Tout d'abord, des nouvelles de mon acuité auditive. Je suis fière de signaler un retour à la normale ce matin. Plus d'empêchement donc à ce que j'assiste à d'autres shows de métal.
Un bon point de réglé. Passons maintenant à la partie pédestre de cette chronique.
Je vous dis que c'est pas évident de s'entraîner ces
jours-ci. Mon sang de mercure (si vous ne comprenez pas l'allusion, c'est que vous n'êtes pas un fidèle lecteur et c'est bien dommage pour vous) n'en peut plus de toute cette eau qui ne cesse de tomber. Ce matin, je sors sur le pas de la porte habillée d'espadrilles en cap pour ma marche de santé quand, oh! horreur, je vois sur les marches de ciment de petits ronds mouillés. Je rage intérieurement. J'hésite. Je n'ai pas de manteau de pluie (je sais, je sais, c'est une honte pour la sportive que je suis. Je m'engage à remédier à la situation dans les meilleurs délais ((Wow! une double parenthèse pour vous dire que les trois derniers mots que je viens d'utiliser sont une formule consacrée dans la correspondance ministérielle. En gros, ça veut
dire : Espère pas une solution trop vite parce que ton problème n'est pas notre priorité.))) Vous avez vu? Je crois bien qu'il fallait que je fasse une triple parenthèse ici, soit deux pour fermer celle qui a été intercalée et une pour celle qui a commencé. Comme j'y perds mon latin et mes règles de ponctuation, je change de paragraphe.
Je disais donc que j'ai hésité à affronter les éléments de
Dame Nature mais n'écoutant que mon courage et mon envie folle de mettre mes oreilles à l'épreuve en écoutant du métal pour la première fois depuis lundi soir, j'ai enfilé mon coton ouaté non imperméabilisé et mon chapeau avec des têtes de mort et je suis partie. Ahhhhh! Il faisait bon vous savez parce que la température était douce. Et puis, c'était juste un crachin que je sentais à peine. J'embarque dans le cliché automnal pour insister sur la beauté des couleurs en ce moment. Le jaune éclatant, le rouge explosif et l'orange vif font en sorte qu'il n'y a pas vraiment de temps gris. Même sous les nuages, le paysage éclate de mille feux. Et les odeurs. J'adore le parfum de l'automne. Ça sent l'humus et la décomposition, la vie qui meurt avant de revenir.
Bref. Malgré l'ondée, j'ai eu l'énergie pour faire mon
mini-parcours de joggeuse amateure. Oui, j'ai réussi pour une deuxième fois à me rendre jusqu'au bout de la rue. Et j'ai accompli mon exploit sur la merveilleuse chanson de As I Lay Dying intitulée
The Blinding of False Light. Pour vous dire la vérité, j'adorais la musique et je ne comprenais pas vraiment les paroles. Je sentais seulement qu'il y avait un message important dans les intonations utilisées. Comme d'habitude, pour votre plus grand plaisir, j'ai trouvé le texte et je suis maintenant estomaquée par l'intelligence du propos. Jugez
vous-même grâce à cet extrait :
I see now... I see through the veil of expectation.
I see now... I see that conformity is betrayal.
Betrayal of those who are forgotten, yet vision alone furthers our blame.
Unless followed by transformation, it is pointless to be given sight.
Without the hope of our reaction, we overlook the purpose of our eyes.
Vous comprenez pourquoi je trippe autant sur le métal. C'est tout simplement brillant!
Je termine en vous laissant sur cette expression que quelqu'un a utilisé aujourd'hui pour m'aider à définir comment je me sens quand je fréquente le Pusher, le Fils et ses amis et la Fille bien
sûr : des coachs de liberté. C'est beau non? Me sentir enfin libre dans ma tête. C'est mon virage
à 180 degrés. Et voici la fin de la chanson :
With empty eyes I looked ahead,
With clarity I now look back...
Now is our chance to breathe without tyranny, released from the blinding of false light.
Je n'ai rien à rajouter.
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