Vous savez qu'il n'y a pas que le bonhomme orange au sexe non défini de Google Maps qui ces
temps-ci me fait faire du mouron (Cette expression, que je n'avais pas utilisée depuis des lunes, vient de me sortir de la tête comme un lapin du chapeau du magicien.
Aurais-je, ma foi, des lettres?). Mais voilà que je m'égare n'ayant cette fois que moi à blâmer puisqu'aucune créature orange ne se trouve à mes côtés.
Je disais donc que je me faisais du souci. En fait, c'est plutôt comme une appréhension. C'est que le départ de la Fille arrive à grands pas. La date est maintenant
fixée : le 31 août. Je connais ses intentions depuis plusieurs mois. Je ne peux donc plaider la surprise quand elle m'a fièrement exhibé la confirmation de l'achat de son billet d'avion. J'ai eu un choc quand même. Tout devenait plus réel. Et, depuis, je suis tiraillée entre le plaisir de la voir se préparer pour une superbe aventure et ma tristesse de la perdre. C'est drôle comme il faut presque toujours un moment fort pour nous faire réaliser les choses les plus évidentes. Quand je pensais à ma peine ces derniers jours, j'ai soudainement compris ce que signifiait pour moi le départ de la Fille de ma vie pendant quelques mois. Voilà que nos discussions parfois vives, nos prises de position rarement modérées, nos oppositions fermes, nos contradictions fréquentes prenaient tout leur sens. Tout cela m'a permis de grandir, de m'affirmer, de devenir plus ce que je veux être vraiment. Grâce à l'esprit indépendant et libre penseur de la Fille, j'ai repris contact avec le vrai moi. Et j'ai été heureuse d'entendre hier soir, de la bouche même de la Fille, qu'elle aussi avait grandi dans toutes ces expériences. Alors quoi? Elle est prête, et moi aussi.
Et aujourd'hui elle a eu la chance de profiter à son tour d'un judicieux conseil d'un de mes jeunes collègues, le même qu'hier en fait.
Peut-être devrais-je dorénavant l'appeler le Sage? En tout cas, en faisant le tour des cubicules après notre dîner ensemble, la Fille a pu discuter de son projet de voyage avec ledit Sage qui, tout enthousiaste, l'a enjoint de "se donner à fond".
Mais oublions pour un moment les conseils. J'ai appris autre chose aujourd'hui des jeunes fous avec qui je travaille, une chose fort utile que tout le monde devrait connaître et je vous le donne en
mille : comment on découvre quel est notre nom de drag queen! Oui, oui, vous avez bien lu. Et je vous explique de quelle façon j'en suis arrivée là. C'est que j'ai demandé à mon autre jeune collègue amant des fleurs, des chats et de la musique métal, de se trouver un nom que je pourrais utiliser pour parler de lui dans mon blog car je trouve un peu long d'avoir sans cesse à utiliser une description complète de son être pour que vous le reconnaissiez. C'est là qu'il m'a proposé d'avoir recours à son nom de drag queen. Devant mon air hébété, il m'a expliqué que tout le monde pouvait trouver son nom de drag queen. Il suffit de se rappeler du nom du premier animal que l'on se souvient avoir eu dans notre vie (cela devient notre prénom de drag queen) et du nom de la rue où on habitait lorsqu'on est né (ce qui constitue notre nom de famille). Je vous présente donc Pompon Brodeur!
Si vous êtes sages, je vous dévoile demain les noms de drag queen de l'Homme, de la Fille et de votre humble Marcheuse.
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