dimanche 16 août 2009

Se sacrifier pour les autres au lieu de s'en sacrer : ça vous dit?

De nos jours, on ne fait plus attention à nos relations humaines. Et je ne parle pas ici des relations que l'on pourrait entretenir avec les gens que l'on côtoie dans les lieux publics. Non, ces relations-là nous préoccupent si peu qu'il arrive souvent qu'on ne voit même plus les gens autour de nous! Quand je pense notamment à tous ces préposés aux caisses des grands magasins, des épiceries ou des dépanneurs qui perdent leur temps à demander à chaque client s'il va bien, j'ai envie de pleurer. Que de salive perdue inutilement quand il serait tellement plus simple de parler aux murs tout simplement. De toute façon, le résultat serait le même : aucune réaction.

Non, ce qui m'agace moi ce sont les relations que l'on pense entretenir avec nos amis ou les membres de notre famille. Vous aurez sûrement noté dans ma formulation que j'émets ici un bémol car ma définition du mot "relation" ne semble absolument plus correspondre à la réalité d'aujourd'hui. Pour moi, être en relation avec quelqu'un a toujours signifié que je considérais le quelqu'un en question comme suffisamment important dans ma vie pour que je l'écoute, que je l'appuie, que je l'aide quand il en a besoin, bref, que je lui porte attention. Pour moi, ce genre de relation suppose que j'accomplisse le petit geste d'extra qui va faire une différence même si je dois, pour cela, faire le sacrifice d'une activité déjà planifiée par exemple.

Voilà... je l'ai prononcé (ou plutôt je l'ai écrit) le mot honni : sacrifice. Comme vous l'avez sans doute déjà remarqué, ce mot a été banni de notre vocabulaire le même jour où l'on a jeté le bénitier par le vitrail. Quel dommage! C'est vrai que le sacrifice fait appel à un certain renoncement de soi ou en tout cas des plaisirs que l'on veut sans cesse s'offrir. En plus, c'est dur le sacrifice. Ce n'est pas évident en effet d'accepter de faire passer l'autre avant soi et d'aller à l'encontre du nombrilisme et du regardez-moi-comme-je-suis-beau-et-irrésistible prônés par notre société. Reconnaître que l'on n'est pas le centre de l'univers peut donner un choc. Accepter de briser le miroir dans lequel on se contemple depuis toujours peut présenter un risque pour la santé.

Je vous entends déjà me dire que le sacrifice n'a rien à voir avec le fait d'accomplir quelque chose par amour. C'est vrai... en partie. Je me confesse (avouez que le verbe est approprié) : il m'est arrivé de poser des actions par sacrifice sans en éprouver nécessairement du plaisir. Par contre, j'en ai toujours retiré quelque chose de positif, soit la satisfaction de m'être dépassée. Et il m'est arrivé aussi de faire quelque chose qui me rebutait de prime abord pour m'apercevoir ensuite que c'était vraiment bien de donner et que cela m'apportait un grand réconfort. Et, enfin, il m'est arrivé à plusieurs reprises de constater que les plus petits sacrifices étaient aussi souvent les plus appréciés. Comme quoi le sacrifice est à la portée de tous ceux qui éprouvent tant soit peu le désir de mettre de côté les relations virtuelles pour s'engager dans des relations vraies.

Et si le sacrifice menait à l'amour? Est-ce que ça ne vaudrait pas la peine de se sacrifier pour une fois?

2 commentaires:

  1. Ma chère marcheuse urbaine je t'écrit ici pour t'annoncer que je suis de retour sur l'internet! Je suis maintenant installer dans ma nouvelle maison et je suis bien !! On se redonne des nouvelles! Salut !

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  2. Je suis drôlement contente de te revoir mon cher Pusher de metal. Tes commentaires m'ont manqué! À propos, es-tu allé chercher le BBQ finalement? Et tu sais que le Fils est à la maison pour la semaine avant son retour sur les bancs d'école. Si tu as le temps de venir faire un tour... peut-être avec du nouveau stock... pourquoi pas!!
    La Marcheuse urbaine heureuse de ton retour :)

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