jeudi 19 juillet 2012

La vie, la mort, et quoi encore?

Je ne vais écrire que des lieux communs, je le sens, mais ça fait un bout que je n'ai pas touché du clavier et je m'ennuie. De toute façon, j'ai quand même une nouvelle à vous apprendre : ma chère Irma a accouché de nouveau.

Eh! oui, je l'avais un peu perdue de vue depuis les deux derniers jours. Résultat : mon inquiétude avait monté d'un cran car, lors de ses dernières visites, Irma avait démontré des signes évidents de fatigue. Il faut dire que se promener avec un gros ventre ballottant pendant la canicule n'est pas du plus grand confort. La plupart du temps, la pauvre essayait de se trouver une place à l'ombre pour s'étendre de tout son long, la bedaine bien en évidence. Disons que les endroits frais se faisaient rares. En tout cas, l'Homme m'avait informée qu'il l'avait nourrie hier matin. Aujourd'hui, cependant, pas de signe de la parturiente.

Comme je me préparais à rentrer le bol de nourriture avant de monter me coucher, qui est-ce que je vois en train de se sustenter? Irma, taille de guêpe! Plus de bedon rond, plus de bosses latérales. Juste une petite chatte mignonne et affamée. Elle a englouti deux boîtes de pâté dans le temps de dire "miaou". Elle semblait quand même en forme, avec le poil luisant et la truffe humide. J'imagine que tout s'est bien passé. Pour le moment, je ne sais pas si les rejetons ont survécu quoique mon instinct félin me dit qu'elle en a réchappé au moins un si je me fie à son comportement après son repas pris à la sauvette. Même si elle semblait contente que je la caresse, je sentais qu'elle n'avait pas de temps à perdre. Elle a quitté assez rapidement le balcon et s'est dirigée le long du garage. Je parie qu'elle a mis bas au même endroit que la dernière fois. Faut maintenant que je patiente jusqu'à ce que les Mini-Irma soient présentables!

Alors, la vie est une roue qui tourne. C'est l'éternel recommencement. On naît, on meurt. Après trois mois d'attente, j'ai finalement reçu cette semaine le résultat de mon dernier écrasement de toton. L'épée de Damoclès ne s'est pas abattue sur ma tête. Mais j'ai deux amis qui combattent en ce moment. Je les admire tellement car le traitement type "remède de cheval" n'est justement pas si bien adapté que ça au système humain. Il détruit tout sur son passage, le bon comme le mauvais. Et puis, qu'est-ce qu'on fait quand on apprend qu'on doit partir en guerre pour sauver sa vie? Mes deux amis ont tout simplement choisi de vivre une journée à la fois et de profiter du moment présent. Comme nous devrions tous le faire d'ailleurs.

Le soleil couchant hier éclairait les arbres d'une lumière tamisée qui recréait presque les couleurs de l'automne sur les feuilles. C'était beau à admirer. Et j'ai vu un couple de chardonnerets venir s'abreuver dans le bain d'oiseaux en fin de journée. Ils étaient tout près de moi. J'aurais voulu les toucher. Comme lorsque j'ai écarté une feuille de nénuphar pendant que je nettoyais le filtre de la pompe et que j'ai surpris un membre de la gang des G qui me fixait bien tranquillement. Je me suis arrêtée et j'ai savouré.

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