(Cette tranche de vie s'est déroulée entre 5 h 30 et 7 h 30)
Le réveil est brutal ce matin. Je me suis couchée tard pour terminer les impôts de la famille au complet. Je suis la comptable attitrée, moi qui ai une relation amour-haine avec les chiffres. En fait, j'ai une relation amour uniquement lorsque j'ai assez d'argent pour faire ce que je veux. Pour le reste, je supporte les chiffres car il en faut pour mesurer plein de choses importantes dans notre vie : les calories qu'on ingurgite chaque jour et le poids des ans sur nos épaules.
En allant chercher le journal dans la boîte aux lettres, j'ai vu le petit chat jaune en train de manger la nourriture que je laisse dehors. Il est tellement maigre et apeuré. Il mangeait en regardant constamment derrière lui au cas où il se retrouverait soudainement en danger. J'aimerais être capable de l'approcher pour le caresser un peu mais c'est vraiment très difficile.
Il faisait froid pour prendre l'autobus. La météo disait qu'il faisait 3 mais avec le facteur éolien, c'était -2. J'ai sorti mes gants. Dans l'autobus, les gens étaient bavards. Trop pour moi à cette heure de la journée. Je me suis donc branchée sur mon metal à fond... je n'avais pas le choix de monter le volume si je voulais enterrer celui des voix autour de moi. N'empêche. Je suis restée branchée pour ma petite marche de dix minutes avant d'arriver au bureau. Ça réveille. Surtout, cette sacrée musique me chamboule les entrailles en me faisant sentir que tout est possible si je le veux. J'ai très hâte d'écouter la nouvelle livraison du Pusher. Il est venu hier pour prendre une bière (ou deux). C'était vraiment bien.
(Cette tranche de vie s'est déroulée entre 7 h 30 et 12 h 30)
J'ai pris mon café et des nouvelles de mes collègues. Entre les faits divers sur la fin de semaine, j'apprends que l'un d'entre eux s'inquiète sérieusement de la santé de son fils qui doit subir des tests vendredi. Vraiment, le travail, cela devient parfois notre deuxième famille puisqu'on y passe plus de temps qu'à la maison. Je me rends compte que c'est beaucoup avec mes amis au travail que j'ai élevé mes deux enfants partageant avec eux joies et angoisses au quotidien.
Je peine à reprendre mes dossiers aujourd'hui. Je me rebranche donc sur le metal pour me permettre de rester un peu plus longtemps dans ma bulle. Ça aide. Parce que des fois, les bureaux à aire ouverte, c'est assez insupportable. C'est évidemment toujours à l'heure du lunch que c'est le plus tranquille. J'en profite pour travailler, mais je lis aussi Cyberpresse assidûment, je fais le ménage de mon courriel et je mange devant mon ordi. Pratique non recommandée et très néfaste pour le clavier. Je constate d'ailleurs que je devrai le nettoyer bientôt au risque de créer un milieu de travail pour bactéries en tous genres!
En parlant de bibittes, je ne vous ai pas dit que l'Homme et moi avons râtelé la pelouse hier après-midi en compagnie de la plus jolie petite souris au monde : Rita. Le Pusher pense qu'elle ne voit pas parce qu'elle ne cessait de tourner en rond. Moi qui croyais qu'elle était contente que ce soit tout propre et bien nettoyé!
(Cette tranche de vie s'est déroulée entre 12 h 30 et 14 h)
Je ne prends jamais de pause. Pas de pause officielle du moins. Mais mon amie L. est venue me chercher pour que l'on se fasse un café. Je ne prends pas non plus de café l'après-midi. Mais comment résister à l'odeur de la caféine? Est-ce que je ne deviendrais pas accro à trop de choses???
(Cette tranche de vie s'est déroulée entre 14 h et 22 h 30)
Je retrouvais l'Ami après le travail pour aller au cinéma. J'ai décidé de marcher du bureau jusqu'au centre-ville d'Ottawa : un parcours d'environ 40 minutes pour la Marcheuse urbaine. Agréable changement de trottoirs. Il ventait toujours mais ce n'était pas froid. J'aime traverser le pont et regarder la rivière et ensuite passer devant le Parlement. Je n'étais pas toute seule, cependant, parce que plusieurs jeunes sympathisants à la cause de la légalisation de la marijuana s'étaient déjà massés sur la pelouse. Il y avait aussi pas mal de policiers à pied, à cheval et en moto. Bref, c'était habité et c'est très bien comme ça. À cette heure-là, les gens peuvent être bruyants. Je suis bien réveillée!
Comme d'habitude, j'ai apprécié la présence de l'Ami. Je sais bien que l'on se parle presque tous les jours mais, comme nous ne sommes jamais à court de sujets, ça ne pose pas de problème de nous parler plusieurs fois dans la même journée. Je me souviens que, lorsque nous étions encore à l'université, nous pouvions avoir passé la journée ensemble dans nos cours et continuer notre conversation le soir au téléphone. Ce n'est pas pour rien que la majuscule sied si bien à l'Ami.
J'ai repris l'autobus sous la pluie. Il me semble que les grands manitous de la météo n'avaient pas annoncé la chose mouillée. Serait-ce qu'ils peuvent se tromper?
(Cette tranche de vie s'est déroulée entre 22 h 30 et 5 h 30)
Zzzzzzzz
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J'ai fait une recherche appronfondi sur notre amie Rita et effectivement les bébés souris n'ont pas les yeux tout a fait ouverts encore. Donc par le fait même je crois que la pauvre bête avait perdue son nid et la cherchait malgré son handicap de souris naissante!! Et moi aussi j'ai bien apprécié les 2 bières, merci pour celles-ci ainsi que la trempette et les légumes !!! Bonne semaine !!! **Messemble que je commence a avoir hate a samedi**
RépondreSupprimerCher Yosterdude,
RépondreSupprimerêtre Pusher de metal ne te suffit pas, te voilà maintenant zoologue! Dans tous les cas, merci de ta recherche sur Rita qui, malheureusement, semble pour l'heure avoir disparu de la pelouse. Peut-être que nous la retrouverons samedi. Eh! à ce propos, on annonce de la chaleur et du soleil. Un temps idéal pour BBQer (je viens d'inventer une nouveau verbe). Bon, je te laisse pour retourner à l'écriture de ma partie de notre prochaine chronique.
Blogger, ça fait veiller tard!