mardi 4 août 2009

Temps d'arrêt

Deux jours sans parcourir les rues.
Deux jours sans fouler les trottoirs.
Deux jours sans inspiration.
Deux jours sans passé.
Deux jours sans histoire.
Deux jours sans émotion.
C'est long.

Je n'ai pas d'excuse. Pas d'excuse que l'on peut excuser en tout cas.

Hier, ça ne me tentait pas d'aller marcher. J'ai préféré me faire croire que j'avais besoin de me reposer et je me suis goinfrée avant de préparer le souper.

Aujourd'hui, eh! bien aujourd'hui, le ciel était menaçant. Je n'étais pas brave. En fait, je puais la lâcheté de me donner la peine d'enfiler mes espadrilles pour arpenter au plus vite mes trottoirs autrefois chéris. À ma décharge, c'est vrai, il a plu. Beaucoup. Un autre orage qui s'ajoute aux averses, aux pluies torrentielles, aux ondées, bref, aux trombes d'eau de tout acabit qui ne cessent de se déverser sur nos têtes.

J'aime que le temps s'étire. Ou bien je souhaite qu'il passe vite. C'est selon. Selon mon désir de profiter pleinement de l'été. Ou selon l'ennui que j'éprouve de revoir la Fille.

J'ai le vague à l'âme et je ne sais trop pourquoi. Des fois je me dis que c'est parce que j'ai vraiment besoin de me retrouver en vacances. D'autres fois je pense que c'est parce que je me sens tellement inutile maintenant dans mon rôle de mère de trop grands enfants. Alors, je jette mon dévolu sur Mignonne. Et même elle n'a pas besoin de moi tant que ça. Elle grandit vite. Elle prend de plus en plus d'assurance. Et elle aime bien la compagnie de la Reine-Marguerite. Pourquoi, oui dites-moi pourquoi j'obtiens un tel succès à rendre autonomes les êtres qui gravitent autour de moi? Est-ce qu'ils ne pourraient pas prendre un peu plus de temps pour grandir? Est-ce parce qu'ils ont envie à ce point de se libérer de mon emprise?

Et pourquoi, oui dites-moi pourquoi j'ai autant de difficulté à me rendre autonome? Je n'ai pas la recette pour moi. Pourtant, sur les trottoirs, je suis seule et je me sens bien. C'est un début j'imagine. Il me reste à reproduire la même chose, mais sur les trottoirs de la vie. Peut-être qu'il me faut de nouvelles espadrilles? Les anciennes semblent avoir fait leur temps. Et elles sont vraiment trop petites maintenant...

3 commentaires:

  1. Ah, mais s'ils deviennent si vite autonomes, c'est que tu es trop bonne!
    En tout cas, si je mange des cerises pleines de suie, je vais penser à la Cousine... J'admets que de son point de vue c'est plutôt amusant qu'inquiétant (ils vont faire évacuer si ça devient dangereux), mais de ce côté-ci du pays, ça fait un peu peur! Mais ne t'inquiète pas, elle va te revenir saine et sauve et tu pourras la dorloter un peu avant qu'elle ne reparte dans sa prochaine aventure!

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  2. Nous naviguons avec aisance d'un rôle à l'autre dans nos vies... enfant, amie, épouse, mère, travailleuse...mais le plus difficile est de tenir le rôle principal...!
    la soeur psy

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  3. Que de doux souvenirs sur le bord de la mer...avec mes deux soeurs, mon père et ma mère...mes trois petits enfants. La vie passe mais les êtres chers sont toujours là, présents dans nos coeurs même s'ils sont à des milliers de kilomètres entrain de marcher, de cueillir des cerises, de travailler ou se balader en Gaspésie!

    la soeur en vacances

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