Faut dire aussi que je me suis couchée passablement tôt hier soir, fatiguée d'une journée ma foi fort remplie. Je n'avais pas réussi à m'exorciser pour me débarrasser de Ricardo et de Clodine. J'ai donc cuisiné une douzaine de muffins aux pommes et à l'érable, deux pains aux courgettes et un potage au brocoli. Après avoir terminé la montagne de vaisselle, j'ai senti un souffle froid me parcourir l'échine et j'ai vu des olives vertes s'envoler. J'ai compris que j'étais libérée.
Comme tous les jours depuis je ne sais combien de temps maintenant, il faisait sombre mais j'avais trop envie d'air pur pour rester confinée à l'intérieur. Je suis donc sortie, en compagnie de la
Puis, je me suis attelée à la tâche, ou plutôt au plaisir, de ramasser les feuilles. Oui, j'aime être dehors, toute seule, en plein milieu de
Moi j'ai perdu la notion du temps. Je sais seulement que je raclais lentement en respirant consciemment l'odeur de la terre mouillée. J'entendais les enfants en récré qui s'amusaient dans la cour d'école au bout de la rue. J'ai réussi à ne pas trop sombrer dans la nostalgie en me rappelant les gros tas de feuilles que l'Homme et moi nous amusions à faire pour que le Fils et la Fille puissent ensuite s'y précipiter avec de grands cris de joie. J'ai finalement rempli cinq sacs sans trop m'en rendre compte. Parfois je m'arrêtais uniquement pour apprécier le moment présent, pour rendre grâce d'avoir le bonheur de vivre en toute liberté.
Plaisir indescriptible que j'ai tenté de partager. Pour tout saisir, il faut beaucoup lire entre les lignes.
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