lundi 31 août 2009

Levez-vous femmes et hommes de trop de poids...

prenez vos grabats et suivez-moi sur le trottoir du bien-être! Je vous le donne en mille : j'ai réalisé mon parcours en entier aujourd'hui. Finis les crachats! Finie la toux grasse! Fini le mucus qui roule dans la gorge! J'ai fait fi de tous ces pseudo maux qui continuent de m'affliger. J'ai fait fi de mon hypocondrie et j'ai marché. Oui, j'ai marché et le plus vite que j'ai pu pour laisser derrière moi mes stupides peurs.

Ah! comme j'ai soupiré d'aise en sentant la machine se remettre en branle. Ah! comme il faisait bon de respirer à nouveau librement. Aujourd'hui, l'air avait en plus un fonds marin. Allez savoir pourquoi mais c'était comme ça. Et c'était drôlement agréable comme parfum. On aurait dit une odeur de vacances...

Et le soleil! Il était juste bien. Juste assez chaud pour que je sente ses rayons me réchauffer la peau. Et juste assez tiède pour que la sueur ne me dégouline pas dans le dos. Et la lumière qu'il dégageait était pratiquement tamisée. C'était... chaleureux...oui, oui, chaleureux et feutré.

Que dire du trottoir? Toujours en ciment et toujours aussi solide pour accueillir mes pieds décidés à vaincre le stress, à combattre l'anxiété et à suivre le rythme endiablé du metal qui crie dans mes oreilles. Je n'y avais jamais vraiment songé avant mais c'est peut-être à cause de la force avec laquelle je dépose les pieds pour tenter de littéralement m'agripper au ciment que j'en viens à avoir aussi mal sous les orteils. Mais je ne me vois pas du tout marcher sur la plante(!) des pieds... alors je continue à enfiler les kilomètres avec vigueur et détermination.

J'ai aussi marché avec la musique des premières livraisons du Pusher de metal, lui qui tarde à me réapprovisionner. Qu'à cela ne tienne. Cela m'a permis de réécouter des tounes qui m'inspirent et qui me font encore vibrer l'intérieur des entrailles.

Bref, je suis vivante. J'aurais voulu le crier. J'ai choisi de le marcher!

dimanche 30 août 2009

Légère, très légère dépression pré-automnale

Ça sent l'automne. Déjà. La lumière a changé depuis quelques semaines. Il fait noir de bonne heure. Et la température!!! Celle-là, qui ne nous a pas gâtés de l'été, joue aux froidures avant l'heure. Le vent est plutôt glacial. Il pleut. Ou le ciel est gris.

Ce qui me rend le plus triste c'est de voir mes plantes commencer à s'étioler. Les plants de tomate ont pratiquement fini de produire - dans mon jardin, en tout cas. Les fleurs, qui ont dû affronter plus que leur part d'ondées et d'averses, résistent encore mais elles sont presque toutes atteintes d'une maladie quelconque ou encore elles sont dévorées par les insectes. Et mon grand érable, roi de ma cour, laisse tomber ses feuilles de plus en plus.

Je n'aime pas particulièrement l'automne. En fait, je n'aime pas son côté sombre. C'est sûr que lorsqu'il se fait éclatant sous le soleil, tout bariolé de couleurs et tout imprégné d'odeurs d'humus, je m'en accommode fort bien. C'est comme si la nature nous disait alors que nous avons encore beaucoup de temps devant nous. Qu'elle nous laissait la possibilité de sentir encore les rayons chauds du soleil. Qu'elle arrivait presque à nous faire croire que le froid n'arrivera pas. Hélas! cela n'est qu'illusion et, toujours trop tôt à mon goût, c'est le temps de serrer les meubles de jardin, de faire le ménage des plates-bandes et de "s'encabanner", comme disait ma mère!

Et l'automne, c'est aussi le retour de la routine. Même si la rentrée ne constitue plus pour moi un moment stressant, il n'en reste pas moins qu'elle signifie qu'il faut reprendre le collier. Moi, en plus, j'éprouve soudain le besoin de faire comme l'écureuil et d'emmagasiner. Voilà que j'ai le goût de faire des marinades, de cuisiner des plats mijotés et des soupes de toutes sortes. Bref, faire des provisions pour l'hiver.

Mais nous n'en sommes pas là. Et moi, je commence mes vacances à la fin de la semaine. Pour un mois. Alors, je vais en profiter pour lire, cuisiner, me reposer, recevoir des amis, visiter la famille et, je l'espère de tout coeur, marcher, marcher, marcher.
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Notes pédestres : Un demi-parcours. C'est tout ce que j'ai pu faire avec mon restant de rhume et de toux. J'enrage. Mais je me reprends demain, croûte que croûte!!!

samedi 29 août 2009

Savoir écrire

Humble. Très humble. C'est comme ça que je me sens lorsque je ferme un livre qui m'a bouleversée. Rarement à cause de l'histoire. Presque toujours pour la justesse des sentiments qui y sont exprimés.

Pour moi, voilà où je trouve mon réel plaisir et où je considère que réside le véritable talent : avoir la capacité de décrire des situations banales du quotidien et de les rendre tout d'un coup tellement criantes de vérité que le lecteur n'a plus d'autre choix que de s'exclamer : "C'est ça, c'est exactement ça!"

Je me souviens notamment de la description par Zola dans La joie de vivre d'un accouchement très difficile où il évoquait d'une façon si juste la douleur de la future mère qui n'en finissait plus de mettre au monde son enfant que je m'en suis sentie mal moi-même. Après avoir parcouru les quelque dizaine de pages renfermant tous les détails de ce tourment, j'étais devenue dans le même état que la mère : je voulais seulement que ça arrête peu importe par quel moyen!

Et là, c'est le dernier roman de Lise Tremblay, La soeur de Judith, qui vient de me ramener à cet état d'admiration béate. Dans ce cas encore, pas d'épopées, pas d'aventures rocambolesques. Rien que le quotidien qui étire sa banalité et son ennui. Mais quelle beauté dans ces courtes phrases toutes remplies de sens. Quel sens pointu de l'observation des petits gestes. Quelle tendresse envers la vie simple qui caractérise l'écoulement des jours de la grande majorité des gens.

Même après toutes ces années de lectures diverses et autres, je demeure fascinée par la puissance d'évocation des mots. C'est sûr qu'il faut savoir les utiliser à bon escient. Ne pas en abuser. Jouer avec. Leur faire prendre des tournures inattendues. Leur donner une couleur. Savoir bien les associer entre eux. C'est tout un art. Je salue donc bien bas ceux et celles qui le possèdent et je continue de pratiquer en espérant un jour être du nombre.
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Notes pédestres : À venir le plus tôt possible, je l'espère, pour le plus grand bien de ma tête et de mon corps!

jeudi 27 août 2009

Reculez en arrière... encore un peu plus

J'ai eu un choc hier soir. J'ai retrouvé une amie d'enfance que je n'avais pas vue depuis plus de vingt ans. En face l'une de l'autre, nous avons scruté attentivement nos visages pour essayer de rattraper nos traits de jeunesse. Nous avons évidemment prétendu toutes deux que nous n'avions pas changé. C'est sûr!!

N'empêche... Ça me faisait tout drôle de penser que mon amie m'avait connue lorsque j'avais 6 ans. C'était d'autant plus bizarre que ça ne m'arrive à peu près jamais d'être en présence de personnes avec qui j'ai partagé ma jeunesse puisque j'ai quitté en 1974 la région qui m'a abritée de 5 ans à 18 ans. Allez-y. Comptez. Vous avez là suffisamment d'éléments pour déterminer mon âge vulnérable (quel beau lapsus littéraire encore une fois, moi qui voulais parler de mon âge vénérable). Cela me fait presque penser à ces problèmes d'arithmétique que je détestais tant quand je faisais mon primaire. Vous savez ces énoncés où l'on parle de locomotives qui partent de deux gares opposées et qui ne vont pas à la même vitesse et dont on doit trouver l'heure à laquelle elles vont se rencontrer. Ou de cette mouche et de cette araignée dont on doit arriver à mesurer le parcours en tenant compte du fait qu'elles ne se déplacent pas aussi vite l'une que l'autre. Dans ce cas, je n'ai encore jamais vraiment compris pourquoi la mouche ne s'envolait pas tout simplement.

Bon, je m'égare. Je reviens à mon âge vulnérable car c'est bien de cela qu'il s'agit, nul lapsus n'étant jamais totalement dénué de sens. J'avais d'ailleurs déjà commencé à me sentir atteinte dans ma longévité plus tôt dans la journée en faisant le ménage de mon classeur au bureau. Déménagement prochain de nos pénates aidant, j'ai décidé en effet de consacrer les prochains jours à me débarrasser de mon trop-plein pour voyager plus léger. C'est ainsi que j'ai retrouvé de vieux, très vieux papiers. Par exemple, j'ai gardé tous mes formulaires de congé depuis 1980. Comme je faisais part de cette découverte de documents historiques à mon collègue d'en face, celui-ci me répond stoïquement : "Comme c'est drôle. En 1980, j'entrais à la garderie." Et, comme si cette remarque n'était pas suffisante, voilà que le collègue de diagonale rajoute : "Moi, je n'étais même pas née en 1980!" Ça va, ça va, j'ai compris. La vieille guenon va continuer à jeter ses affaires, mais sans mot dire dorénavant. Trop peur de me faire empailler pour figurer dans le musée des fonctionnaires contemporains de Mathusalem.

Mais comment entendre maintenant cet ordre des chauffeurs d'autobus de reculer toujours plus en arrière sans penser dorénavant que mon arrière est beaucoup plus long que mon avant!

mardi 25 août 2009

Flashback sur BiCi

La Fille est de retour! Et saine et sauve à part ça. Elle a le teint tout basané. Quand elle sourit, ses dents blanches jettent pratiquement des éclairs. Elle a tellement l'air reposé. Elle a tellement l'air en santé. Elle resplendit. C'est sûr que les vergers de BiCi lui ont réussi.

Ce soir, elle nous a montré des photos prises là-bas. Les paysages sont époustouflants. Tous ces arbres à perte de vue. Et ces belles montagnes en arrière-plan. Et les plages. C'est vraiment magnifique.

Mais les photos que j'ai le plus aimées ce sont celles où j'ai pu voir un petit peu de son quotidien pendant qu'elle était à BiCi. J'ai souri en voyant ses vêtements étendus sur un bout de pelouse parce que la sécheuse de la buanderie ne fonctionnait pas bien. J'ai adoré la voir en train de manger des crêpes confectionnées par un nouvel ami Français cueilleur de cerises pour l'été. Et que dire de cette image d'elle, pieds nus, en train de se brosser les dents penchée au-dessus d'un caniveau sur le bord de la route parce que la salle de bains la plus près était justement trop loin!

Sur toutes ces photos, elle exhibe un sourire irrésistible. Elle semble si heureuse, si bien avec elle-même et la vie qu'elle s'est choisie. Je l'envie presque même si je sais parfaitement bien que je n'aurais jamais eu le courage de faire ce qu'elle a fait : partir sans vraiment savoir ce qui se trouve au bout de la route. Mais peut-être qu'elle avait quand même une idée de ce qu'elle allait trouver et qu'elle était prête aussi à trouver ce qu'elle ne pensait pas à chercher. Une chose demeure certaine en tout cas : elle possède maintenant quelque chose qu'elle va conserver toute sa vie.

Et moi? J'aime quand le Fils et la Fille vivent des expériences qui leur permettent de se découvrir et de prendre conscience des forces qui les habitent même si cela veut dire pour moi de continuer à jeter encore plus de lest. En tout cas, cette aventure à BiCi m'a donné à moi aussi l'occasion d'explorer un bout de route que je ne connaissais pas comme cela s'était produit lorsque le Fils a quitté la maison pour aller étudier. Et si je grandissais en même temps que mes enfants? Ça alors!!

vendredi 21 août 2009

La Marcheuse urbaine... déconnectée!

Pas de trottoirs cette semaine. Pas de ciment non plus. Rien que du blanc ou des couleurs délavées. Des distributeurs de savon liquide. Et cette odeur de désinfectant qui vient à s'incruster dans les narines.

Pas de metal. Pas d'écouteurs dans les oreilles. Rien que des fils branchés un peu partout. Sur les bras. Dans le cou. Des fils qui sortent de sous les draps et qui s'en vont dans des réservoirs. Ou des fils qui montent vers le plafond. Des tubes qui relient les corps à la vie.

Pas d'espadrilles. Pas de longues enjambées. Mais des milliers de pas dans les corridors. Des civières qui s'entrecroisent. Des fauteuils roulants qui servent à déplacer les corps souffrants, les corps coupés, les corps meurtris.

Pas de shorts. Pas de survêtement. Rien que des jaquettes bleues ou des jaquettes à motif de flocons. Pourquoi des flocons? Pour que ce soit plus gai sans doute. Mais ça glace plutôt le sang.

Pas d'escaliers à monter. Ou plutôt si. Des escaliers qui conduisent à des salles d'examen ou à des salles d'attente ou à des blocs opératoires ou à des chambres aux soins intensifs.

Pas d'expérience à sentir la machine qui vibre à fond. Mais le sentiment que la machine va s'arrêter. Brusquement. Et qu'elle ne repartira plus.

Pas de sentiment de puissance ou de contrôle. Totalement le contraire en fait. C'était la fragilité de l'être humain. À nu. Sans décors et sans artifices. C'était sa vulnérabilité exposée à tous vents. C'était sa finalité remise en question à la minute près.

Un moment où l'on débarque de la roue qui tourne. Un moment où l'on entre en soi. Un moment qui ressemble à l'éternité parce que le temps n'a plus de prise. Un moment à la fois si près de la mort et de la vie. La frontière quoi! Heureusement, il n'y a pas eu de passeport à montrer. Ni de douanier à faucille à qui s'adresser.

Je reprends le voyage. Je rembarque sur le trottoir.

dimanche 16 août 2009

Se sacrifier pour les autres au lieu de s'en sacrer : ça vous dit?

De nos jours, on ne fait plus attention à nos relations humaines. Et je ne parle pas ici des relations que l'on pourrait entretenir avec les gens que l'on côtoie dans les lieux publics. Non, ces relations-là nous préoccupent si peu qu'il arrive souvent qu'on ne voit même plus les gens autour de nous! Quand je pense notamment à tous ces préposés aux caisses des grands magasins, des épiceries ou des dépanneurs qui perdent leur temps à demander à chaque client s'il va bien, j'ai envie de pleurer. Que de salive perdue inutilement quand il serait tellement plus simple de parler aux murs tout simplement. De toute façon, le résultat serait le même : aucune réaction.

Non, ce qui m'agace moi ce sont les relations que l'on pense entretenir avec nos amis ou les membres de notre famille. Vous aurez sûrement noté dans ma formulation que j'émets ici un bémol car ma définition du mot "relation" ne semble absolument plus correspondre à la réalité d'aujourd'hui. Pour moi, être en relation avec quelqu'un a toujours signifié que je considérais le quelqu'un en question comme suffisamment important dans ma vie pour que je l'écoute, que je l'appuie, que je l'aide quand il en a besoin, bref, que je lui porte attention. Pour moi, ce genre de relation suppose que j'accomplisse le petit geste d'extra qui va faire une différence même si je dois, pour cela, faire le sacrifice d'une activité déjà planifiée par exemple.

Voilà... je l'ai prononcé (ou plutôt je l'ai écrit) le mot honni : sacrifice. Comme vous l'avez sans doute déjà remarqué, ce mot a été banni de notre vocabulaire le même jour où l'on a jeté le bénitier par le vitrail. Quel dommage! C'est vrai que le sacrifice fait appel à un certain renoncement de soi ou en tout cas des plaisirs que l'on veut sans cesse s'offrir. En plus, c'est dur le sacrifice. Ce n'est pas évident en effet d'accepter de faire passer l'autre avant soi et d'aller à l'encontre du nombrilisme et du regardez-moi-comme-je-suis-beau-et-irrésistible prônés par notre société. Reconnaître que l'on n'est pas le centre de l'univers peut donner un choc. Accepter de briser le miroir dans lequel on se contemple depuis toujours peut présenter un risque pour la santé.

Je vous entends déjà me dire que le sacrifice n'a rien à voir avec le fait d'accomplir quelque chose par amour. C'est vrai... en partie. Je me confesse (avouez que le verbe est approprié) : il m'est arrivé de poser des actions par sacrifice sans en éprouver nécessairement du plaisir. Par contre, j'en ai toujours retiré quelque chose de positif, soit la satisfaction de m'être dépassée. Et il m'est arrivé aussi de faire quelque chose qui me rebutait de prime abord pour m'apercevoir ensuite que c'était vraiment bien de donner et que cela m'apportait un grand réconfort. Et, enfin, il m'est arrivé à plusieurs reprises de constater que les plus petits sacrifices étaient aussi souvent les plus appréciés. Comme quoi le sacrifice est à la portée de tous ceux qui éprouvent tant soit peu le désir de mettre de côté les relations virtuelles pour s'engager dans des relations vraies.

Et si le sacrifice menait à l'amour? Est-ce que ça ne vaudrait pas la peine de se sacrifier pour une fois?

vendredi 14 août 2009

Femina sana in corpore sano... in larma... in musica...

Ouais, c'est comme ça que je me sens cette semaine.

D'abord, en marchant énergiquement tous les jours, j'essaie de garder mon corps sain à défaut de mon esprit. Celui-là, ne m'en parlez pas. Il erre la plupart du temps dans ses pensées. Il me fausse compagnie régulièrement pour aller flirter avec le passé. Et il me repasse les images de ses voyages. Ça défile à vive allure, c'est tout ce que je peux vous dire. Les années passent comme l'éclair. Un instant, je suis petite avec mes soeurs et mes parents en train de vivre une enfance heureuse au Saguenay, sur notre chère rue Bergeron. Je joue dans le champ en arrière de la maison. Ou j'accompagne mes parents sur le golf. À un autre moment, j'attends de manger le délicieux repas que papa est en train de faire cuire sur le barbecue. Mon mets préféré? Les côtelettes de porc, bien sûr, généreusement badigeonnées par maman de la bonne sauce Kraft. N'empêche... pour moi, le goût de ces côtelettes est gravé à tout jamais dans mes papilles gustatives. À ce jour, c'est encore ma meilleure recette pour déguster du porc grillé. Il y a juste une chose, cependant, ça ne goûte jamais comme lorsque c'est papa qui les fait. Le secret du chef n'est pas que dans la sauce...

Et après? Oui, après toutes ces images, ce sont les larmes. Elles coulent toutes seules quand je ne m'y attends pas. Prenez ce matin, par exemple. J'ai été marché tôt... vers 7 h environ. Pendant mon parcours, mon esprit est allé vagabonder cette fois du côté de mes enfants. J'ai pensé à la Fille dont je m'ennuie tant et que je désespère de voir de nouveau, et au Fils qui n'est pas si loin mais encore trop loin pour moi. Alors je me suis passée la réflexion que je vivais le syndrome de la mère-poule devant un danger. Je veux à tout prix rassembler mes poussins sous mes jupes. Même s'ils dépassent de mes chiffons, même si je ne peux pas faire grand-chose pour les empêcher de souffrir, je les veux avec moi, près de moi, parce que j'ai besoin de les voir et de les embrasser. Bon, avec toutes ces belles pensées dans la tête, je rentre dans la maison et je suis accueillie par l'Homme avec ces mots : "Il va falloir tuer le veau gras!". Dans notre langage à nous, cela ne veut dire qu'une chose : un de nos enfants s'en vient. Je pense en premier qu'il s'agit de la cueilleuse de cerises qui a décidé de revenir plus tôt. Mais non! C'est le Fils qui, malgré le fait qu'il s'en vient pour une semaine de vacances dans quelques jours, a décidé de venir passer le week-end avec nous. J'ai éclaté en sanglots. Pourquoi? Parce que je n'espérais pas avoir le bonheur de jouer à la mère-poule en fin de semaine. Parce que j'ai tellement besoin de lui dire à quel point je l'aime ce poussin devenu grand.

Ce qu'il me reste en plus pour passer à travers ces moments difficiles? Le metal, très très fort dans mes oreilles. Et ses mots qui peuvent être si durs parfois dans leur vérité. Moi aussi je veux avoir le droit de
crier :

Just out after sunset
I take a walk down the streets
Ya know, try to clear the head
And I feel like I gotta put my fist upon the wall
Feel the cold concrete as it tears apart my ??

Take it, feel it, you freak
I feel I'm breaking down now
(Bloodsimple - Red Harvest)

mercredi 12 août 2009

Ron ron petit patapon

Pourquoi, oui dites-moi pourquoi, je ne prends pas mieux la souffrance en vieillissant? Il me semble que la sagesse devrait maintenant être en moi et qu'elle devrait guider mes réactions. Ainsi, devant un coup dur, je devrais ressentir une paix intérieure, un calme profond, une sérénité paisible qui me feraient accepter les aléas de la vie avec philosophie.

Eh! bien non! J'ai de la peine, j'ai le coeur serré, j'ai les larmes aux yeux et je suis certaine que je fais monter ma pression artérielle. Ou bien je suis profondément en colère, j'ai envie de tout casser, je voudrais crier et je suis certaine encore une fois que je fais monter ma pression artérielle!

Bref, je suis perdue. Décontenancée. Perplexe. Déboussolée.

J'ai la foi. Je peux donc prier. Mais, dans ces cas-là, je ne sais pas quoi demander. J'ai quand même appris, depuis le temps, que Quelqu'un sait mieux que moi ce que je dois demander et je Lui laisse le soin de traiter ma requête. De toute façon, comme je suis perdue, justement, comment puis-je être en mesure d'indiquer le chemin? Je veux seulement sortir de la forêt.

Il me reste aussi, et là je suis consciente que je parle ici d'un tout autre registre, la thérapie féline... en double. C'est donc ce que j'ai fait cet après-midi. J'ai joué longtemps avec Mignonne qui ronronnait comme c'est pas possible et qui cherchait toujours à me toucher avec ses petites pattes. Et j'ai longtemps caressé la Reine-Marguerite qui est venue me trouver dans mon lit, messagère sans doute envoyée par Quelqu'un à qui j'ai osé demander mon chemin.

lundi 10 août 2009

Sur un fond de comptine

"Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir?"
Je ne vois que le ciel qui s'assombrit et la terre qui, étrangement, se dessèche. Je vois aussi un plant de tomate devenu géant dont les branches, loin de toucher le firmament, se sont tout simplement laissées choir au sol.

"Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien d'autre?"
Je vois les trois enfants du voisin qui semblent avoir décidé de plier bagages pour de bon et de se sauver de la maison. La petite fille a pris son toutou lapin et a clamé à toute la rue qu'elle pouvait partir à condition de ne pas quitter Gatineau! Quant à ses deux frères, qui portaient un sac de poubelle vert que je croyais être rempli de leurs effets personnels, ils m'ont demandé si je pouvais leur donner des cannettes afin qu'ils puissent payer leur fugue. Je n'en n'avais pas. C'est sûr qu'ils vont rester à Gatineau.

"Anne, ma soeur Anne, n'y a-t-il rien d'autre que des divagations?"
Eh! bien, en me forçant un peu, je vois un chat noir aux yeux verts qui m'observe du haut de ses petites pattes. Il joue avec deux balles simultanément et je songe à l'inscrire dans un camp de hockey. Je crois qu'il pourrait y faire un malheur. J'aperçois aussi un immense chat perché sur le rebord de la fenêtre. Je ne crois pas toutefois que celui-là pourrait jouer au hockey ou à quoi que ce soit d'autre. J'ai même un peu peur pour mon rebord de fenêtre.

"Anne, ma soeur Anne, ne serait-il pas temps que tu ailles te reposer les yeux?"
Peut-être qu'effectivement mes yeux commencent à me jouer des tours. Et que dire de ma tête alors? Qu'elle n'a rien à signaler sur le front!

dimanche 9 août 2009

De retour sur le plancher urbain

J'ai marché tard ce soir. Je ne pensais même pas vraiment avoir le goût ou le temps de le faire car je revenais d'une fin de semaine à Québec. Mais l'Homme, lorsque nous avons mis chacun le pied dans la maison, a annoncé son intention d'enfourcher sa bicyclette pour faire un tour de reconnaissance du quartier. Cela m'a donné envie de bouger moi aussi.

Le temps était immobile. Le plafond était bas. Une petite brume donnait un air mystérieux au paysage urbain... Bon, j'essaie de vous décrire quelque chose ici mais c'est pratiquement impossible puisque la Reine-Marguerite a décidé de s'installer sur mes genoux pour se faire flatter. Comme elle ne nous a pas vus depuis deux jours, elle s'est ennuyée et elle n'accepte pas que je l'ignore. Elle a donc miaulé à mes pieds pendant quelques minutes avant de propulser sa lourde majesté sur mes cuisses. Depuis, elle ronronne. Évidemment, tout son poil se retrouve sur le clavier, clavier sur lequel elle refuse presque que je pose les doigts. En effet, toutes les fois que j'essaie de taper, elle colle son museau sur mes mains ou pose sa tête carrément sur les touches. Cela me force à prendre des pauses régulièrement. Alors, pendant que je lui flatte le dessus de la tête, j'ai le temps de penser à ce que je vais écrire.

Cela devient de plus en plus difficile toutefois de terminer mon message à cause du poids énorme de Sa Majesté sur mes jambes. Disons que le fait qu'elle ingurgite maintenant sa portion de nourriture et une bonne partie de celle de Mignonne ne l'aide pas à retrouver sa taille de guêpe. D'ailleurs, avez-vous déjà essayé de faire maigrir un chat? Moi, cela doit bien faire cinq ou six ans que je tente vainement de rendre cette reine moins imposante. Peine perdue. Elle a beau bouffer de la nourriture soi-disant diète, rien n'y fait. C'est sûr qu'elle ne bouge pas beaucoup. Sa routine consiste à faire des siestes tout au long de la journée et son idée de bouger se résume à changer de place pour roupiller. Elle se promène donc du fauteuil du salon à mon lit. Elle limite aussi ses déplacements pour se sustenter et évacuer ce qu'elle ingurgite. Comme sa bouffe et ses installations sanitaires sont au sous-sol, elle mange et chie dans le même voyage!!!

Elle m'a quittée pour quelques minutes mais la voilà qui revient de plus belle. Il faut dire qu'il se fait tard et que la Reine-Marguerite n'aime pas que je m'attarde indûment à l'ordinateur. Elle considère qu'il est temps que j'aille la retrouver dans notre lit humano-félin. Mais avant de vous quitter, je vous apprends que la Fille se trouve encore et toujours à Kelowna, qu'elle se porte bien et qu'elle continue de jouer aux cerises de la colère!

jeudi 6 août 2009

L'Avant et l'Après

À papi toutou

L'Avant (7 h)

Je suis encore à l'Avant parce que je ne sais rien. Ma petite vie se poursuit sans heurts. Ma routine demeure inchangée. Je continue à agir comme si de rien n'était, comme si tout restait immuable. Le temps s'écoule comme un long fleuve tranquille sur lequel je voudrais naviguer jusqu'à ce qu'un jour j'arrive à ses confins, si confins il y a. Ce serait tellement merveilleux s'il n'y en avait justement pas et que je pouvais poursuivre ma croisière sans coup férir pour l'éternité... ou jusqu'à ce que mort s'ensuive, tout dépendant de laquelle de ces échéances fatales se pointera le nez en premier.

Mais l'Avant entraîne invariablement l'Après et cela me fascine. Oui cela me fascine de penser qu'en une fraction de seconde, notre monde peut basculer. Que ce que l'on croyait acquis pour toujours vient de s'envoler en fumée. Que ce que l'on croyait posséder à tout jamais vient de nous quitter sans laisser d'adresse. Que cette paix intérieure que l'on avait conquise après moult combats vient de s'écrouler comme un vulgaire château de cartes. Adieu donc veau, vache, cochon, couvée. Adieu donc rêves à réaliser, projets à accomplir, amitiés à chérir, amours à entretenir.

Aussi bien donc que je profite de l'Avant pendant que je suis encore dedans. Que je m'illusionne sur mon soi-disant équilibre. Que je jouisse de mon confort pendant qu'il est encore douillet. Et que j'attende. Oui que j'attende l'Après.

L'Après (22 h)

En fait, je vis l'Après depuis quelques heures maintenant. J'ai dû mettre mon gilet de sauvetage car mon long fleuve tranquille s'est transformé en torrent déchaîné. J'aurai bien besoin de protection pour la poursuite du voyage.

Je suis encore sous le choc de cette soudaine réalité. Pas vraiment eu le temps de me préparer (sauf pour le gilet). Pas vraiment eu le temps de tout absorber. J'essaie tant bien que mal de m'ajuster mais ça brasse en-dedans.

Quand je me retrouve sur le haut de la vague, je vois au loin la destination vers laquelle je tends. Et ça me semble ma foi possible d'y arriver sans trop y laisser ma peau. Dès que je m'enfonce sous les flots, par contre, la perspective change totalement car je perds mes repères. Je ne reconnais donc rien. Je n'ai jamais été confrontée à ce genre de situation et je ne sais trop comment réagir. La seule chose dont je sois sûre c'est que j'ai une maudite grosse boule dans la gorge et que je n'ai pas encore avalé d'eau.

Me reste la consolation que l'Après devient éventuellement l'Avant d'une autre partie du voyage. Il faut donc que je m'accroche et que j'attende. Oui que j'attende l'Avant.
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Notes pédestres : Je suis allée marcher pour enfoncer l'Après dans le trottoir. J'aurais vraiment voulu fesser sur quelque chose. Le metal arrivait de temps à autre à me fournir l'exutoire dont j'avais besoin. J'avais le volume au max dans les oreilles mais ça suffisait à peine pour enterrer le bruit déclenché par l'Après.

mardi 4 août 2009

Temps d'arrêt

Deux jours sans parcourir les rues.
Deux jours sans fouler les trottoirs.
Deux jours sans inspiration.
Deux jours sans passé.
Deux jours sans histoire.
Deux jours sans émotion.
C'est long.

Je n'ai pas d'excuse. Pas d'excuse que l'on peut excuser en tout cas.

Hier, ça ne me tentait pas d'aller marcher. J'ai préféré me faire croire que j'avais besoin de me reposer et je me suis goinfrée avant de préparer le souper.

Aujourd'hui, eh! bien aujourd'hui, le ciel était menaçant. Je n'étais pas brave. En fait, je puais la lâcheté de me donner la peine d'enfiler mes espadrilles pour arpenter au plus vite mes trottoirs autrefois chéris. À ma décharge, c'est vrai, il a plu. Beaucoup. Un autre orage qui s'ajoute aux averses, aux pluies torrentielles, aux ondées, bref, aux trombes d'eau de tout acabit qui ne cessent de se déverser sur nos têtes.

J'aime que le temps s'étire. Ou bien je souhaite qu'il passe vite. C'est selon. Selon mon désir de profiter pleinement de l'été. Ou selon l'ennui que j'éprouve de revoir la Fille.

J'ai le vague à l'âme et je ne sais trop pourquoi. Des fois je me dis que c'est parce que j'ai vraiment besoin de me retrouver en vacances. D'autres fois je pense que c'est parce que je me sens tellement inutile maintenant dans mon rôle de mère de trop grands enfants. Alors, je jette mon dévolu sur Mignonne. Et même elle n'a pas besoin de moi tant que ça. Elle grandit vite. Elle prend de plus en plus d'assurance. Et elle aime bien la compagnie de la Reine-Marguerite. Pourquoi, oui dites-moi pourquoi j'obtiens un tel succès à rendre autonomes les êtres qui gravitent autour de moi? Est-ce qu'ils ne pourraient pas prendre un peu plus de temps pour grandir? Est-ce parce qu'ils ont envie à ce point de se libérer de mon emprise?

Et pourquoi, oui dites-moi pourquoi j'ai autant de difficulté à me rendre autonome? Je n'ai pas la recette pour moi. Pourtant, sur les trottoirs, je suis seule et je me sens bien. C'est un début j'imagine. Il me reste à reproduire la même chose, mais sur les trottoirs de la vie. Peut-être qu'il me faut de nouvelles espadrilles? Les anciennes semblent avoir fait leur temps. Et elles sont vraiment trop petites maintenant...

dimanche 2 août 2009

Par monts et par vaux

Un autre dimanche pluvieux. Est-ce que les soi-disant experts des caprices de Dame nature n'avaient pas prédit du beau temps? Je l'ai attendu vainement une partie de la journée. Et je me suis fait copieusement arrosée en revenant d'une promenade avec l'Homme.

Eh! oui, pour une fois je ne suis pas allée marcher seule. L'Homme et moi nous étions lancés le défi de gravir la côte de la rue Labrosse pour nous rendre à la Fruiterie. Je sais, je sais, pour la plupart d'entre vous la côte en question ne vous dit rien qui vaille. Qu'à cela ne tienne, je vous montre une photo. Oups! je n'en n'ai pas mais j'ai des mots. Je vous la décris. Fermez les yeux et ne trichez pas. Imaginez donc une côte abrupte, du genre de celle qui apparaît sur le panneau routier jaune indiquant une forte dénivellation. Ce n'est pas tout à fait ça mais c'est assez approchant comme description. Vous comprendrez ainsi que, devant un tel obstacle, l'Homme et moi n'avons pu faire autrement que de sortir notre matériel d'alpiniste afin de pouvoir conquérir bravement et sans reproche ce véritable Everest urbain. Ce fut ardu... que dis-je titanesque. Pendant un moment, j'ai cru que nous n'y arriverions pas. Heureusement, un Saint-Bernard sorti de nulle part est venu nous requinquer et nous donner les forces qui nous manquaient. Nous y sommes finalement arrivés. Ce fut un grand pas pour l'Homme... et pour la Femme! Je crois quand même que nous avons un peu manqué d'oxygène vers la fin.

Mais voilà que je vous parle comme ça bien modestement de mes exploits sportifs et que j'oublie de vous donner les dernières nouvelles de BiCi. Où est la Fille cette fois-ci? Je vous laisse deviner... Vous donnez votre langue à Mignonne? Alors, je vous l'annonce comme ça, tout de go, la Fille est à Kelowna. Toujours en train de cueillir des cerises. Cette fois dans un verger où l'on offre aux cueilleurs commodités sanitaires et culinaires. Vous avez sûrement envie de me dire maintenant : "Tu vois comme elle se débrouille bien toute seule. Tu t'inquiètes inutilement. C'est une expérience extraordinaire, l'aventure d'une vie". Bon, c'est fini les violons!!! Si vous voulez tout savoir, je vous apprends que la Fille m'a annoncé, comme ça, tout bonnement, avant de raccrocher : "Ah! oui, j'oubliais de te dire qu'il y a des feux en ce moment dans la région où je me trouve". Ce à quoi j'ai répondu d'une voix maternelle cool : "Vraiment? Est-ce qu'ils sont près de l'endroit où tu campes?". Et la réponse de la Fille : "Ben, le ciel est un peu gris et ça sent un peu la fumée. Mais ne t'en fais pas... Ils sont super bons pour éteindre les feux ici".

Et qui va venir éteindre mon feu à moi???

samedi 1 août 2009

Blog-photos

Il paraît qu'une image vaut mille mots. J'ai donc décidé, avec le concours du Fils, de vous offrir un blog-photos pour illustrer mes plus récents propos. À vous de décider si les mots que j'ai utilisés au cours des dernières semaines vous ont permis d'avoir une idée juste de la réalité.

À tout seigneur, tout honneur ou, dans ce cas, à toute princesse, tout honneur. Voici deux photos de la fameuse Mignonne, cette adorable petite bête à quatre pattes qui est venue enrichir notre parc félin. Depuis la prise de ces images, elle a perdu une partie de ses armes défensives puisqu'elle a été dégriffée jeudi. Ne vous en faites pas, amis des bêtes, Mignonne se porte bien. Elle mange, elle joue et elle ronronne. Elle est heureuse d'être revenue à la maison ce matin et elle semble même, ma foi, s'être aussi ennuyée de la Reine-Marguerite qu'elle a saluée joyeusement dès son arrivée. Je ne peux pas dire que la réponse de la souveraine était empreinte d'autant de liesse.



Ensuite, rendons hommage au travail réalisé par le Pusher de metal et admirons le Petit Muret de Gatineau. Allons, allons, tous en choeur : comme c'est beauuuuuuuuu! Et, à remarquer, les magnifiques marguerites jaunes, que j'appelle ainsi parce que j'oublie leur véritable nom, qui m'ont été offertes dans un sachet de graines, en provenance directe des Jardins de Métis, gracieuseté de l'Ami et de l'ami M. de l'Ami. Avouez que c'est difficile à imaginer ce que l'on peut obtenir simplement à partir d'une graine!


Vous vous rappellerez ensuite, lecteurs fidèles et peu nombreux, que j'ai eu mes moments d'admiration béate pour le béton et le ciment. Je vous présente notamment les trois pots de ciment que j'ai achetés cette année pour mettre sur ma galerie de ciment récemment recimentée justement par le Pusher. J'en suis très fière car je capote sur cette texture. J'aime l'idée de voir pousser des fleurs dans ce qu'on croit, à tort, une matière inintéressante.


Et, pour terminer, une image d'un petit coin de mon paradis fleuri. C'est là que l'Homme et moi nous installons pour prendre notre apéro pendant que le repas cuit sur le gril. J'ai ainsi aménagé au fil des années des haltes-repos dans mon "grand" jardin pour nous permettre d'admirer ses différents points de vue et aussi, allez je l'avoue, pour nous reposer les papattes aussi souvent que nécessaire. Je crains le jour où il y aura plus de haltes que de fleurs...