6 h 10. Je viens d'embarquer dans l'autobus. Petit matin frisquet. Heureusement, j'ai une place assise. Ce n'est pas toujours le cas. Je déteste être debout le matin. Le soir, ça va. La journée est finie et peu m'importe la façon dont je retourne à la maison : assise, debout, la face collée contre la porte, immobilisée entre deux mastodontes, bref, pourvu que j'arrive.
Mais je m'éloigne de mon propos. Je suis assise donc et je regarde par la fenêtre. Je pousse un soupir et, en mon for intérieur, je pense "c'est lundi, encore quatre jours à faire avant la fin de semaine". Un sursaut de conscience réveille mes neurones encore endormis. "Mais, qu'est-ce que tu fais là, ma vieille? La sentence à perpette a finalement eu ta peau. Voilà que tu t'accordes au tic-tac du fonctionnaire."
Je vous explique. Pour survivre à sa semaine, le fonctionnaire a besoin de repères bien précis, sinon il est perdu. Ainsi, le lundi, il fait le décompte. C'est ma réflexion de tout à l'heure. Habituellement, cette remarque s'accompagne d'un sentiment de découragement, car c'est l'Everest qui se dresse devant lui. Non, il ne passera pas au travers.
Il attend courageusement le mercredi pour s'exclamer : "Hé, c'est le milieu de la semaine. Il ne reste que deux jours avant la fin de semaine. On va voir le boutte du boutte du tunnel". Et il a un regain d'énergie, un mince filet d'espoir.
Le jeudi, il retombe en déprime. Il reste encore une journée à travailler. Quand il pense que c'est trop et qu'il ne pourra pas survivre aux travaux forcés une journée de plus, c'est à ce moment de la semaine "qu'il call malade". Que voulez-vous? La vie de fonctionnaire n'est pas de tout repos.
Puis, pour ceux qui ont résisté aux vents et marées de la fonction publique, arrive le summum : j'ai nommé le cri victorieux du fonctionnaire, du moins de celui qui travaille en Outaouais : TGIF, soit Thank God, It's Friday!
Et TGMO, me direz-vous? Je l'ai inventé ce matin : Thank God, Monday is Over!
Je me dois ici d'ajouter la version metal de Yosterdude car elle m'a vraiment allumée. Pour lui, (et pour moi à partir de dorénavant), c'est donc TGIFF ou Thank God, It's Fucking Friday!
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Notes pédestres : il faisait un peu froid, les trottoirs étaient un peu glacés et, pour la première fois depuis longtemps, il a fait clair jusqu'à la fin de mon parcours. Vivement l'été!
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Il n'y a pas seulement les fonctionnaires par contre qui disent TGIF car même a mon emploi nous le disons tous rendus le vendredi, mais par contre j'ai un emploi qui me permet de faire de tout a tous les jours, je ne fait jamais la même chose donc le temps est moins loin mais disons que le vendredi c'est toujours bon de dire TGIFF (Thank God it's F***ing Friday). Bonne semaine Nicole
RépondreSupprimerYosterdude,
RépondreSupprimerj'adore ta version... si tu permets, je l'ajoute à mon texte et j'en profite pour te souhaiter, à toi aussi, une bonne semaine.
en passant, j'ai fait ton message à Ju.