Que je trouve injuste quand la nature revêt ses plus beaux atours de ne pas être capable de la décrire comme elle le mérite! Ce soir, il neigeait à plein ciel lorsque je suis sortie sur les trottoirs. Le temps était doux. Après le froid sibérien, c'était le retour du confort ouaté. Au début, la neige ressemblait davantage à de la grêle, puis à de la pluie. Mais, après une heure, alors que je revenais à la maison, elle avait repris la forme que je préfère, celle de gros flocons blancs. Ils étaient des milliers à tomber. C'était tellement beau de les voir atterrir en tournoyant et en tourbillonnant. J'avais l'impression d'assister à un spectacle avec effets spéciaux. Deux fois, je me suis arrêtée pour contempler leur danse. J'ai même laissé tomber les écouteurs pour me remplir du silence paisible de la chute des confettis. J'ai aussi tendu ma main dégantée pour tenter d'en attraper quelques-uns. Hélas! ils fondaient dès qu'ils touchaient mes doigts ne laissant qu'une pauvre goutte d'eau là où, une fraction de seconde auparavant, tout un univers de dentelle miniature s'ouvrait à moi.
Toute entière absorbée par le calme étouffé de la neige qui se déposait doucement au sol, je me suis rappelée la fois où, en revenant de l'école - j'avais peut-être une dizaine d'années - je me suis carrément agenouillée dans le banc de neige devant la maison pour rendre grâce d'avoir la chance de contempler quelque chose d'aussi beau. Je me souviens que je me sentais prête à exploser de l'intérieur devant la grandeur du spectacle qui s'offrait à moi et je n'avais pu imaginer une autre façon d'exprimer l'appel plus grand que nature qui m'avait totalement envahi.
Je ne voulais plus rentrer ce soir. Je me sentais si bien. J'en étais même prête à accepter le fait qu'un jour je ferais corps avec cette nature qui me dépasse et qui m'éblouit depuis toujours. Sans doute parce que c'est là que tout commence et que tout finit.
______________________ Notes métalliques : Sur un autre registre complètement, je vous donne des nouvelles brèves du Pusher de metal. Il m'a envoyé hier soir un lien pour que je puisse écouter le nouveau vidéo de son groupe Mortör sur YouTube. Parce que je sais à quel point certains d'entre vous partagez ma passion pour cette musique des tripes, je suis heureuse de vous transmettre l'information. La chanson Death from Above est tirée de leur plus récent album Metal Ride. Mettez la gêne de côté et osez!
Quel ma gnifique portrait! Moi qui déteste les éloges à Dame Nature, plus enflés les uns que les autres, et toujours en-deça de la réalité, je trouve que votre texte est un vrai petit bijou. Je l'ai relu deux fois plutôt qu'une pour mieux écouter sa musique... ouate, confettis, silences, tourbillons, dentelle et calme étouffé... Que c'est beau! Merci!
Qui se cache dans les espadrilles de la Marcheuse urbaine?
Une adolescente sexagénaire qui arpente ses trottoirs chéris avec frénésie pour a) se mettre en forme b) gérer son anxiété c) soigner son hypocondrie galopante ou d) entretenir sa dépendance à la musique métal?
Quel ma gnifique portrait! Moi qui déteste les éloges à Dame Nature, plus enflés les uns que les autres, et toujours en-deça de la réalité, je trouve que votre texte est un vrai petit bijou. Je l'ai relu deux fois plutôt qu'une pour mieux écouter sa musique... ouate, confettis, silences, tourbillons, dentelle et calme étouffé... Que c'est beau! Merci!
RépondreSupprimerL'amie yogini