Ça y est. C'est déjà commencé. Les sorcières et les épouvantails sont à peine rangés. Les citrouilles n'ont même pas fini de pourrir dans le compost. Les enfants se font encore les dents sur les bonbons qu'ils ont ramassés. Bref, on n'a pas eu le temps de se remettre de l'Halloween qu'il nous faut plonger dans la magie des fêtes!!!
C'est ce que j'ai vu le plus en marchant aujourd'hui : des lutins du Père Noël en train d'installer les lumières "de la saison". C'est bien évident que c'était une journée où il fallait en profiter. Il faisait beau soleil. Et tout le monde sait que c'est bien plus agréable d'installer couronnes, sapins, rennes et décorations gonflables de tout acabit quand on ne risque pas de se geler les doigts... ou tout autre partie du corps utilisée pour transformer maisons et appartements en banlieue du Pôle Nord.
J'ai quand même eu un choc quand j'ai vu les lumières allumées par la voisine ce soir. Il me semble que c'est encore tôt, non? Je ne suis pas capable d'entrer aussi vite dans les préparatifs de Noël. Et même si je l'étais, je ne suis pas certaine que je le voudrais. Je ne comprends pas pourquoi il faut tant se dépêcher pour se préparer à vivre quelque chose qui n'arrivera que dans un mois. Pourtant, il m'arrive souvent de trouver que j'ai de la difficulté à profiter pleinement du moment présent. Dans ce cas là, toutefois, je n'ai absolument pas envie de précipiter les choses. Et ce n'est pas parce que je n'aime pas Noël. Au contraire.
C'est que, justement, ce que j'aime le plus de Noël, c'est l'attente. L'attente de la première neige et de la beauté virginale qui s'installe alors dans un paysage qui était devenu tout gris à force de morts. L'attente de la première chanson de Noël à la radio avant l'écoeurement provoqué par le fait d'entendre en boucle les mêmes vingt tounes pendant un mois et demi. L'attente du premier plat cuisiné exprès pour Noël, vous savez ce genre de recettes que vous ne faites qu'une fois par année. L'attente du salon tout décoré baignant dans une lumière tamisée pendant que la neige tombe doucement dehors et que je sirote un café en contemplant mon village avec la crèche et tous ses personnages. C'est là qu'invariablement j'accuse le choc en me rendant compte que je suis encore une fois en train de vivre un autre Noël. Encore une autre année que j'ai à peine vue.
Alors, puisque de toute façon, on arrive tous à Noël en même temps, pourquoi vouloir absolument prendre l'autoroute pour s'y rendre? Il me semble qu'un petit chemin sinueux dans les bois est plus approprié. Qu'est-ce que la chanson dit déjà? Ah! oui, ça me revient : "Au petit trot s'en va le cheval avec ses grelots. Et le traîneau joyeusement dévale à travers les côteaux. Dans le vallon, s'accroche l'hiver mais le ciel est bleu. Ah! qu'il fait bon faire un tour au grand air comme deux amoureux." Avouez que ça change du metal!!!
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