dimanche 11 novembre 2012

L'oeil à l'affût

J'ai tout d'abord accusé l'arrivée prochaine des festivités de fin d'année. Je sais que c'est une période de réjouissances youpihoplala mais moi, la consommation sur commande, ça me déprime au plus haut point. S'il n'y avait que les cadeaux. Ça au moins c'est facile à éliminer. Oui, oui. Suffit d'invoquer la nécessité de se développer une conscience sociale et voilà qu'on a subitement envie de donner temps et/ou argent à des organismes de charité. C'est pas mal mieux que de se creuser le ciboulot pour trouver des cadeaux à offrir à des gens qui, la plupart du temps, n'en n'ont rien à foutre.

Après les cadeaux? La cuisine, bien entendu. Toutes ces retrouvailles doivent évidemment avoir lieu autour de tables débordantes de victuailles. Et l'on fait bombance en se promettant, lorsqu'on se retrouve la tête dans le bol, d'être plus raisonnable la prochaine fois. Pour ce qui est la préparation des mets qui feront le malheur de notre foie, il y a quand même moyen de se faciliter la vie. Depuis quelques années, je pratique la cuisine collective pour les beignes et les tourtières. C'est pas mal moins fatiguant et beaucoup, beaucoup plus amusant.

Alors, c'était peut-être pas ça mon problème après tout. De toute façon, c'est chaque année la même chose. Arrive l'automne, j'ai la déprime assurée. Ici, vous ne me voyez pas mais je me donne une claque sur le front. C'est ça! Je suis atteinte de déprime saisonnière. En bonne hypocondriaque que je suis, je savais bien que je trouverais un nom pour mon malaise. Je déprime. Tout s'explique. La digestion lente. Le moral à terre. L'énergie faiblarde. Maintenant que j'ai identifié l'ennemi, je dois réagir car je refuse de vivre encore des semaines la queue entre les jambes.

Heureusement pour moi, Jean Coutu est venu à mon secours hier après-midi pendant que j'attendais mon tour au comptoir des prescriptions. C'est toujours bien long de compter des pilules. Bref. Je n'ai pas trouvé un ami chez celui où l'on trouve de tout mais autre chose de plus utile. J'ai en effet profité de mon séjour dans l'antre de la granule pour faire un brin de lecture en empruntant un des nombreux bouquins médicaux placés judicieusement près des fauteuils destinés aux patients patients. Devinez quoi? C'était justement un ouvrage consacré au mal qui m'afflige. Évidemment que je n'ai pas pu parcourir ledit ouvrage au complet puisqu'on a trouvé un commis sachant compter. J'ai cependant eu le temps de soutirer quelques conseils gratuits pour me remettre au beau fixe. Ainsi, l'auteur recommande fortement de sortir dehors tous les jours, beau temps, mauvais temps. C'est pour la lumière. Même par temps gris, il fait plus clair à l'extérieur que sous l'éclairage artificiel de notre maison. J'ai donc obéi. Et j'ai marché. Avec ma caméra.

Je l'aime vraiment ce bidule que le Fils et la Fille m'ont offert à l'occasion de mon anniversaire. Je me plais à penser que j'ai l'oeil. Mais je vous présente tout d'abord la face d'une fille en déprime. Préparez-vous au choc!


En haut, c'était hier. Aujourd'hui, j'ai remis ça, mais avec une tisane en plus. Me semble que j'avais l'air plus réjouie, non?


Maintenant que vous avez une idée du sujet déprimé, voyons ce qu'il a capté. Tout d'abord, en voici un qui va bientôt pêcher sur la glace :


Comme par hasard, un chat m'a suivie :


Des baies rouges aperçues dans un cèdre. J'ai pensé à Noël :


Y en a qui se déshabillent plus vite que d'autres :


C'est pour quand le prochain pique-nique?


Le vent souffle-t-il du bon bord?


Mes dernières fleurs et ma dernière photo (pour ce blog) :


Finalement, si j'oublie que j'ai complètement raté une recette de biscuits et que la Reine-Marguerite m'a grogné après quand je l'ai soulevée pour laver sa doudou, je trouve que j'ai su tirer parti de ma déprime. Faut surtout pas que je lâche!

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