jeudi 8 mars 2012

Le meilleur pouding chômeur

Vous connaissez sans doute ce délicieux gâteau dont le nom seul fait saliver l'Homme. Eh! oui, c'est son dessert préféré. Curieux êtes-vous peut-être d'en savoir plus sur ses origines? Voici ce que j'ai trouvé dans un article tiré du journal Le Devoir :

Selon la légende, ce dessert aurait vu le jour au cours de la crise économique des années 30. À l'époque, Georgette Falardeau, femme de Camilien Houde, maire de Montréal, aurait imaginé cette gâterie afin de permettre aux femmes d'ouvriers de réconforter, avec une bonne dose de cassonade, leur mari touché par les mises à pied. D'où son nom : pouding chômeur, ou pouding au chômeur, selon l'humeur.

Composé d'ingrédients bon marché (farine, graisse, lait et cassonade), le plat aurait alors connu une popularité fulgurante dans les quartiers populaires de la métropole avant de se répandre, avec du sirop d'érable quand les beaux jours seraient alors revenus, sur l'ensemble du territoire et dans toutes les strates de la société.


Pourquoi je vous parle de ça? Parce que c'était aujourd'hui que nous cuisinions ce gâteau pour la clientèle de la Soupière. Depuis hier que j'étais énervée. C'était ma recette qu'on allait utiliser, recette qu'il fallait bien évidemment multiplier pour être en mesure de servir tout le monde. Ce n'est pas moi qui étais responsable des calculs, fort heureusement. J., notre chef responsable de la production, avait déterminé que nous devions faire neuf fois la recette. Je n'arrivais pas à imaginer comment nous allions brasser une telle quantité de pâte!

Je devais être au poste à 8 h ce matin. Quand je suis arrivée, J., en compagnie d'une autre bénévole, avait déjà mis le sirop sur le feu. Après m'être coiffée de mon nouveau chapeau d'apprentie cuisinière (il faut comprendre ici que le chapeau, à la Soupière, c'est comme une sorte d'intronisation) et nouée un tablier autour de la taille, je suis allée rejoindre mes compagnons. Nous avions trois gros plats à remplir. Nous avons dû casser 18 oeufs et mesurer entre autres 9 tasses de sucre, 13 tasses de farine, 22 cuillères à thé de poudre à pâte et 6 tasses de lait. Imaginez seulement l'immense bol dans lequel nous avons préparé notre mélange! Et ce n'est rien. Oubliez ici le petit malaxeur de maison. Quand J. est arrivé avec la machine industrielle, je n'en croyais pas mes yeux. Je vous le dis, il faut un permis pour avoir le droit d'opérer ce monstre!

Une fois la préparation divisée dans les plats, J. les a mis tous en même temps dans le four où l'on fait cuire les muffins pour les petits déjeuners. Une autre révélation pour l'apprentie que je suis : ce four cuit à une vitesse vertigineuse. À la mi-cuisson, il faut tourner les plats. J'étais comme une enfant tellement j'étais excitée. Quand J. a sorti les gâteaux du four, je n'avais qu'une envie : y goûter tout de suite. J'avais d'ailleurs la cuillère à la main. Mais je n'ai pas eu le droit. Je devais patienter jusqu'à midi.

Ah! ce que ça sentait bon dans la salle à manger, surtout que S. avait préparé de la lasagne pour le dîner. Avec ma compagne cuisinière, nous avons été mandatées par J. pour servir le dessert aux bénéficiaires. Quelle excellente idée! Il me semble que j'ai encore plus profité du plaisir d'avoir cuisiné un dessert maison en le distribuant aux dîneurs.

Le meilleur pouding chômeur? C'est celui que l'on fait dans une grande cuisine en s'amusant. C'est celui que l'on partage ensuite pour offrir une petite douceur. Enfin, c'est celui que l'on mange en se faisant taquiner et traiter de tartes!!! C'est le surnom dont F. et moi avons été affublées par S. : les deux tartes. À ce jour, il prétend que nous avons mal interprété ses paroles. Ouais, ouais, ils disent tous ça!

1 commentaire:

  1. Hum! On en mangerais dret là de ce pouding! Tu me refile ta recette?? ;-)

    L'amie yogini

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