Pas de trottoirs cette semaine. Pas de ciment non plus. Rien que du blanc ou des couleurs délavées. Des distributeurs de savon liquide. Et cette odeur de désinfectant qui vient à s'incruster dans les narines.
Pas de metal. Pas d'écouteurs dans les oreilles. Rien que des fils branchés un peu partout. Sur les bras. Dans le cou. Des fils qui sortent de sous les draps et qui s'en vont dans des réservoirs. Ou des fils qui montent vers le plafond. Des tubes qui relient les corps à la vie.
Pas d'espadrilles. Pas de longues enjambées. Mais des milliers de pas dans les corridors. Des civières qui s'entrecroisent. Des fauteuils roulants qui servent à déplacer les corps souffrants, les corps coupés, les corps meurtris.
Pas de shorts. Pas de survêtement. Rien que des jaquettes bleues ou des jaquettes à motif de flocons. Pourquoi des flocons? Pour que ce soit plus gai sans doute. Mais ça glace plutôt le sang.
Pas d'escaliers à monter. Ou plutôt si. Des escaliers qui conduisent à des salles d'examen ou à des salles d'attente ou à des blocs opératoires ou à des chambres aux soins intensifs.
Pas d'expérience à sentir la machine qui vibre à fond. Mais le sentiment que la machine va s'arrêter. Brusquement. Et qu'elle ne repartira plus.
Pas de sentiment de puissance ou de contrôle. Totalement le contraire en fait. C'était la fragilité de l'être humain. À nu. Sans décors et sans artifices. C'était sa vulnérabilité exposée à tous vents. C'était sa finalité remise en question à la minute près.
Un moment où l'on débarque de la roue qui tourne. Un moment où l'on entre en soi. Un moment qui ressemble à l'éternité parce que le temps n'a plus de prise. Un moment à la fois si près de la mort et de la vie. La frontière quoi! Heureusement, il n'y a pas eu de passeport à montrer. Ni de douanier à faucille à qui s'adresser.
Je reprends le voyage. Je rembarque sur le trottoir.
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Tu vas avoir besoin de nouveau metal pour te rebrancher, je travaille la dessus cette semaine!!! Et pour aller voir Julien je ne pense pas avoir le tyemps je suis fortement sur les travaux mais ce soir s'il veux m'appeler sur mon cellullaire je vais avoir du monde chez nous prendre quelques bières et relaxer, donc a la prochaine !!! Bonne journée
RépondreSupprimerLe trottroir mène à une belle porte rouge. Je t'invite à t'y introduire. La cour intérieure y grouille d'une vie exubérante. Je t'invite à y prendre un bon thé chinois.
RépondreSupprimerWen