Mon problème avec la retraite, hormis l'euphorie dans laquelle je baigne depuis que j'y suis entrée et dans laquelle je me complais béatement, c'est que je suis devenue incapable de me dépêcher. J'ai le bouton à "Arrêt" et je n'arrive pas à le changer de position.
Tenez, hier par exemple, je me suis finalement habillée à deux heures de
l'après-midi et pourtant je m'étais levée à sept heures. Essayez d'y comprendre quelque chose. C'est sûr que j'ai pris le temps de lire mon journal en déjeunant. Mais j'ai aussi fait plein de petites choses plates que je ne finissais plus de finir, comme emballer un colis pour retourner des gougounes trop petites commandées sur Internet (c'est LA raison pour laquelle je déteste commander en ligne - si je ne vois pas, je ne sais pas choisir point), payer des factures, plier des serviettes. Comme vous voyez, des riens pas complexes du tout mais qui m'ont pris une éternité!
Aujourd'hui, c'était un peu mieux. J'étais encore levée tôt mais comme j'allais au cours de yoga avec la Fille, j'ai réussi à quitter la maison vers
10 h 30. Je n'y suis revenue qu'à
15 h 30 cependant. Juste à temps pour m'asseoir dans la cour et voir des choses dans le ciel. Hier soir, j'y avais aperçu un immense bourdon bleu avec d'énormes yeux qui lui sortaient de la tête et une cape rouge sur le dos. Aujourd'hui, le même bourdon est revenu mais il faisait encore plus de bruit. À un moment donné, j'ai même cru qu'il allait fondre sur moi. Finalement, comme l'espèce de chuintement se faisait décidément de plus en plus insistant, j'ai décidé de me lever de ma chaise et d'aller vérifier s'il n'avait pas tout simplement décidé d'atterrir sur le toit.
Eh! non, il avait plutôt choisi la cour d'école au bout de la rue. Quand je suis arrivée près du terrain d'atterrissage improvisé, j'ai constaté que je n'étais pas la seule à avoir des visions. Une bonne partie du voisinage s'y trouvait déjà. De fait, le bourdon a même été applaudi quand il a posé aile sur le sol.
C'était vraiment impressionnant de le contempler dans tout son gigantisme. Quand il tournait la tête et qu'il dirigeait son regard sur nous, il arrivait presque à nous hypnotiser avec les spirales qui partaient de son gros iris noir. Il ne fallait pas trop s'attarder de crainte d'être transformé en statue de sel. Quand il nous montrait son
arrière-train, par contre, il devenait franchement ridicule avec le minuscule bout de tissu rouge lui servant de cape et ses deux pattes franchement trop petites pour le reste de son corps. À un moment donné, il a poussé un drôle de soupir et il a commencé à s'affaisser. Là, c'est devenu un peu triste parce que le gros bourdon a cessé d'être menaçant pour devenir simplement pathétique, surtout quand il s'est laissé tomber sur le dos.
Avant qu'il ne se dégonfle complètement, j'ai tourné les talons. Et, pour ceux et celles qui ne l'auraient pas reconnue, je vous présente
Super FMG, la mascotte du Festival de montgolfières de Gatineau, et elle a vraiment atterri à deux pas de chez moi!
Je suis tombée dans le paneau à 100 miles à l'heure! Ha! Ha! Bravo!!
RépondreSupprimerL'amie yogini
p.s. J'étais bien contente de te voir hier, au yoga. Près d'une semaine sans toi au bureau, c'est pas marrant, comme diraient les Français!
Wow!! Je dors au gaz ce matin!
RépondreSupprimerPrise 2 : Je suis tombée dans le panneau à 100 milles à l'heure!