À la famille!
J'ai décidé de profiter de mon séjour à Montréal pour reprendre contact avec la mémoire vive familiale et rendre visite à deux tantes très chères âgées de 85 ans et des poussières. Comme je demandais à l'une d'elles comment elle se sentait à l'approche de son anniversaire, elle m'a répondu à propos de son âge : "Ce n'est pas le chiffre qui me dérange mais plutôt l'écart qui existe entre l'année de ma naissance et aujourd'hui. C'est trop grand, ça n'a pas de bon sens!". Ce qui m'a rassurée, par contre, c'est qu'elle a aussi affirmé du même souffle n'avoir absolument aucun regret. Je trouve ça assez formidable, non?
J'ai vraiment réalisé toute l'importance de la famille élargie au décès de maman. Quand je me revois dans l'église juste avant que le service funèbre ne commence, la première image qui me vient à l'esprit c'est celle de mon cousin qui descend l'allée centrale pour se diriger vers mes soeurs et moi. Je n'oublierai jamais ce que j'ai ressenti à ce moment-là. C'était comme un immense besoin d'appartenance. Notre peine était tellement grande... trop grande pour que nous la vivions seules. Mon cousin m'a serrée dans ses bras. Je savais qu'il comprenait. Et c'était suffisant.
J'ai rappelé ce souvenir à mon cousin lorsque je l'ai vu cette semaine. Et comme nous notions le fait que nous ne nous voyions malheureusement pas assez souvent, il m'a simplement fait remarquer : "C'est vrai, mais notre livre reste ouvert à la même page jusqu'à notre prochaine rencontre". Il a raison et je suis très contente d'avoir pu écrire un autre chapitre à notre histoire.
Au cours des deux journées passées dans le giron familial, je me suis littéralement abreuvée du savoir et de l'expérience de mes tantes. J'ai gobé tout ce que j'ai pu pour l'emmagasiner dans mon disque dur. Je me suis délectée de les entendre me raconter leurs souvenirs de jeunesse. Et comme nous avons eu du plaisir à nous remémorer les bons moments vécus au fil des années. J'essaie d'ailleurs encore de démêler dans ma tête les branches de l'arbre généalogique dépeint par mon cousin, à la suite de l'une de ces anecdotes, pour me permettre de faire des liens entre la tante Unetelle et l'oncle Untel!
C'est ça la mémoire vive familiale. Chacun en détient une partie, d'où la nécessité de se rencontrer régulièrement pour la mettre à niveau et éviter qu'une donnée ne se perde à tout jamais...
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