dimanche 14 juin 2009

De béton armée

J'ai arpenté les trottoirs de Montréal hier. J'étais en visite chez le Fils. Ça faisait drôle de retrouver mon parcours du mois de mars (voir Instantanés montréalais - chronique du 23 mars et Anonyme dans Montréal - chronique du 24 mars) mais sans la neige. Ce que j'ai surtout apprécié c'est de pouvoir utiliser la piste cyclable qui longe la Rivière-des-Prairies. Dire que ce merveilleux endroit est situé juste au bout de la rue du Fils et que ce dernier n'en profite à peu près jamais!

Peu importe, moi j'y étais, et ce, dès 8 h. Et je n'étais pas toute seule. J'ai croisé moult cyclistes, marcheurs et amateurs de patins à roues alignées de tous âges et de toutes conditions physiques. Des fois je me faisais littéralement frôler par des cyclistes qui participaient sans doute à une course contre la montre. À d'autres moments, j'essayais de ne pas faire tomber la personne d'un âge certain qui déambulait tant bien que mal devant moi et que je devais doubler au risque d'avoir à prendre la journée entière pour parcourir quelques pas. J'ai l'air de me moquer. Mais ce n'est pas du tout le cas, car j'ai le respect le plus total pour toute la confrérie des actifs.

Depuis que j'ai joint cette secte pas du tout fermée, je sens que je fais partie d'un mouvement irrésistible, plus grand et plus fort que moi. Lorsque je rencontre des membres et que je leur parle de la passion que j'ai développée, je trouve évidemment tout de suite une oreille attentive et une compréhension totale de mon engouement. Je crois que ce sont les endorphines. Une fois qu'on y a goûté, on ne peut plus s'en passer.

Je manque de mots, encore une fois, pour vous dire à quel point j'étais bien sur mon trottoir montréalais. La rivière d'un côté, le parc de l'autre, un merveilleux soleil et les odeurs... ah! ça sentait l'été! Et le corps qui répond comme il est supposé le faire quand tout va pour le mieux. Une, deux, une, deux. Je marche vite. Je n'ai pas mal au pied. Et j'ai découvert une nouvelle chanson dans la sélection BBQ Urbain du Pusher de Metal : What Have You Done de Within Temptation. J'ai dû l'écouter cinq ou six fois de suite. Je vous le dis, allez sur YouTube pour entendre ça. Et ceux et celles qui craignent pour leurs oreilles peuvent eux aussi se risquer puisque ce n'est pas si metal que ça. Je soupçonne d'ailleurs le Pusher d'avoir l'âme sensible et le coeur tendre car chacune de ses livraisons comporte au moins une ou deux chansons, disons metallicoromantiques. J'aime assez ça cet autre côté du metal. Mais là aussi je me répète. Le metal, ce n'est pas nécessairement l'image que l'on s'en fait. Si le Pusher se décide un jour à écrire sa partie de chronique (message subtil), vous aurez une meilleure idée de ce que je veux dire.

Mais je m'éloigne de mon propos et de mon trottoir. J'ai pu confirmer quelque chose lors de cette sortie montréalaise. Comme je vous l'ai dit plus haut, la piste cyclable longe la rivière mais, à un moment donné, elle se divise en deux : d'un côté la piste asphaltée pour les vélos et, de l'autre, un genre de sentier qui s'enfonce plus en nature. Devinez le côté que j'ai choisi? Oui, l'asphalte. Je suis hors de tout doute une marcheuse urbaine.

J'adore le béton. C'est résistant. Ça a un peu de texture, mais pas trop. Ça a l'air uniformément gris, mais ça change de couleur sous la pluie. Ça dure même si ça perd des morceaux. En fait, j'aimerais beaucoup être de béton armée... il me semble que la vie ferait moins mal. Et même là, je n'en suis pas si certaine puisque le béton se lézarde. Je crois que c'est la couche de protection qui m'intéresse. Le béton, le metal, il m'en faut pour bâtir une carapace autour de ma sensibilité à fleur de peau... mais pas trop.

1 commentaire:

  1. Ctune bonne chose que tu aime le beton avec le nouveau beton en avant de chez toi et oui je le sais que je doit ecrire ma partie, a venir ... sa ne sera pas tres long la ...

    RépondreSupprimer