Bon là j'espère que la Nière littéraire est aux aguets car j'ai employé deux verbes dans le paragraphe précédent à des temps et mode dont je ne suis pas du tout certaine de l'emploi. Mais comme d'habitude, je m'éloigne de mon propos.
Retour en arrière. On est hier soir. Il est environ 16 h 45. Je déambule sur le trottoir en direction de la maison où m'attend l'Homme qui était en congé pour la journée. Je traverse la rue et me dirige vers le balcon laissant ma douce moitié poursuivre sa conversation avec le voisin d'en face. Mais le voilà qui m'arrête net en me demandant de me rendre au garage. "Viens voir", me dit-il tout fier, "j'ai réussi à capturer les deux Dupont(d). Ils sont dans la cage que nous utilisons pour amener nos chats chez le vétérinaire." Mon sang n'a fait qu'un tour. C'est qu'il avait raison. Les minets, piteux, étaient couchés l'un contre l'autre et semblaient regretter amèrement la gourmandise - toujours ce vilain péché auquel on succombe par trop facilement - qui les avait entraînés vers le plat de nourriture habilement placé dans la cage par l'Homme tendeur de piège.
Je caresse mes deux bébés noirs à travers les barreaux et me transforme immédiatement en Madeleine. L'Homme ne comprend plus rien. "Je pensais que tu serais contente.
Comme si je n'avais pas eu assez d'émotions avec cette séparation, j'ai dû procéder in extremis au sauvetage de trois de mes barracudas ce matin. Heureusement, j'étais en congé. Je finissais de déjeuner en compagnie de l'Homme à qui j'avais demandé s'il pouvait m'aider, avant de quitter pour le travail, à retirer le filet placé sur l'étang pour empêcher les feuilles de s'y ramasser. Il en était tombé beaucoup et le filet s'enfonçait dangereusement dans l'eau. En allant porter ma tasse de café dans la cuisine, je jette un coup d'oeil par la fenêtre afin d'évaluer l'état des lieux. Stupeur et tremblements!! J'aperçois un de mes koïs dans la partie peu profonde en train de chercher visiblement son air. Je sors dehors à toute vitesse. Je vois qu'il y en a un autre plus loin qui fait la même chose. Je suis désespérée.
Je rentre en trombe dans la maison et je crie à l'Homme, qui est toujours en pyjama : "Vite, vite, dépêche-toi à t'habiller et viens m'aider. Les poissons sont en train de mourir!" Et je ressors aussi rapidement que j'étais entrée. Je me précipite sur le bord de l'étang et, ne faisant ni une ni deux, je retire toute seule le filet. Et là, horreur, j'en trouve un troisième qui est pris sous les feuilles et qui cherche lui aussi à respirer. Comment vous décrire ce spectacle désolant? C'est qu'ils sont gros mes barracudas. Et je ne les avais jamais vus d'aussi près. Ils étaient presque échoués en fait. J'aurais pu leur tenir les nageoires comme on tient la main à un mourant. Je ne savais plus quoi faire.
Je retourne dans la maison. L'Homme n'a pas encore enfilé ses pantalons. "Où est la pompe? Où
L'Homme doit partir travailler. Moi j'entreprends de veiller mes poissons. Je reste dehors tout
Me reste maintenant à m'informer comme il se doit avant que l'hiver arrive pour de bon. Je me suis jointe à un forum qui regroupe des amateurs de bassins. Leurs conseils sont judicieux. Je vais me doter d'un bulleur. Et faire des tests d'eau aussi. Et replacer le filet en faisant plus attention à la façon de l'installer pour que les poissons ne se retrouvent plus en aussi fâcheuse position. Mais, malgré tout, j'ai un doute. C'est vraiment froid l'hiver. Et trois pieds, c'est pas si profond que ça. Juste assez pour devenir une tombe.
Ooh, c'est dur la vie avec des animaux... C'est si mignon qu'on s'attache, parfois plus que de raison... J'ai une amie qui a perdu un chat aussi récemment, pauvre Zorro... Des fois je me dis que c'est aussi bien que je sois allergique et que je doive les repousser, ça me sauve sans doute de quelques tristesses. Les humains durent plus longtemps.
RépondreSupprimerPour ce qui est des temps de verbes, il y a infligeassiez pour lequel l'imparfait du subjonctif ne me semble pas vraiment nécessaire... Un subjonctif présent (infligiez) aurait suffi à mon sens. Sinon je ne vois rien d'autres! Était-ce du mot "octroierait" que tu doutais?
Bref, j'espère que l'automne ne te causera plus trop d'angoisses, après tout, c'est une saison si jolie!