vendredi 5 mars 2010

Une vacancière peut faire le printemps

C'est drôle. Ce n'est pas l'été et pourtant je serai en vacances pendant une semaine. J'adore. J'aime regarder la vie se dérouler sans être obligée d'embarquer nécessairement dans le cirque. C'est bien parfois d'être à l'extérieur de la piste. En spectateur pour une fois.

Je n'ai pas de grand projet. Ni de voyage à l'horizon sinon un court séjour à Montréal pour profiter de la soeur Psy et du Fils. Seulement le plaisir extrême d'être maître de mon horaire. Seulement la jouissance de faire les choses que j'ai envie de faire. Malgré tout, je ne peux évidement m'empêcher de penser à la façon dont je devrais occuper ce temps de farniente. Le vieux réflexe de vouloir tout organiser. L'horrible culpabilité de croire que le temps consacré à la contemplation reste du temps perdu. J'en suis consciente. Je dois m'en rappeler pour me lancer un vibrant "Fuck it" mental si la tentation de revenir aux anciennes habitudes me reprend.

Qu'est-ce que je voudrais vraiment faire en prenant mon temps? Me lever un peu plus tard. Peut-être même sortir marcher tôt le matin puisque le soleil est maintenant au rendez-vous. Lire mon journal et faire mes mots croisés. Et écrire mon blog. Le roman? Ouais. Si je suis inspirée. Si je reprends confiance dans mon histoire. Si j'ai vraiment le goût, que dis-je, l'irrépressible envie de dire quelque chose.

Je vais sans doute en profiter aussi pour rempoter mes géraniums pendus la tête en bas dans le sous-sol depuis l'automne dernier. Ça c'est le plus beau signe de vie que je connaisse. Quand l'Homme détache de leurs clous ces pauvres plantes desséchées et me les tend pour que j'enlève tout ce qui est mort, je n'arrive pas à croire que, dans quelques semaines, elles commenceront à produire de nouvelles tiges. Tout est là en dormance. Il suffit d'offrir les conditions nécessaires pour que le miracle se produise de nouveau. Comme je le paraphrasais dans mon titre, si une hirondelle ne fait pas le printemps, une vacancière le peut!
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Notes pédestres : Un peu frisquet cet après-midi pour marcher mais un soleil absolument radieux. Encore une fois, éblouie par sa lumière, attirée comme un papillon, j'ai stoppé net sur le trottoir pour recevoir ses rayons en pleine face. Et j'ai rendu grâce pour l'ici et maintenant.

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