lundi 16 mai 2011

Lamentations ménagères

"Je suis submergée sous les tâches à faire et je déteste ça. Même avec Martha qui vient nettoyer la maison une fois aux deux semaines, je n'y arrive pas. C'est ça qui se produit quand on choisit de s'amuser plutôt que de vaquer aux tâches domestiques."

Voilà le message que j'avais commencé à écrire avant de quitter mercredi dernier pour la Ville de Québec. Je suis revenue seulement hier soir. Mon séjour à l'extérieur de la maison, même s'il fut fort agréable, n'a toutefois rien changé à l'état déplorable des choses, ni au découragement qui m'envahit quand j'en prends conscience de façon trop aigüe.

Du côté cour, c'est la pagaille. Les vêtements d'hiver sont toujours accrochés dans le placard de l'entrée. J'ai eu le temps à un moment donné de laver des foulards et des mitaines que j'ai ensuite mis sur la planche à repasser au sous-sol en me disant que j'allais attendre d'avoir rassemblé l'ensemble des fringues hivernales avant de ranger le tout dans les boîtes prévues à cet effet. Plus de trois semaines se sont écoulées. Le petit tas de lainage prend maintenant la poussière et le reste de l'attirail se trouve un peu partout dans la maison. Je devrai me lancer dans une course aux trésors effrénée pour finalement procéder à l'hibernation de la garde-robe qui tient chaud.

Il y a aussi les innombrables bottes, bottillons, espadrilles et souliers qui jonchent le vestibule. La température ayant été un peu plus clémente au début du mois de mai, j'avais réussi à remiser certaines de ces pièces qui sont revenues malheureusement au goût du jour quand le froid s'est de nouveau pointé le nez. Maintenant, pour pénétrer dans la maison, je dois d'abord me frayer un chemin au travers du salmigondis de sandales d'été et de bottes d'hiver qui encombrent le tapis de l'entrée et s'étendent jusqu'au salon. Une véritable expédition et un exploit digne de mention quand j'arrive à me rendre dans la cuisine sans m'être tordue la cheville en marchant sur une botte renversée ou m'être écrasée face contre terre en m'accrochant les pieds dans un lacet! Mignonne et la Reine-Marguerite, qui sont immanquablement installées bien confortablement sur les accoudoirs du divan quand je reviens à la fin de la journée, n'en reviennent pas. Bouffe et divertissement inclus! Que demander de mieux!

S'il n'y avait que ça. J'ai des tiroirs aussi dans lesquels j'ai pigé pour trouver des chandails à manches courtes parce que je croyais l'été arrivé. Grave erreur. Mal m'en prit. J'ai depuis tout mêlé parce que, bien évidemment, quand vient le temps de ranger mes vêtements, je confonds allégrement les saisons. Un capharnaüm que je devrai éventuellement mater si je veux m'habiller plus rapidement le matin.

C'est pas mal ça pour le côté cour. Et le côté jardin, lui? En mauvais état, je le crains, car là aussi j'accuse un retard dans les travaux à réaliser. Si la tendance se maintient, l'Homme va probablement tondre la pelouse avant même que j'aie pu la rateler pour la débarrasser des saletés du printemps!

En raison de la prolifération d'algues dans le bassin, j'ai dû effectuer certaines tâches en mode rapido. Ainsi, un soir de la semaine dernière, au lieu de m'attaquer aux plates-bandes comme prévu, j'ai plutôt repêché les plantes aquatiques dans le fond du bassin et transplanté quelques-unes d'entre elles. J'ai aussi "tenté" de passer l'aspirateur que j'avais acheté pour nettoyer les bords de l'étang. J'utilise ici les guillemets puisque mon rôle de Martha aquatique en a pris pour son rhume quand j'ai constaté que le filet destiné à recueillir les débris avait sombré corps et âme dans les profondeurs de l'aquarium extérieur. Je suis certaine d'avoir entendu rire les poissons rouges quand ils ont vu ma déconfiture. Si les barracudas étaient voraces, leurs confrères survivants du froid, eux, sont espiègles. Dans tous les cas, le fameux filet est à ce jour encore porté disparu.

Cette semaine, j'ai cinq jours de congé. Je veux faire tout. J'ai écouté les prévisions pour la météo : pluie, pluie et repluie. Au pire me restent les tiroirs en désordre. Au mieux m'attendent les végétaux du jardin. C'est quoi le proverbe déjà? Vous chantiez, j'en suis fort aise, eh! bien nettoyez maintenant!

1 commentaire:

  1. Apparemment, les tâches ménagères et le jardinage peuvent se transformer en méditations sur le caractère éphémère de toute chose, y compris les placards et plates-bandes en ordre!

    Des heures de plaisir :-)

    L'amie yogini

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