Il y a quelques jours, j'ai poussé l'audace jusqu'à lui fabriquer un petit lit, pas aussi beau que le trône de la
Pourquoi je me casse autant la tête? C'est que ma chère Irma est de nouveau enceinte. Eh! oui, cela explique sans doute la raison pour laquelle elle accélérait le processus conduisant à l'autonomie de
Il y a aussi D. que j'ai rencontré pour une deuxième fois sur le pont Alexandra en allant retrouver la Fille hier après mon cours de yoga. Il quête assis sur le pont avec l'ombre seule du parapet pour se protéger du soleil. Ce doit être étouffant. En tout cas, je lui ai fait un brin de causette et j'en ai appris un peu plus sur sa triste situation. À un moment donné, il n'a pas pu s'empêcher de verser quelques larmes en me racontant ses malheurs. Il m'a demandé de l'excuser car il se sent dépressif. On le serait à moins. J'ai tenté de l'encourager en lui disant de ne pas lâcher. Il m'a remerciée et m'a tendu la main. Je l'ai serrée en essayant de ne pas devenir trop émue à mon tour. J'ai poursuivi ma route en me disant que mon bénévolat au dépannage de la paroisse et à la Soupière m'avait apporté quelque chose de vraiment bon, soit la capacité d'aller plus facilement vers les gens démunis. Avant, je ne dirais pas que j'avais peur mais plutôt que j'étais mal à l'aise. Je ne savais jamais quelle attitude adopter. Je ne sais pas encore toujours quoi faire ou quoi dire mais je me sens plus proche d'eux.
Justement, il y a aussi tous les autres que je côtoie depuis le mois d'octobre. Tant à la paroisse qu'à la Soupière, je travaille fort pour faire une différence, pour changer les choses, pour améliorer la situation de ces personnes malheureusement invisibles pour nos gouvernements et la société en général. J'ai souvent l'impression d'aller à
Pour une énième fois depuis que j'ai décidé de prendre le sort du monde sur mes épaules pour mieux le sauver, je faisais part de mes interrogations ce soir à l'Homme pendant le souper. À mes lamentations de défenseure de la veuve, de l'orphelin, de l'affamé et du félin, il n'a pu que
Ouais. C'était dur à entendre. D'un autre côté, cela m'a donné un choc salutaire. Spontanément, je n'ai pas pu m'empêcher de
Où est mon bâton de pèlerin que je reprenne la route?
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