Tel que vous me lisez, je fais un deuxième essai de mon ultraportable que j'ai finalement décidé de baptiser Zola. Me reste à souhaiter que je sois le plus souvent possible inspirée par cet écrivain que j'aime vraiment beaucoup. D'ailleurs, je viens justement de terminer la lecture d'une de ses nouvelles intitulée L'inondation qui m'a littéralement laissée à bout de souffle. Zola possède une force d'évocation peu commune et quand il décrit une situation, c'est comme si on y était. Je lisais donc ce récit au salon de coiffure pendant que la teinture frayait son chemin pour masquer le blanc qui est maintenant devenu ma couleur naturelle. Les séchoirs bourdonnaient, les conversations allaient bon train, mais moi je n'entendais plus rien. J'étais toute entière absorbée par le drame dont je déchiffrais l'ampleur à mesure que je tournais les pages. L'horreur ne cessait de grandir. J'étais dans la maison, avec cette famille réfugiée dans le grenier, guettant avec ses membres l'eau qui n'en finissait plus de monter. Je pouvais pratiquement sentir l'humidité suinter et voir les débris des fermes des alentours qui se fracassaient contre les murs pour tenter de les abattre. Quand, après une fuite effrénée sur les toits, tous sauf le
J'écris donc confortablement ce blog assise dans mon lit avec la
Tenez, entre le début de ce message et maintenant, il s'est écoulé toute une nuit qui m'a permis de retrouver le courage d'utiliser Zola. Tard hier soir, à mesure que je peinais à garder les yeux ouverts, ma frustration augmentait de ne pas maîtriser mon nouvel outil comme il se doit. J'en étais venue à perdre mon curseur, à recommencer sans arrêt les mêmes phrases, à devenir incapable de me relire et tout ça en utilisant seulement l'application du blog. Ouf! c'était à vouloir m'envoyer au recyclage au plus sacrant. En plus, quand j'ai réussi à épuiser mes minces réserves de patience et que j'ai voulu troquer Zola pour un sommeil réparateur, je n'étais même plus capable de trouver le bouton d'arrêt. Et quand je l'ai finalement repéré, je ne pouvais pas encore fermer l'ordi car je devais attendre la fin d'une mise à jour. Je n'en pouvais plus de la lumière de l'écran que je ne pouvais apparemment pas mettre en veille sous peine de voir échouer la première de deux mises à jour que je n'avais jamais demandées et qui s'exécutaient là, devant moi, sans que j'y puisse quoi que ce soit. Totalement exaspérée, j'ai décidé de débrancher l'ordi et j'ai remis l'enfant terrible au Fils, le seul qui possède la patience nécessaire pour en venir à bout. Lui-même aux abords du repos bien mérité m'a accueillie avec un "Qu'est-ce que tu fais là?" réprobateur quand je lui ai pratiquement garroché Zola dans les bras.
Mais ce matin je me suis réveillée avec des remords et une forte envie de tout reprendre à zéro. La
En achevant ce blog, je suis presque réconciliée avec Zola. Je me dis que la meilleure façon de tirer une satisfaction durable de son existence consistera à l'utiliser le plus souvent possible. C'est le temps ou jamais de remettre en vogue les vieux proverbes. Je proclame donc que vingt fois sur le métier, il faut remettre son ouvrage, ou plutôt que vingt fois sur le clavier, il faut récrire son texte (ce que je viens encore de faire après avoir perdu inexplicablement ce dernier paragraphe!). Grrr! Zola, tu m'énerves!!!!
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