Beaucoup de sujets se sont présentés à moi aujourd'hui. Tout d'abord, un phénomène
social : les jeunes cons amants de vitesse. Il y en avait deux dans mon autobus ce soir, dont l'un qui se vantait d'avoir eu une contravention pour excès de vitesse et qui déplorait l'amende qui lui avait été imposée.
"Imagine-toi que ça va me coûter presque
300 dollars mais j'ai été chanceux parce que si j'avais été attrapé avant que je prenne la côte, je roulais à 190 dans une zone de 90. J'aurais perdu mon permis pour un boutte,"
expliquait-il fièrement à son ami. Il a poussé même la stupidité jusqu'à raconter qu'il avait "essayé un char pas plaqué sur l'autoroute à 1 heure du matin" et qu'il avait réussi "à le monter jusqu'à 240!" J'étais tellement impressionnée que je n'ai pas pu m'empêcher de dire à haute
voix : "Quel con!" Ma voisine a opiné du bonnet.
Pendant tout ce temps, je ne cessais de penser à la chronique de Foglia dans
La Presse du
19 août au sujet d'un horrible accident de la route survenu entre Joliette et Berthierville. "Sur
la 158 justement, vendredi soir, deux jeunes dans une Honda S2000, en doublant une voiture dans une courbe, ont percuté une autre voiture qui s'en venait en sens inverse. Trois
morts : les deux jeunes, 17 et 23 ans, et le monsieur dans l'auto percutée. Le monsieur revenait de son chalet avec sa femme, c'est elle qui conduisait (elle a été gravement blessée). Selon le père du jeune chauffeur, il avait récemment reçu une contravention de
650 dollars à peu près au même endroit pour excès de vitesse." Et, comme si ce n'était pas assez, la soeur d'une des jeunes victimes a invité les amis sur Facebook à faire un "show de boucane" après les obsèques,
c'est-à-dire à faire crisser leurs pneus sur l'asphalte. Des fois j'ai carrément honte d'appartenir à l'espèce humaine.
Depuis quelques jours, je fais le ménage de la pile de journaux qui s'entassent dans mon bureau en prévision des vacances. Comme j'ai le temps, j'épluche tous les cahiers et je trouve des articles absolument intéressants. Ainsi, à l'occasion du Festival Heavy MTL,
La Presse avait fait un reportage sur ce que représente le métal pour les amateurs. Une citation qui me rejoint particulièrement venant d'un fan de
35 ans : "Le métal, c'est une soupape. Qu'on soit soudeur ou avocat, on vit de la pression dans la vie. Le métal, ça permet d'évacuer et de tout oublier." Et une
autre : "C'est un moment de détente, un catalyseur d'énergie. C'est rapide et brutal, mais c'est bien construit... on peut presque comparer ça à de la musique classique". De l'autre côté du mosh pit, j'ai pensé au Pusher qui m'avait déjà expliqué à quel point c'est intense pour ceux qui se retrouvent sur scène. Un journaliste a interviewé Dave Lombardo, le batteur du groupe Slayer. Celui-ci raconte : "Sur scène, je suis presque absent. C'est difficile à expliquer. Je me perds dans une soupe d'adrénaline. Je connais tellement bien notre musique que je peux totalement m'y abandonner. J'ajoute des segments pour rendre une chanson plus exotique, je vais frapper un tambour différemment ou allonger un roulement. Ça amuse les fans, et ça m'amuse aussi. Les gars, eux, se demandent si je vais finir à temps pour le prochain changement de rythme. Je réussis toujours."
L'article comprenait même un mini lexique "Métal 101". J'y ai ainsi découvert que j'aimais entre autres le Death Metal Suédois ou "Gothenburg sound". D'ailleurs, Dark Tranquillity dont je parlais plus tôt cette semaine est un groupe suédois.
Et pour finir, j'ai pris une dernière tasse de café avec la Fille près de l'étang ce soir. Demain, elle quitte pour Montréal avant de s'envoler pour de bon pour l'Europe mardi prochain. Le soleil se couchait et ses rayons éclairaient le papyrus au milieu du bassin. À côté de nous, la
plate-bande avec les grosses marguerites jaunes et les échinacées mauves avait ses airs d'automne. Et, comme je l'ai dit à la Fille, mes yeux s'accordaient à la fontaine dont le bruit berçait notre conversation. Ouais, mes larmes coulaient toutes seules. J'haïs ça parce que je m'étais jurée de ne pas pleurer.
Oh, bon voyage à la fille! Elle va bien s'en sortir, et toi aussi! Tu as le droit de trouver ça dur, mais c'est ce que tu fais à partir de là qui compte!
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