mercredi 14 juillet 2010

Végétariens avec voracité

Bon, bon. En allant admirer mon étang ce matin, je découvre avec horreur qu'un crime odieux y avait été perpétré pendant la nuit. Eh! oui, une des plantes aquatiques achetées en fin de semaine avait complètement disparu de son pot. Il ne restait que des racines, des tiges et quelques feuilles mâchouillées flottant misérablement à la surface de l'eau très claire au travers de laquelle je pouvais sans hésitation aucune repérer les affreux coupables de cet acte de vandalisme.

Je commence de plus en plus à croire que l'expertenbassin m'a légué sous de fausses représentations des barracudas et non d'inoffensifs poissons rouges. Comment puis-je penser autrement quand je constate régulièrement les ravages causés par ces bestioles absolument turbulentes, enjouées et énervées? En plus, elles savent jouer les innocentes à perfection. Quand je m'approche de l'étang, elles se tiennent au fond, peinardes, calmes, faisant bouger leurs nageoires doucement, remuant à peine. Fatalement, je tombe sous le charme et je les regarde se prélasser dans leur habitat. Pourtant, moi qui commence maintenant à connaître leur petit jeu, je ne devrais pas me laisser avoir ainsi.

Je devrais plutôt me rappeler que, dès que j'ai le dos tourné, c'est la fête, la nouba, la noce, bref, le party!! Les poissons se mettent tous à se poursuivre, ils tournent à la vitesse de l'éclair autour de la pompe et des plantes, ils sautent pour attraper le moindre petit insecte et menacent pratiquement de se retrouver ventre en l'air en dehors du bassin. Ça, c'est que je vois en plein jour lorsque je les observe du deuxième étage de la maison. Je frémis à l'idée de ce qu'ils font le soir lorsqu'ils sont laissés à eux-mêmes. J'imagine que les caisses de houblon s'empilent, que la musique joue à tue-tête et que le goût de s'envoyer du vert derrière la cravate devient irrésistible.

Je ne sais plus trop quoi faire. J'hésite entre mon envie d'acheter un plus grand nombre encore de jacinthes et de laitues d'eau pour qu'ils bouffent à en être malades. Peut-être alors qu'ils réagiront comme nous après une fête trop bien arrosée ou un repas trop abondant et qu'ils auront des haut-le-coeur à la vue de la moindre lentille verte. Ou encore je prie le ciel pour qu'ils se transforment en bâtonnets High Liner pendant l'hiver!

Non, pour vrai, je les aime quand même mes végétariens qui mordent dans la vie avec voracité. D'ailleurs, je leur ai foutu des morceaux de feuilles de salade pour leur party de ce soir. On est un fish lover ou on l'est pas!
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Notes pédestres : Je poursuis mes randonnées matinales. Quand j'arrive à me lever à l'heure dite, c'est merveilleux. Je ne regrette jamais mes pas. C'est toujours aussi tranquille. Parfois, il y a rencontre avec le voisin qui promène son chien. J'haïs un peu ça parce que je dois m'arrêter pour faire causette. Je n'ai pas vraiment le temps ni le goût mais... bonté oblige. Et je capote en ce moment sur Callejon, un groupe allemand que le Pusher m'a fait découvrir dans sa dernière livraison. Vous êtes chanceux... le Pusher n'a pas réussi à me trouver la version anglaise de leurs textes. Hon!!!! Faites au moins semblant que vous êtes déçus. :(

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