jeudi 17 avril 2025

Ces mots censés guérir des maux (suite et j'espère fin)

 


Om... je suis au yoga ce matin. Entourée, une fois de plus, de personnes magnifiques, authentiques, bienveillantes, je respire tellement bien. Quel privilège quand même de pouvoir me retrouver deux fois par semaine dans un cocon où je n'ai pas à m'inquiéter de pleurer, de rire ou de parler! Tout en pratiquant notre méditation et en faisant nos exercices, on en vient à certains moments à échanger, à partager et à mieux se connaître. Je ne sais pas pourquoi je m'étonne toujours autant de découvrir un aussi grand nombre de belles personnes au mètre carré. C'est sans doute parce que c'est une denrée rare, du moins dans mon entourage immédiat. 

Aujourd'hui, comme cela nous arrive souvent, on a pigé des cartes, cette fois dans la boîte des fées! Au moment du partage de ce que chacune avait eu comme "message", l'une de nous lit sa carte qui parlait du bonheur et de la plénitude. De façon tout à fait spontanée, elle nous lance que c'est bien beau ça le bonheur et qu'elle essaie d'être dans cet état autant que faire se peut mais que ce n'est pas évident de rester dans la béatitude quand on s'arrête à l'état du monde et aux injustices qui caractérisent notre société. Je suis particulièrement touchée par ce cri du coeur car je comprends totalement son sentiment de frustration devant notre incapacité de soulager les horribles souffrances qu'on n'hésite pas à étaler sur tous les médias confondus.

"Faut juste arrêter d'écouter les nouvelles, c'est trop déprimant." En voilà une autre de ces phrases qui m'horripilent. Je sais que si je regarde en continu les images des bombardements à Gaza ou des attaques en Ukraine, les reportages sur la hausse de l'itinérance, sur l'arrivée de migrants désespérés à nos frontières, sur la crise dans les domaines de la santé et de l'éducation, je vais péter les plombs. Mais entre faire l'autruche et prétendre que tout va bien Madame la Marquise parce qu'on laisse notre attention se concentrer uniquement sur notre petit moi et garder l'oeil mais surtout le coeur ouverts sur la réalité réelle des femmes et des hommes de la Terre, je préfère, et de loin, la seconde option. Ce n'est pas parce qu'on fait semblant que quelque chose n'existe pas qu'elle n'est pas là devant notre face. C'est bien beau ignorer la misère des autres mais, un jour, ce sera peut-être notre misère à nous. Qui sait si nous ne serons pas touchés de façon plus importante par les changements climatiques? Nous ne serons pas toujours à l'abri des catastrophes naturelles. Idem pour la guerre. Nous avons la chance de vivre dans un pays en paix. Raison de plus pour faire pression sur nos politiciens pour aider les pays qui n'ont pas cette chance à retrouver une vie normale. C'est un devoir moral.

"Oui mais qu'est-ce qu'on peut faire? On n'est pas des soldats, On n'est pas des politiciens." C'est vrai mais on est des citoyens. On doit rester informé pour ne pas se faire berner par les "fausses nouvelles". Et, à notre échelle, on doit demeurer attentif aux gens autour de nous pour offrir notre aide au besoin. Inutile de faire compliquer pour accomplir des actes de bienveillance. L'autre jour, j'ai demandé à mon voisin s'il voulait que je l'aide à fermer son manteau. Il a un bras plus court que l'autre et il y arrivait difficilement tout seul. Une fois bien zippé, il m'a dit merci et fait un beau sourire en sortant au grand vent de ce début de printemps. Hier, j'ai appelé un ami qui habite maintenant en résidence pour l'inviter à déjeuner au resto samedi. Il a accepté d'emblée me confiant que cela allait changer le mal de place et que c'était une belle journée tout d'un coup parce qu'il avait reçu cette invitation. Vous croyez que je cherche ici à me montrer plus fine que les autres? Absolument pas. Plus humaine, ça oui, peut-être. 

Je termine avec une autre de ces belles affirmations que l'on se plaît à lancer à quelqu'un qui vit une épreuve et qui ose en plus trouver difficile de l'accepter. "C'est ton lot. C'est ta mission." ou dans le mode judéo-chrétien qui est encore parfois le nôtre : "Dieu nous envoie uniquement des épreuves que nous pouvons surmonter." Ah ouais!! Puisque j'ai la foi, je veux bien y croire. Mais maudit que je ne me sens pas toujours armée des outils appropriés pour y faire face à ces défis. J'ai la peur au ventre. J'ai le coeur en charpie. Je me sens désespérée. Où es-tu Dieu? Quand est-ce que je vais voir le miracle tant attendu? Dans une magnifique prière que je récite quotidiennement, on dit ceci :

Pourquoi est-ce que tu paniques et t'agites face aux problèmes de la vie?

Lorsque tu as fait tout ton possible pour essayer de les résoudre, laisse-moi le reste.

Si tu t'abandonnes à moi, tout s'arrangera avec tranquillité selon mes desseins.

Donne-moi toutes tes angoisses et dors tranquillement.

Et tu verras de grands miracles.

FAIS-MOI CONFIANCE

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