Pour la troisième fois en un an, titre le quotidien, le gouvernement Harper est déclaré coupable d'avoir brimé les privilèges des parlementaires. Comment? D'abord il refuse de fournir les documents et les explications demandés au sujet du coût qu'entraîneraient pour les systèmes judiciaires et carcéral les multiples projets en matière de justice qu'il veut mettre de l'avant. Du même souffle, il ne veut pas non plus dévoiler le véritable coût des baisses d'impôt qu'il s'apprête vaillamment et joyeusement à accorder aux grosses entreprises. Le deuxième affront touche la saga qui a opposé la ministre de la Coopération internationale aux membres de l'opposition concernant son refus de financer l'organisme Kairos. Elle a carrément menti en Chambre en niant qu'elle était la responsable de l'ajout du mot "not" à la recommandation pourtant favorable de financement formulée par les représentants de son ministère. Évidemment, pour les conservateurs, il est nettement plus approprié de donner des sous aux groupes qui distribuent des bibles dans les pays en voie de développement plutôt qu'à ceux qui facilitent l'avortement, notamment dans des cas de viols, ou, ô horreur suprême, qui fournissent de l'information sur les méthodes de contraception. Pour les besoins de la cause, je vous rappelle que le premier blâme adressé au gouvernement touchait les documents sur les détenus faits prisonniers en Afghanistan. Au bout du compte, un comité composé des différents partis avait été mis sur pied pour étudier les montagnes de documents en question afin de s'assurer que ce qui serait éventuellement divulgué ne puisse pas mettre en péril la sécurité de notre pays ou des opérations des forces armées.
En voulez-vous plus? Je sais que c'est difficile à croire mais le Parti conservateur n'a pas l'intention de rembourser au trésor fédéral le montant d'environ
Vous croyez que cela serait suffisant pour nous mobiliser, pour fouetter notre sang de citoyens indignés et écoeurés d'être remplis comme les cruches que nous sommes trop souvent. Pas vraiment. Ce ne sont pas là des causes qui soulèvent notre ire, certainement pas l'ire québécoise en tout cas. Non. Pendant que nos concitoyens d'origine écossaise jubilent parce que le tartan dit "feuille d'érable" a été élevé hier au rang de symbole officiel du Canada (pourquoi pas la ceinture fléchée un coup parti!), nous, les Québécois, sommes entièrement monopolisés par des affaires plus pressantes. Des affaires sportives, donc éminemment importantes. Après notre marche dans les rues pour réclamer un amphithéâtre à Québec avec l'équipe nationale de hockey qui va avec, nous voilà outrés (avec raison quand même) de l'attaque vicieuse dont a été victime notre cher Pacioretty. Souffrant d'une commotion cérébrale et d'une fracture d'une vertèbre, il a été sorti sur une civière lors du match des Canadiens contre les Bruins il y a deux jours. Voilà enfin prétexte à révolte et à soulèvement populaire.
Et puisque nous sommes dans la petitesse d'esprit,
Je décide de laisser filer et continue de vaquer à mes occupations matinales. Tout d'un coup, de la cuisine, j'entends un léger "hihihi" ou quelque chose d'approchant. Je me précipite au salon juste à temps pour constater que Mignonne se trouve maintenant dans l'entrée.
Exaspéré parce que, malgré son sexe, pas du tout doté d'une nature chasseresse, l'Homme délaisse pour un instant la chose sportive et se dirige à contrecoeur vers les deux protagonistes. Au même instant, ne faisant ni une ni deux, Mignonne dépose Mimi dans la botte d'hiver de la Fille. Sans le savoir, elle venait par ce geste de perdre l'occasion d'améliorer son ordinaire. Après l'avoir rapidement éloignée, j'ouvre la porte donnant sur le balcon et enjoint à l'Homme de se saisir de la botte pour redonner à Mimi sa liberté. J'imagine que Mimi devait s'agripper de toute la force de ses petites griffes car l'Homme a dû secouer la botte contre le mur de la maison pour arriver à la faire sortir du piège félin. Dès qu'elle a atterri sur le balcon, Mimi a aussitôt pris la poudre d'escampette. Nous pouvions la voir, de la fenêtre du salon, courir à toute vitesse sur le banc de neige.
Je crois qu'elle cherchait un téléphone pour composer le 911.
Chere marcheuse urbaine, je devais te contactez par ici car je n'ai plus mon ancien email et je n'ai plus mes contacts, donc je te donne mon nouveau email yolin.lafreniere@hotmail.com
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