vendredi 24 avril 2009

La maison pleine

Le Fils est de retour depuis hier. Il avait à peine mis les pieds dans la maison que les amis rappliquaient. Et me voilà à m'activer autour d'eux, comme je le faisais quand le Fils organisait ses LAN (pour les non-initiés, il s'agit d'un party réunissant des amateurs de jeux vidéos). Et lorsque je dis m'activer, cela consistait principalement à les nourrir à heures régulières pour qu'ils survivent à l'exercice épuisant de fixer un écran d'ordinateur pendant 48 heures d'affilée.

Avoir entre 6 et 10 gars qui squattent la cave (comme nous sommes sur le ciment, je ne peux décemment utiliser le terme "sous-sol") ne m'a jamais dérangée. Au contraire. J'aime que la maison soit pleine. J'aime cuisiner pour faire plaisir. J'aime recevoir simplement sans mettre les petits plats dans les grands.

Ceux qui me lisent régulièrement connaissent mon amour du ménage. Eh! bien, cette indifférence à la poussière constitue un atout, selon moi, pour accueillir des gens à toute heure. Quand on ne s'inquiète pas inutilement pour des roches sur le plancher, des verres déposés sur les meubles ou des traces sur les miroirs de salles de bain, on est prêt à profiter pleinement du plaisir d'être ensemble.

Cette capacité de ne pas vouloir jouer à la Martha Stewart de l'Art de recevoir n'est pas innée chez moi. C'est une qualité, car je considère que c'en est une, que j'ai acquise à la dure école. Je me rappelle m'être rongée les sangs avant une visite de mes parents ou de mes beaux-parents seulement parce que je ne me trouvais pas à la hauteur de la mission qui m'incombait. Je voulais être l'Hôtesse parfaite qui servirait à ses invités des repas cuisinés avec amour et qui les accueillerait dans une maison brillante comme un sou neuf. Je n'y réussissais jamais! Au lieu de cela, je criais des ordres à l'Homme pour qu'il passe la balayeuse, vide les poubelles et lave le plancher, de préférence en même temps, pendant que, de mon côté, je me lançais dans la confection d'un repas cuisiné maison de l'entrée au dessert. Pas question d'aller chercher un gâteau à la pâtisserie. Horreur! Une Hôtesse qui se respecte cuisine tout elle-même. Quand les invités débarquaient finalement, j'étais épuisée, enragée et je n'appréciais pas le moment. Je trouvais même difficilement quelques minutes pour m'asseoir et jaser.

Qu'est-ce qui m'a fait voir les choses d'une autre façon? Avoir la chance de côtoyer des gens qui te font sentir à quel point ils sont contents de te voir et qui, tout naturellement, te font entrer dans leur maison pour partager un repas ou une soirée sans flafla inutile. Et avoir ainsi pris conscience de ce qui est vraiment important : le plaisir de partager un moment qui ne reviendra pas.

Moi, je veux garder en mémoire toutes ces fois où la maison a été pleine. Pleine de fous-rires. Pleine d'émotions. Pleine de cris de joie. Pleine de vie!
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Notes pédestres : Très beau soleil. Un peu venteux. J'avais vraiment fière allure dans mes nouveaux vêtements de fille des rues - petite récompense que je me suis offerte pour ce corps que j'aime de plus en plus.

1 commentaire:

  1. C'était une très belle soirée et le lendemain matin j'étais tellement rempli d'énergie a la job que la journée a passer comme dans le beurre!!! C'est toujours plaisant d'aller faire un tour ché toi, c'est comme revenir a 15ans a chaque fois, sauf que maintenant la bière et le vin sont au menu ainsi que du métal pour nous faire vibrer!!

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