dimanche 27 janvier 2013

Heureusement qu'y a le soleil!

Quoi de neuf? Pas grand-chose. Je deuille encore une fois. Après avoir vivement regretté le départ de la soeur Psy qui était venue passer quelques jours à la maison la semaine dernière, voilà que je viens de dire au revoir au Fils qui était arrivé vendredi soir.

Vous allez me dire que je retourne inlassablement dans mes vieux sillons, et vous aurez bien raison. Je ne le cache pas. C'est vraiment extrêmement difficile pour moi de vivre pleinement le moment présent. J'y travaille fort, je peux vous l'assurer. Les résultats ne sont toutefois pas à la hauteur de mes attentes. Pas encore. Ça ne veut pas dire que je n'y arriverai jamais. Je persiste à croire que je peux adoucir cette mélancolie et cette tristesse qui m'habitent souvent. Aujourd'hui, pire encore, j'avais plutôt l'impression d'être une "mer" desséchée. Un vieux pruneau, quoi! Alors, une fois de plus, j'ai enfilé mes chaussures de marche et je suis allée m'aérer l'esprit.

C'était une magnifique journée d'hiver. Et le soleil brillait dans un ciel bleu sans nuage. Comme les jours précédents, je devais quand même faire très attention aux trottoirs à cause de la glace mais je dois dire que les abrasifs étaient efficaces. N'empêche. Je déteste être obligée de me garder le nez au ras des pâquerettes. Cela m'empêche d'admirer le paysage. La dernière fois où j'ai ainsi joué à la curieuse, j'ai glissé et j'ai retrouvé mon orgueil épars autour de moi. Je m'en suis sortie indemne, heureusement.

Mais voici une première photo que j'ai prise au fond du cimetière. Oui, vous avez bien lu. Quand je file un mauvais coton, je vais souvent me réfugier parmi les morts, histoire de me rappeler que je suis vivante. Voyez comme j'ai eu raison :


Pendant que je contemplais la forêt, j'ai entendu de petits coups répétés que j'ai mis tout d'abord sur le compte d'un bricoleur du dimanche. Cela m'étonnait un peu tout de même étant donné le froid mais quand on a le marteau qui démange (là il me semble que ce bout de phrase pourrait être mal interprété), rien ne nous arrête. Je me suis donc approchée des arbres pour constater rapidement qu'il s'agissait plutôt de l'oeuvre d'un pic mineur. J'ai réussi à l'immortaliser mais saurez-vous le repérer?


Et puis, autre coup de foudre pour la tranquille beauté de la nature. Pas un souffle de vent, ou si peu. Pas un bruit, à part le toc toc de mon sympathique bricoleur ailé. À ce propos, je dois dire qu'il n'y allait pas de bec mort puisque les copeaux de bois virevoltaient autour de moi.


Je voulais absolument photographier un ange. J'ai cherché et j'en ai finalement trouvé un petit installé à côté d'une plante artificiellement verte :


Un dernier coup d'oeil sur ce paisible et absolument pas morbide endroit :


Un souvenir en terminant. J'ai eu un oncle prêtre des Missions-Étrangères que j'aimais vraiment beaucoup. Il est décédé un mois de janvier. Une fois son service funéraire terminé, parents, amis et confrères se sont retrouvés autour de sa tombe dans le cimetière de Pont-Viau. Et là, sous les flocons d'une neige qui tombait tout doucement comme pour nous consoler en nous enveloppant de son manteau blanc, ses confrères ont chanté a cappella. C'était simple, apaisant, ressuscitant. Je n'ai jamais oublié cette image. Pour moi, c'était un hymne à la vie qui continuait... mais autrement.

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