mardi 6 novembre 2012

Je ne vois pas le temps passer

J'ai entendu dire, entre les branches dénudées de l'automne avancé, que je négligeais mes lecteurs zé lectrices. C'est bien vrai. Si je peux consoler les âmes éplorées, oserais-je avouer que je me néglige pour ainsi dire moi-même lorsque je mets au rancart clavier et inspiration.

Qu'à cela ne tienne, me voici de retour! Avec pas grand-chose à vous narrer pour dire la vérité. Depuis que j'ai quitté les Zamaricains, je suis retournée à mon bénévolat comme on retrouve ses vieilles pantoufles. J'ai rapidement été happée par l'appétit insatiable des personnes que je côtoie. Les semaines passent à la vitesse de l'éclair entre les mets que je cuisine et que je livre ensuite, entre les boîtes de conserve que je range et que je place dans les sacs d'épicerie que je donne, et entre les devoirs que j'aide à faire et les leçons que je reçois.

C'est ainsi que l'autre jour j'ai réalisé tout d'un coup que j'étais à la retraite depuis un an! Je n'en revenais pas. Je n'ai rien vu. En tout cas, je ne peux pas dire que je m'ennuie. Des regrets? Je ne dispose pas toujours du temps que je voudrais pour lire ou écrire, ou encore pour me lancer dans mes projets créatifs de peinture, et j'aimerais parfois réaménager mon carnet de bal pour y remédier. D'ici Noël, je sais toutefois que cela est peine perdue. Si je veux pouvoir décorer et cuisiner, passer la Guignolée et distribuer des paniers de Noël, participer au lancement des tourtières, à la fête des enfants et au brunch pour les personnes âgées, je ne devrai surtout pas céder à la tentation de m'ajouter d'autres occupations. Occupée je serai, et ce, jusqu'à la nouvelle année!

Et tant qu'à disserter sur le temps qui coure, je vous apprends que l'Homme a atteint l'âge vénérable de 60 ans en fin de semaine dernière. Comme il se plaît lui-même à le proclamer : "Ça vit vieux un singe!!" On peut bien en rire, et c'est peut-être ce qu'il y a de mieux à faire, n'empêche... Cela m'a fait réfléchir. Je n'étais pas la seule. Pendant la fête, j'observais mon papa qui lui, a 80 ans bien sonnés. Il m'a semblé pensif. Et là, vous me connaissez, j'ai le hamster qui s'est emballé.

Il n'a pas vraiment ralenti sa course depuis. Je ne peux pas croire que j'entame le dernier droit. Et pourtant, j'y suis. Dans trois ans, ce sera mon tour de jouer au singe qui vit vieux. En plus, la retraite semble accélérer le passage du temps. S'cusez-moi, faut absolument que j'aille m'acheter des couches!

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