Eh! bien, mon séjour à Montréal s'achève. Dans quelques heures, je serai dans l'autobus qui me ramènera à mes pénates. J'ai bien aimé mon séjour même si je n'ai pas été particulièrement gâtée par la température. Ainsi, ce matin, c'est la pluie, donc pas d'entraînement pour la Marcheuse urbaine. Heureusement, quand on se promème dans les transports en commun dans la grande ville, on obtient une séance d'aérobie gratuite : longs, longs escaliers à grimper ou à descendre, longs, longs couloirs à parcourir et, parfois, longues, longues rues à enfiler parce que le Fils a décidé que c'était pas si loin que ça le resto. M'enfin... c'est plutôt bien parce ça garde sa femme en forme!
Alors, alors, j'ai donc pris le temps de visiter l'exposition sur
Otto Dix. C'est pas là que je me suis remontée le moral. Oh! que non. Le pauvre artiste a vécu la Première Guerre mondiale comme soldat, dans les tranchées. Il en est revenu avec des images, ma foi, fortes et sans équivoque sur les horreurs de ce terrible conflit. Quand est arrivé le Troisième Reich, il a été déclaré, comme bien d'autres de ses semblables, "artiste dégénéré" par un expert en la matière, soit Hitler
lui-même. Certaines de ses oeuvres ont alors été détruites et donc perdues à tout jamais. Il s'est recyclé dans les paysages et les saints. Faut c'qui faut pour pas déplaire à l'ordre établi!
J'ai aussi parcouru le Quartier chinois hier
après-midi. Comme toujours, c'était fascinant parce qu'on se trouve soudainement transporté dans un autre univers. La Fille disait justement dans son dernier message en provenance de Padoue, en Italie, que chaque ville possède son Quartier chinois. Elle commence d'ailleurs à être une source digne de ce nom puisque, après Paris, elle s'est rendue à Milan, à Padoue et, en ce moment, à Bologne. Pour en revenir à mon propre petit périple, j'ai observé pendant un long moment deux vieilles femmes qui s'adonnaient à la pratique du Falun Dafa, qui est associé au Falun Gong, une religion bannie en Chine parce qu'elle ne place pas l'idéologie communiste
au-dessus de la croyance en Dieu. J'étais estomaquée par la souplesse de ces femmes qui exécutaient à répétition une série de mouvements exigeant une très bonne forme physique. Je crois que bien de nos centres pour personnes âgées profiteraient des bienfaits de cette méthode qui vise l'entraînement du corps et de l'esprit. Me semble que ça remplacerait avantageusement les clowns, non?
Pendant que les femmes se mettaient en forme, les hommes étaient attablés à une minuscule terrasse et prenaient le thé.
Devrais-je mentionner que l'un d'eux avait retiré son soulier et que, pied nu, il se curait le nez avec ostentation? Je sais, je sais, c'est écoeurant. Pour échapper à cette image, je me suis donc engouffrée bien vite dans un marché d'alimentation juste pour le plaisir de regarder les produits proposés. Il y avait de la seiche congelée, des oeufs de canards enveloppés dans une espèce de membrane brunâtre, le déliceux dessert à l'aloès que j'ai déjà eu le plaisir de goûter et qui, à mon avis, est infect, des bocaux remplis de morceaux d'ananas qui n'étaient plus vraiment jaunes, des champignons séchés aux formes inconnues. Mais c'est toujours l'odeur qui nous reste aux narines qui nous fait revenir... ou éviter.
Et j'ai assisté à mon show de métal. Comme promis, le compte rendu est pour demain. Alors, où
vais-je avec mon titre? C'est une série télé que le Fils m'a fait découvrir. Il y est question d'un prof de chimie atteint d'un cancer qui décide, pour payer ses traitements, de devenir un dealer de drogues dures. En fait, il fabrique tout ça
lui-même. Faut bien que ses connaissances en chimie servent à quelque chose, non? C'est extrêmement bien fait et les acteurs sont extraordinaires. Mais vous dire l'ambiance... Sombre, sombre. Avec scènes de violence incluses, bien entendu. C'est trop tard pour moi maintenant. J'y suis accro comme je l'ai été pour
Prison Break auparavant. Je crois en avoir enfilé trop d'épisodes de suite chez le Fils. Cette fois, je ne m'imagine pas suivie par les membres d'une "organisation" pour le moins "dégénérée", mais par des pushers qui ont autre chose en tête que le métal. Décidément, les goûts du Fils sont pour le moins... surprenants.
Faut-il que je m'en étonne cependant? Après tout, quel fils dans la vingtaine peut affirmer qu'il a amené sa mère à un show de métal?
Wow! J'trouve tellement que mes enfants sont cool!!
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