduit mais fidèle!