Mais que je prenne quand même ici le temps de vous mettre un peu dans le contexte. Depuis que maman est décédée
Aujourd'hui, il n'y a ni Homme, ni raquettes cependant. C'est la soeur Psy et moi. Nous stationnons la voiture en arrière de la petite église et nous nous emparons de la couronne. Il neige encore à plein ciel. Je dois avouer que c'est assez magnifique toute cette poudre blanche qui virevolte autour de nous. Après s'être mutuellement convaincues que nous n'avions besoin ni du sexe opposé, ni d'artifices pédestres pour nous acquitter de notre mission, nous nous dirigeons vers l'extrémité du cimetière où se trouve maman. Évidemment, il n'y a pas de chemin dégagé qui se rende jusqu'à l'endroit de son dernier repos. La soeur Psy, courageusement, enjambe le rempart de neige et commence à marcher. La neige entre à pleines portes dans ses bottes! Elle fait
C'est difficile d'avancer à cause de la légère croûte de glace qui s'est formée sous la neige en raison de la pluie tombée la semaine dernière. Pour faire mon chemin, je dois donc faire un effort supplémentaire pour briser la glace et tenter de garder mon équilibre pendant que j'enfonce jusqu'à mi-jambe dans la neige. Il me semble que maman est vraiment loin. Heureusement, la soeur Psy me prodigue des encouragements chaleureux, debout, elle, dans le chemin qui a été déblayé. Je continue encore à braver les intempéries en prenant de temps à autre une petite pause entre deux monuments et en m'accotant, oh! très légèrement, sur la couronne. Quelle chance d'en avoir choisi une grosse cette année! J'éprouve tout de même l'envie de reculer à mon tour quand je commence à me sentir un peu trop essouflée à mon goût. Ai-je besoin de vous rappeler ma tendance à croire plusieurs fois par jour que ma dernière heure est arrivée? Mais je continue en gardant mon regard fixé sur le monument de maman. Enfin, j'y arrive. J'entends les cris de joie de la soeur Psy qui me recommande de ne pas oublier de saluer maman pour elle. J'en profite pour lui demander où je devrais installer la couronne. "Ne la mets surtout pas sur le dessus de la pierre tombale, tu sais comme maman détestait les chapeaux!", me
Maman aurait été fière de nous, j'en suis certaine, comme elle apprécie assurément d'être fleurie tout l'été grâce aux bons soins de la Soeur du milieu. Nous sommes tellement chanceuses d'être tricotées aussi serrées!
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