dimanche 1 mars 2009

Y a-t-il un conseiller financier dans la salle???

Les chiffres et moi, ça ne fait pas bon ménage. Et mon rapport avec l'argent est plutôt simple : en ai-je assez pour payer ce que je dois payer et pour acheter ce que je veux acheter? Ça s'arrête là. Pour dire la vérité, ça s'arrêtait là. Mais l'âge avançant, la retraite approchant et la crise surgissant quand la bise fut venue, j'ai décidé de faire un effort.

Quoi de mieux, me suis-je dit, que de commencer par lire un peu sur le sujet. J'ai donc décidé d'arrêter d'utiliser le cahier À vos affaires de La Presse pour éplucher mes patates et j'ai entrepris de m'informer. Je me suis arrêtée plus particulièrement sur la section où chaque semaine des planificateurs financiers analysent la situation d'une personne comme vous et moi. Je vous présente très grossièrement un exemple des situations déchirantes qu'ils sont appelés à régler : Madame X gagne 120 000 $ par année, elle a toujours cotisé à son REER, elle possède une maison de
500 000 $ avec une hypothèque de 10 000 $. Elle se demande si elle pourra s'acheter un manteau de fourrure quand elle aura froid à 82 ans. Ou encore Monsieur Y a un revenu annuel de 250 000 $. Sa conjointe Z en gagne 150 000 $. Ils possèdent un condo d'une valeur de 400 000 $, libre de dettes, ainsi qu'un chalet dans les Laurentides d'une valeur de 300 000 $ (il a vu sur un lac). À eux deux, ils ont des placements de 700 000 $ et ils se demandent s'ils pourront faire un voyage en Floride à leur retraite. Paniquée, me suis-je surprise à être. Si ces pauvres gens sont si inquiets, je devrais peut-être troquer l'insouciance de la cigale pour adopter la prévoyance de la fourmi.

Eurêka! me suis-je exclamée. Pour remédier à mes lacunes comptables, je vais faire appel à un expert. De nos jours, tout le monde a son conseiller financier. J'ai donc entrepris la recherche de l'oiseau rare en posant des questions autour de moi pour savoir à qui je devrais m'adresser. Je n'ai pas encore trouvé mais, en attendant, je continue de m'informer. Qui sait si la bosse des chiffres ne me poussera pas un beau matin!

Justement, en prenant mon café ce matin, que vois-je dans ma section préférée du journal : un article intitulé Planifier sa
retraite - Difficile d'atteindre la cible
. Je me sens visée en plein coeur. S'il y en a une qui risque de passer à côté, c'est bien moi. Lisons. J'apprends avec effroi que l'on ne peut se fier aux experts. Il paraît qu'ils se trompent parfois et qu'ils peuvent nous induire en erreur. Stupeur, mais pas tremblements (blague pour initiés seulement). Que voilà une révélation-choc! On nous suggère donc d'arriver dans le bureau de notre conseiller en étant armé de la même façon que lui, soit en ayant pris connaissance du document publié par l'Institut québécois de planification financière intitulé Normes d'hypothèses de projection pour 2009. Ainsi, on peut déterminer si notre conseiller tient compte dans ses scénarios notamment du fait que, si j'ai maintenant 53 ans, il y a de très fortes chances que j'atteigne l'espérance de vie des femmes et même que je la dépasse. Vous voyez tout de suite le
drame : à 84 ans, je n'ai plus d'argent pour m'acheter des couches!!! Que dire de mes petites dépenses comme les jaquettes bleues, le manger mou et les pantoufles en papier!!!

Vous chantiez, j'en suis fort aise! Eh! bien, torchez-vous maintenant!
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Notes pédestres : Beau soleil avec un bon facteur éolien. Trottoirs dégagés avec juste un peu de glace.

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