Connaissez-vous l'Indice relatif de bonheur ou IRB? J'ai découvert cette façon de mesurer l'état d'esprit général des populations en écoutant le documentaire
Naufragés des villes. Car, toute chose se confondant,
imaginez-vous que
Pierre Côté, le gars qui a accepté de se prêter au jeu du prestataire d'aide sociale, est aussi l'inventeur de l'IRB. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à visiter son site à
www.indicedebonheur.com/accueil.htm.
Vous pouvez également remplir le questionnaire pour connaître votre propre IRB. Je l'avais déjà fait il y a quelques mois, mais j'ai reçu aujourd'hui un courriel m'invitant à refaire l'exercice. Je n'ai pas pu résister, histoire de voir. J'ai été surprise de constater que, le fait de me soucier un peu trop de mes congénères, m'avait valu quelques points perdus et, par là, un score plus éloigné du béat bonheur.
Voyez-vous ça! Quand
vais-je apprendre que charité bien ordonnée commence par
soi-même et finit drette là?
Bon, je me doutais bien que monter aux barricades pour toutes les injustices dont je prends connaissance chaque jour ne devait pas être bon pour mes artères. J'ignorais cependant que je jouais en même temps avec mon IRB. D'après les commentaires découlant de l'analyse de mes réponses, je dois pratiquer la modération. C'est connu. Elle a bien meilleure goût. Tenez, j'en parle de suite aux Lybiens qui tentent de se débarrasser de leur dictateur tout en évitant les bombes lancées par la coalition amie "Aube de l'Odyssée" venue leur prêter
main-forte. Après, je m'adresse aux Japonais radioactifs qui mangent dorénavant des aliments phosphorescents dans des refuges bondés les forçant à dormir accroupis les uns sur les autres. Je suis certaine qu'ils vont comprendre que leurs "vétilles" ne doivent surtout pas troubler mon sommeil... allongé.
Juste après avoir décidé d'abandonner la scène internationale pour me limiter à nos frontières, j'apprends que le budget présenté par les conservateurs
qui-ne-voulaient-absolument-pas d'élections a été rejeté unanimement par les trois partis d'opposition. Non. Non. Non. Un peu de collaboration, je vous prie. J'essaie ici d'atteindre un niveau de zénitude acceptable. Ce n'est certainement pas parce que les conservateurs préfèrent accorder des baisses d'impôt aux entreprises plutôt que de mettre des sous pour sortir les aînés de la pauvreté que nous devrions nous lancer dans une autre campagne électorale. Après tout, ils ont prévu un crédit d'impôt de
75 $ pour les parents dont les enfants pratiquent une activité artistique. Dire qu'on les accuse de ne pas encourager la culture! Ils ont même pensé aux infrastructures en accordant quelques millions pour la réfection des petits ponts victimes de séismes quelconques. J'admets qu'ils semblent avoir oublié les problèmes du gros pont Champlain mais comme du même souffle ils nous assurent qu'ils ont toujours bien pris soin de notre sécurité, je suis tout à fait rassurée.
Je sais bien que personne ne m'écoutera et que je devrai faire la sourde oreille si je veux me mettre à l'abri des problèmes du monde. Ce que je serai évidemment incapable de faire. À ce propos, hier, chez le dentiste, j'ai eu un échange intéressant avec l'hygiéniste qui me demandait ce que j'avais l'intention de faire à ma retraite. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai répondu
spontanément : "Eh! bien, j'ai décidé de m'attaquer au problème de la pauvreté". Elle m'a regardée d'un air ahuri et s'est mise à gratter plus fort le tartre qui persistait à s'accrocher sur une de mes dents en murmurant (j'imagine qu'elle espérait probablement que je ne l'entende
pas) : "C'est un projet ambitieux".
Relativement.
Oh, cet article était excellent, j'ai adoré la construction :)
RépondreSupprimerMais n'hésite pas à utiliser ton blogue comme cheminée pour les problèmes sociaux et politiques, ça peut conscientiser ceux d'entre nous qui avons un peu trop bien compris ton proverbe sur la charité...
Tu fais une différence :)