Je ne sais pas ce qui m'arrive ces
temps-ci. Je me lève le matin et je suis déjà écoeurée. Je sais, je sais, c'est cru comme expression mais je n'en trouve pas d'autres. Au début, je pensais que c'était plutôt la fatigue. Et je me disais que c'était bien normal étant donné que les vacances approchent. Mais l'Ami m'a fait réaliser que je confondais
peut-être fatigue et écoeurement. Après réflexion, je crois qu'il a raison.
De quoi
suis-je écoeurée? Surtout du vide professionnel. Vous savez, c'est drôlement difficile de se motiver quand on ne sert à rien. Chaque matin, je me présente au bureau pour trouver un panier habité par le néant. De temps à autre, j'ai du travail... pour vingt minutes. Le reste de la journée, je m'occupe en tentant de mener à bien les projets "spéciaux" que l'on me confie. Je n'emploie pas ici les guillemets à la légère juste pour que ça fasse beau dans mon texte. Non, les guillemets signifient qu'il s'agit le plus souvent de tâches ennuyantes, de projets remis aux calendes grecques et que l'on ressort quand on est désespéré. C'est ce que nous sommes depuis des mois. En tout cas, moi je suis désespérée. Le plus difficile, c'est d'entendre les autres groupes autour de moi qui s'agitent, organisent des réunions, discutent d'échéances et d'activités à venir, bref, qui travaillent fort. Moi, je suis au coeur de ce
va-et-vient et je lis mon journal, je me promène sur Internet et j'avance un peu dans la révision des formalités administratives de mon poste, soit une description longue, fastidieuse et endormante au possible de chacune des tâches que j'accomplis... quand j'ai du travail. Apparemment, ce document sera fort utile un jour quand un nouveau
rédacteur-réviseur fera son apparition.
Bonne chance!
Bref, je m'épanchais l'autre jour de cet état de fait dans le cabinet de mon gentil médecin qui, comme à son habitude, empathisait à mon malheur. Il semblait très bien comprendre à quel point cela peut devenir épuisant d'être constamment à se tourner les pouces bien que ce ne soit jamais son cas. Il n'a d'ailleurs pas pu s'empêcher de noter que cette situation était quand même déplorable lorsqu'on s'arrête à penser que, dans son domaine, le travail a tendance à s'accumuler de façon alarmante. Spontanément, je lui ai proposé mes
services : "Je vais faire des photocopies, je vais répondre au téléphone, je vais classer des papiers," que je lui ai déboulé tout d'un trait. Il a ri, mais n'a pas retenu mon offre. Zut!
Alors, entre le dernier paragraphe et celui que j'écris en ce moment, il s'est écoulé quelques heures... le temps notamment d'assister à mon cours de yoga. Je me sens plus énergique, plus zen, plus optimiste, plus heureuse, plus en forme, plus présente dans mon corps. Je suis donc moins écoeurée qu'au début de ce blog. Bravo pour moi!
Et, depuis le paragraphe précédent et
celui-ci, d'autres heures se sont ajoutées. Avant le souper, j'ai décidé d'aller m'entraîner même si j'avais déjà bougé ce midi. Pour la première fois, j'ai fait une marche d'écoeurement. C'est le terme que j'ai choisi pour me convaincre d'y aller un peu plus mollo qu'à
l'habitude : je n'ai donc fait que descendre les marches et j'ai grimpé la pente de l'église sans courir. J'ai aussi raccourci mon parcours. Peu importe. Il faisait beau soleil. Je craignais que la chaleur soit accablante mais j'ai senti que ce n'était déjà plus l'été. Il y avait aussi du vent. C'était formidable. Sans oublier les tounes de
Dark Tranquillity que le Fils a ajoutées sur
mon mp3. Je ne sais pas quelle exclamation métal serait appropriée ici pour décrire à quel point j'aime ce groupe. Voici un couplet de
Misery's Crown :
All has now been broken
On streets I dare not walk
Freedom is an illusion
I build my fences high
If there was something out there
I've learned not to expect
There's a hundred million reasons
Not to care
Avouez que ça convient à mon écoeurement! Et il continue en disant : Don't bring it, don't bring your misery down on me. Je cesse donc tout de go de vous imposer mon écoeurement pour passer à quelque chose de beaucoup plus amusant.
Savez-vous par exemple qu'un grand nombre de personnes souhaitent obtenir un drapeau du Canada ayant flotté sur le Parlement? C'est celui que l'on voit au sommet de la Tour de la Paix. Apparemment, il est changé tous les jours, sauf les fins de semaine, les jours fériés et les jours où il est en berne. Faites le compte. Il n'y en a pas assez. C'est la raison pour laquelle le temps d'attente pour en obtenir un est de 27 ans!
Réflexion de la grand-mère d'une amie de la Fille qui se dit elle-même âgée de 87 ans plus 10 : "Je crois que j'arrive à la fin de mon terme." J'espère qu'elle n'avait pas l'intention de faire une demande pour obtenir un drapeau...
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