jeudi 1 mars 2012

S'occuper à tout et à rien

Hier, entre deux appels pour le dépannage, je parcourais une petite revue qui présente différentes ressources mises à la disposition des gens de la région pour assurer le bien-être dans toutes ses dimensions. J'aime bien y jeter un oeil de temps à autre pour me garder à l'affût de nouveaux projets ou services. Je suis souvent étonnée de constater l'éventail des activités et des techniques proposées, dont certaines me semblent particulièrement étranges. Loin de moi cependant l'idée de me prononcer sur leur efficacité. Après tout, je suis moi-même plutôt partisane des approches douces.

Ainsi, la Méthode de libération des cuirasses a retenu mon attention. C'est le nom bien sûr qui m'a intriguée. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai tout de suite imaginé des chevaliers ensevelis sous leurs armures faisant la file pour qu'on les soulage du poids de leur attirail. Je n'étais pas si éloignée de la vérité. Il s'agit en fait d'une approche visant à libérer le corps des tensions musculaires qu'il a accumulées au fil des ans et qui l'empêchent de s'exprimer librement. Cela correspond bien à l'image des cuirasses. Curieuse, j'ai fait une recherche sur la Toile pour constater que la Méthode est répertoriée dans le site de Passeport Santé sous la rubrique des approches complémentaires. J'y ai appris que c'est au moyen de l'imagerie mentale et d'exercices inspirés de l'anti-gymnastique qu'on prend conscience des tensions et qu'on travaille à s'en départir. Pas si étrange que ça finalement.

En poursuivant ma lecture, j'ai appris qu'il existait un club de rire habilement baptisé AHA. Je ris déjà. Plus loin, je constate que je pourrais aussi avec le Cercle des fermières me lancer dans l'apprentissage de techniques me semble-t-il en voie de disparition comme la broderie de Beauvais, la carte en quilling (création de motifs à l'aide de petites bandes de papier enroulées), la broderie sur le tissu Monk (je n'ai pas réussi à trouver ce que c'était exactement à part le fait que le tissu se vend chez Walmart!!!), la peinture sur bois, la lavette en chutes de métier et la fameuse dentelle de Bruges. Comme je m'interrogeais tout haut sur l'à-propos de me lancer dans la broderie ou la dentelle, S., une autre bénévole, m'a répondu tout de go : "Tu devrais continuer avec les biscuits au beurre d'arachide." C'est noté. Je ne prends pas l'aiguille et je garde la cuillère en bois.
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Notes pédestres : J'ai marché en fin d'après-midi pendant que le mauvais temps se préparait. Le vent soufflait fort dans les arbres. Je retrouvais presque ma peur d'enfant quand je l'entendais passer près de moi en sifflant. J'ai repéré Pinpin, alias Fred, près de la remise qui lui sert de refuge. Sans doute qu'il sentait la tempête dans l'air et qu'il ne voulait pas trop s'éloigner. Je lui ai lancé les branches de céleri que j'avais apportées. Il les a englouties à pleine vitesse. Décidément, il aime le vert. Je suis revenue à la maison juste à temps pour nourrir maman et ses bébés chats qui, eux aussi, surveillaient nerveusement la tension monter dans l'air. Le vent, non content de leur hérisser le poil sur le dos, créait des bruits qui les apeuraient. Ils regardaient partout se demandant si le ciel n'était pas en train de leur tomber sur la tête. La vie dehors, sans abri, ce n'est vraiment pas de tout repos.

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