vendredi 14 août 2009

Femina sana in corpore sano... in larma... in musica...

Ouais, c'est comme ça que je me sens cette semaine.

D'abord, en marchant énergiquement tous les jours, j'essaie de garder mon corps sain à défaut de mon esprit. Celui-là, ne m'en parlez pas. Il erre la plupart du temps dans ses pensées. Il me fausse compagnie régulièrement pour aller flirter avec le passé. Et il me repasse les images de ses voyages. Ça défile à vive allure, c'est tout ce que je peux vous dire. Les années passent comme l'éclair. Un instant, je suis petite avec mes soeurs et mes parents en train de vivre une enfance heureuse au Saguenay, sur notre chère rue Bergeron. Je joue dans le champ en arrière de la maison. Ou j'accompagne mes parents sur le golf. À un autre moment, j'attends de manger le délicieux repas que papa est en train de faire cuire sur le barbecue. Mon mets préféré? Les côtelettes de porc, bien sûr, généreusement badigeonnées par maman de la bonne sauce Kraft. N'empêche... pour moi, le goût de ces côtelettes est gravé à tout jamais dans mes papilles gustatives. À ce jour, c'est encore ma meilleure recette pour déguster du porc grillé. Il y a juste une chose, cependant, ça ne goûte jamais comme lorsque c'est papa qui les fait. Le secret du chef n'est pas que dans la sauce...

Et après? Oui, après toutes ces images, ce sont les larmes. Elles coulent toutes seules quand je ne m'y attends pas. Prenez ce matin, par exemple. J'ai été marché tôt... vers 7 h environ. Pendant mon parcours, mon esprit est allé vagabonder cette fois du côté de mes enfants. J'ai pensé à la Fille dont je m'ennuie tant et que je désespère de voir de nouveau, et au Fils qui n'est pas si loin mais encore trop loin pour moi. Alors je me suis passée la réflexion que je vivais le syndrome de la mère-poule devant un danger. Je veux à tout prix rassembler mes poussins sous mes jupes. Même s'ils dépassent de mes chiffons, même si je ne peux pas faire grand-chose pour les empêcher de souffrir, je les veux avec moi, près de moi, parce que j'ai besoin de les voir et de les embrasser. Bon, avec toutes ces belles pensées dans la tête, je rentre dans la maison et je suis accueillie par l'Homme avec ces mots : "Il va falloir tuer le veau gras!". Dans notre langage à nous, cela ne veut dire qu'une chose : un de nos enfants s'en vient. Je pense en premier qu'il s'agit de la cueilleuse de cerises qui a décidé de revenir plus tôt. Mais non! C'est le Fils qui, malgré le fait qu'il s'en vient pour une semaine de vacances dans quelques jours, a décidé de venir passer le week-end avec nous. J'ai éclaté en sanglots. Pourquoi? Parce que je n'espérais pas avoir le bonheur de jouer à la mère-poule en fin de semaine. Parce que j'ai tellement besoin de lui dire à quel point je l'aime ce poussin devenu grand.

Ce qu'il me reste en plus pour passer à travers ces moments difficiles? Le metal, très très fort dans mes oreilles. Et ses mots qui peuvent être si durs parfois dans leur vérité. Moi aussi je veux avoir le droit de
crier :

Just out after sunset
I take a walk down the streets
Ya know, try to clear the head
And I feel like I gotta put my fist upon the wall
Feel the cold concrete as it tears apart my ??

Take it, feel it, you freak
I feel I'm breaking down now
(Bloodsimple - Red Harvest)

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