Avoir foi en l'humanité. Croire dans la solidarité. C'est la leçon que je tire aujourd'hui du sauvetage des
trente-trois mineurs chiliens emprisonnés depuis
69 jours! En même temps que j'écris ce blog, je regarde toujours en direct la remontée des cinq sauveteurs qui se trouvent encore au fond de la mine.
J'ai été touchée dès le début par le drame vécu par ces travailleurs. Tout d'abord une période interminable de
dix-sept jours où ils n'étaient même par certains qu'on les retrouverait vivants. Et puis, l'organisation d'une opération de sauvetage absolument extraordinaire. Je ne peux imaginer comment on arrive à passer au travers d'une épreuve semblable. Mais où
trouve-t-on la force de vivre des moments aussi difficiles? C'est une question qui me hante.
Comme je n'arrive pas à trouver de réponse, je me tourne vers mon héritage chrétien. Et dans le cas présent, la foi représente assurément un élément central de la survie de ces courageux mineurs. Je me souviens avoir lu que Dieu nous envoie uniquement les épreuves que nous sommes capables de traverser. Je trouve que c'est facile à dire quand on ne nage pas en plein drame. Mais c'est là sans doute qu'intervient le miracle de la
foi : se sentir transformé par une expérience traumatisante et en sortir grandi. J'arrête là. Tout ça est tellement personnel et intime.
Décidément, ma journée a été placée sous le signe du courage. Depuis la fin de semaine, je lis les reportages de
Patrick Lagacé sur le cancer dans le journal
La Presse. Ce matin, il abordait une question fort épineuse, soit le fait que des malades soient acculés à la ruine financière parce qu'ils ne disposent pas de régime de santé collectif. C'est bien simple. Si vous n'avez pas de régime
d'assurance-invalidité, vous avez uniquement droit aux quinze semaines de congé de maladie octroyées par le Régime
d'assurance-emploi. Après, c'est le BS. Une survivante,
Marie-Hélène Dubé, a décidé de faire changer les choses. Son
arme : une pétition dans laquelle elle réclame que la
Loi sur l'assurance-emploi soit modifiée pour accorder un an de prestations aux personnes atteintes d'une maladie grave afin qu'elles puissent se soigner. Jusqu'à maintenant, elle a recueilli plus de
400 000 signatures et se fixe comme prochain objectif la cible de
500 000 signatures. Elle a aussi obtenu l'appui de
M. Fin Donnelly, député du NPD, qui a déposé un projet de loi privé demandant au Parlement la modification de la
Loi.
Je suis allée sur le site de
Marie-Hélène en pensant signer la pétition en ligne. Ce n'est pas possible parce que, pour être reconnue par la Chambre des communes, la pétition doit être imprimée sur du papier. J'ai donc téléchargé la pétition et décidé, tant qu'à y être, de solliciter l'appui de mes collègues. J'ai rempli ma feuille et obtenu
vingt-trois signatures. J'ai poussé l'initiative plus loin et j'ai imprimé d'autres feuilles que j'ai laissé sur la table dans notre cuisine commune. Une de mes collègues a aussi proposé d'apporter la pétition au gym. Ce sont les petits gestes de solidarité qui comptent.
Et si
Marie-Hélène, après trois récidives, est encore sur la ligne de front, comment
pouvons-nous ne pas l'accompagner dans son combat? Voici le lien si ça vous intéresse de joindre les rangs :
http://petitionassuranceemploi.com/
Le dernier sauveteur vient d'être remonté. Le monde s'endort plus beau ce soir.
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