Mais je reviens au fait que mon parcours vers le bureau a été cahoteux. En me dirigeant vers la sortie de l'immeuble où se trouve le guichet, je rencontre le Métèque. Ça faisait un bout que je ne l'avais pas vu. Je ne l'ai presque pas reconnu avec mes verres fumés. Je sais, je sais, j'aurais pu m'en passer car il n'y avait pas tant de soleil que ça mais je trouvais la lumière un peu vive à cette heure ô combien matinale. Je m'approche donc du Métèque pour prendre de ses nouvelles. Il me dit évidemment que ça va même s'il est toujours dans une situation difficile. Je ne fais ni une ni deux, et j'ouvre mon portefeuille. Je savais que je n'étais pas passée au guichet inutilement. Le Métèque me remercie chaleureusement et me souhaite une bonne journée.
Bonne journée, bonne journée, c'est bien beau mais je n'arrive pas à la commencer. Je me retrouve donc sur le trottoir enfin en route pour le bureau. Je traverse la rue et je me butte cette fois à mon balayeur préféré. Il aime bien jaser tôt le matin et m'entretenir de sujets, disons, hétéroclites. Pour l'heure, il a délaissé le prix exorbitant de l'ail des bois pour la violence canine. Celles et ceusses qui suivent l'actualité savent qu'il parlait de la mort d'un petit bébé qui aurait été attaqué par un chien Husky. Nous avons devisé quelques minutes sur le caractère imprévisible du meilleur ami de l'homme et sur la nature parfois insouciante de l'être humain. Je n'ai pas voulu trop m'étendre sur le dossier... après tout, j'essayais de me rendre au bureau. Je lui souhaite bonne journée (lui au moins il l'avait commencée) et je reprends ma petite bonne femme de chemin (ce jeu de mots n'est pas de moi mais des Cyniques, un groupe d'humoristes que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître).
Cette fois, ça y est. J'arrive à parcourir les trois coins de rue qui me séparent de mon
Bonne journée! :)
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