lundi 18 juin 2012

Que faisiez-vous au temps chaud?

Je ne chante pas à tout venant, ne vous en déplaise. Non, je transporte plutôt des sacs de paillis et, chargée comme un baudet, je les déverse ensuite dans les plates-bandes. En même temps, je nettoie et débroussaille car, vous l'imaginez bien, les travaux ayant permis de sauver le géant ont laissé des traces. Branches, petites et plus grosses, feuilles mortes en grappes ou éparpillées un peu partout, sciures de bois cachées sous les vivaces, toutes témoignent de l'ampleur des dégâts. D'ailleurs, force m'est malheureusement de constater que certaines plantes ne retrouveront pas leur vigueur et leur belle allure cet été. Les dommages collatéraux ont été trop importants pour qu'elles récupèrent aussi rapidement. M'enfin. Fallait bien casser les oeufs pour avoir l'omelette!

Je ne fredonne pas non plus sous la canicule, et vous en êtes sans doute fort aise. Non, je ne cesse de laver et de remplacer le filtre de la pompe du bassin des espiègles. J'ai un problème de prolifération d'algues. Du moins, c'est ce que je crois. Je n'en finis donc pas de rincer l'éponge qui permet d'éclaircir l'eau. Je le fais quatre ou cinq fois par jour. Je n'en peux plus de m'agenouiller sur les pierres qui longent l'étang pour récupérer la pompe gluante, retirer le filtre dégoulinant de restants marins, le rincer et le remettre en place. En plus, me voilà avec des poissons qui se prennent pour le chien de Pavlov. Parfaitement. Comme j'ai pris l'habitude au début de la saison de leur donner un peu de nourriture chaque fois que je repartais la pompe, et le jet d'eau par le fait même, je me retrouve maintenant avec un banc de poissons énervés agitant frénétiquement la nageoire caudale dès que je reviens avec la pompe dûment lavée. Un peu plus et je pourrais leur apprendre à sauter comme des dauphins pour attraper leurs granules!

Je pourrais danser, cependant, pour exprimer ma joie devant mes succès félins. Oui, oui. J'ai réussi, comme je vous le disais dans mon dernier message, à prendre Mini Mignonne. Et je renouvelle dorénavant l'exploit deux ou trois fois par jour. Je lui ai montré comment s'y prendre pour passer au travers de l'ouverture découpée par l'Homme dans la clôture et je peux la nourrir directement sur mon terrain. Je me suis même installée un petit banc pour m'asseoir plus confortablement pendant que je joue avec elle ou que je la nourris en mettant la pâtée directement sur mes doigts. Allez, je ne vous fais pas languir plus longtemps et je vous montre son minois croqué par le Fils :



Mais je ne suis pas fière uniquement d'avoir pu apprivoiser Mini Mignonne. Non. Aujourd'hui, j'ai aussi réalisé un autre rêve, soit celui de caresser maman Irma. Depuis trois ans que je la nourris et que je m'occupe de ses petits, j'essaie vainement de l'amadouer pour enfin pouvoir la flatter. Je pensais avoir gagné sa confiance au début du printemps mais cela n'a duré que le temps d'une caresse rapide sur le dos. Je crois que je l'avais simplement surprise car elle ne s'était plus laissée approcher. Jusqu'à ce soir. Pendant que je m'amusais avec bébé, je me suis aperçue que maman était jalouse. Elle voulait manger dans le même plat. Elle voulait traverser de l'autre côté de la clôture. Et, surtout, elle voulait aussi se faire caresser. Vous auriez dû la voir en train de se frotter sur moi. Il aurait fallu que je m'occupe seulement d'elle! Je ne sais pas ce qui s'est passé. Peut-être qu'elle s'est habituée à mon odeur que j'ai répandu abondamment sur Mini Mignonne. Ou, encore, elle s'est enfin rendue compte que j'aime les chats! Peu importe, c'est une grande victoire car je pourrais éventuellement la prendre pour la confier en adoption. Je voudrais tellement qu'elle ne passe pas un autre hiver à l'extérieur, ni qu'elle accouche une autre fois. Une histoire à suivre.

Je vous laisse avec une autre photo de Mini Mignonne. Elle est adorable et elle a besoin d'un foyer. À qui la chance?

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