vendredi 17 avril 2009

Pour en commencer avec le courage

À L.

Je me suis rendue compte en relisant mes derniers messages que j'avais souvent fait allusion au courage. J'imagine, que dis-je, je sais que ce n'est pas un hasard car la vie ne laisse rien au hasard. J'ai donc pensé y revenir encore une fois.

Pour moi, la première image qui me vient à l'esprit en pensant au courage c'est le Fils, alors âgé de peut-être 4 ans, bien assis sur les épaules de l'Homme, qui dit : "Courage, papa, courage" pendant que son père peine à grimper une pente abrupte avec son petit fardeau coréen. N'empêche, c'est un encouragement qui a atteint son but parce que l'Homme a bien senti à ce moment toute la confiance que le Fils mettait en lui. (Remplacez ici l'Homme par le Père et vous obtiendrez une symbolique que je n'ai pas vu venir!).

Habituellement, le courage prend, volontairement ou non, la peur pour compagne. Celle-ci le précède ou s'accorde à son pas. Parfois même elle revient courir après lui. C'est qu'on ne sait pas toujours quand le courage va se manifester et, de toute façon, on n'a pas vraiment de contrôle sur lui. Ce serait trop pratique. On pourrait l'appeler dès que la peur arrive pour la faire disparaître au lieu d'avoir à cohabiter avec elle pendant longtemps.

C'est une autre chose qui est embêtante avec le courage. On ne sait pas trop si on va finir par en avoir. On fait face à des situations difficiles, parfois désespérées. On en aurait bien besoin du courage pour mieux passer au travers. Mais il ne vient pas. On continue à souffrir, à endurer. Et, quand on s'y attend le moins, le voilà qui se pointe le bout du nez. Soudainement, la peur perd son emprise puisque le courage nous libère. Et même si nous ressentons encore la peur, nous avons maintenant le pouvoir de l'affronter et de la regarder droit dans les yeux. Ça ne veut pas dire que tout ne tremble pas à l'intérieur de nous mais nous disposons d'une nouvelle force pour avancer. Ça fait toute la différence.

J'ai aussi appris que, si on fait suffisamment confiance à la vie, le courage nous est donné, au moment opportun, pour changer les choses qu'on peut changer. Je vous répète donc ce qu'un sage asiatique a déjà proclamé : "Courage, mes amis, courage!".
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Notes pédestres : Je me sentais bien fatiguée pour aller marcher, mais je n'ai pas pu résister à l'appel des espadrilles. C'était bien, sauf pour mon genou. Va bien falloir que le Bonhomme sept-heures y jette un coup d'oeil!

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