Oui, j'en avais vraiment besoin après avoir passé trois jours sans fouler les pavés. C'était une belle journée de printemps comme je les aime : ensoleillée, froide et venteuse! Peu importe. J'ai remis tuque et manteau d'hiver et j'ai été respirée un bon coup.
Aussi bien vous le dire tout de suite, je l'ai croisé chemin faisant. Qui? Mais le printemps voyons! Je l'ai surpris dans les cris des enfants qui s'amusaient dehors. Cela m'a vraiment émerveillée car les enfants sont, de nos jours, une espèce qu'on a rarement l'occasion d'observer en plein air. Mais, parfois, quand il fait beau, certains spécimens se risquent à sortir de leur terrier. J'ai rencontré d'abord des joueurs de hockey qui se disputaient âprement la rondelle chaussés de patins à roulettes. Puis, ce fut la reconstitution de la bataille des Plaines d'Abraham quand, au détour d'une rue, je fus presque prise entre les membres de deux camps adverses munis d'épées en bois et de boucliers-couvercles de poubelle. Heureusement, j'ai réussi à contourner la zone de guerre sans subir de perte.
Un peu plus loin, je l'ai débusqué de nouveau. Dans une
plate-bande, le long d'une maison, de petites tiges de tulipes ou de crocus émergeaient du sol. J'éprouve toujours un soulagement devant ce spectacle. Cela vient me rassurer car, pour moi, ces plantes qui se préparent à éclore après de longs mois de froid et de gel, c'est la preuve chaque printemps que la vie est plus forte que la mort. C'est aussi le rappel éloquent qu'il faut parfois accepter de passer par une période de dormance pour mieux revivre par la suite.
C'est certainement ça l'espoir. Croire, même quand on pense que tout est fini pour de bon, qu'il n'y a plus rien à faire et que l'on ne voit pas le jour où l'on va s'en sortir, que la lumière va se frayer un chemin jusqu'à notre âme. Et le plus merveilleux, c'est que cela peut se répéter sans fin... si on y croit.
Joyeux printemps!
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Avis aux lecteurs de ce blog : À compter de demain, et ce pour une semaine, la Marcheuse urbaine arpentera les trottoirs de Montréal. Une aventure à suivre.
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Moi aussi j'y crois à cette force du printemps... je l'ai croisé sur la Plage Jacques Cartier ce matin, avec les canards qui se baladaient au travers des banquises. Ça sent bon, ça sent l'impossible !!
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