samedi 1 janvier 2011

Tic, tac, tic, tac, en v'là une autre!

"Bonne année grand nez! Vous pareillement grandes dents!"

Je ne me souviens plus trop d'où viennent ces souhaits pour le moins politiquement incorrects mais je les trouve amusants et je vous les sers donc en guise d'introduction à ma troisième année de blogueuse invétérée.

Les derniers jours ont été l'heure des bilans pour la plupart des journaux que j'ai eu le temps de lire. J'imagine que c'est la fin de quelque chose qui nous met dans cet état d'esprit de récapitulation d'à peu près tout : les films, les livres, les spectacles, les coups d'éclat (il n'y en a pas eu beaucoup) politiques, les objets qui ont fait parler d'eux, les catastrophes climatiques, les personnalités qui nous ont quittés pour un monde meilleur, bref des palmarès parfois amusants, parfois plus tristes.

Les bilans, c'est sûr, ça permet de se souvenir. De réfléchir aussi. De prendre peut-être des résolutions pour entamer le livre dont on ouvre la première page aujourd'hui. Ça me rappelle la première journée d'école. Les premières lettres tracées dans mes cahiers neufs. Je me faisais toujours la promesse de les garder propres toute l'année. Évidemment, dès le mois d'octobre arrivé, la routine s'était installée. Les coins des pages commençaient à tourner. J'avais parfois effacé un peu trop vivement et les taches noires des crayons au plomb marbraient les dictées et les exercices.

Même chose pour le sentiment exaltant d'être la première à fouler la neige blanche fraîchement tombée. En raquettes, par exemple. Tu arrives dans un champ où c'est blanc à perte de vue. Pas de sentier déjà marqué. Pas même l'apparence du passage de petits animaux. Rien que la pureté virginale de la neige. Quel plaisir absolu de commencer le chemin qui sera ou non emprunté par la suite par d'autres amateurs! Quelle satisfaction aussi de regarder derrière soi après un bout de temps et de voir les pas qui indiquent désormais qu'il y a eu âme qui vive dans ce champ jusque là épargné de toute présence!

C'est toujours stimulant d'entreprendre quelque chose de nouveau. De vouloir faire les choses différemment. D'abandonner des comportements ou des habitudes qui ne nous servent pas et de les remplacer par des façons de faire qui répondent davantage à nos besoins. J'ai déjà écrit que je n'étais pas très forte sur les résolutions puisque je les abandonnais trop vite. J'ai quand même envie, en ce premier jour de l'An 2011, de regarder en avant et de penser au chemin que je voudrais parcourir dans ce champ encore vierge.

Je voudrais d'abord continuer à ne prendre que ce qui m'appartient pour me garder le plus possible la tête libre. Ainsi, je pourrai mieux m'occuper de moi et me concentrer sur ma santé mentale et physique. Je vais donc aussi, dans la mesure de mon possible, apprendre à lâcher prise. Juste ça va demander de gros efforts avec ma tendance exagérée d'attendre des choses qui n'arrivent jamais, des paroles qui ne sont pas prononcées et de vouloir également contrôler l'incontrôlable et prévoir l'imprévisible. Comme vous voyez, j'ai du pain sur la planche!

Belle note positive par rapport au plus sombre paragraphe précédent, cette année marquera la fin de mes années actives de travailleuse. En septembre, ce sera la retraite. Le temps enfin redonné à celle qui pourra dorénavant en disposer comme bon lui plaira. Et, avec cela, la possibilité, non pas de faire un bilan, mais plutôt une liste de toutes les choses amusantes que je voudrai faire dans les nombreuses (je l'espère) années à venir. Je suis au début de mon grand champ blanc à moi toute seule... hum... je chausse les raquettes ou je me précipite dans la neige tête première?
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Notes pédestres québécoises : C'était le printemps, comme. Tout fondait. Pas de soleil mais une température très douce pour un début janvier. Le métal dans les oreilles, j'ai pleinement profité de mon exercice pour me remettre des abus passés et me préparer aux excès de la soirée à venir!

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