vendredi 5 juin 2009

Mon Dieu, quel bonheur, d'avoir un mari bricoleur!

À l'Homme

Imaginez-vous que le titre de cette chronique est tirée d'une chanson de Georges Brassens interprétée par Patachou. Voilà qui ne nous rajeunit pas! C'est l'Ami qui me l'a fait connaître il y a quelques années lors d'une de ces nombreuses fois où je me plaignais des talents de bricoleur de l'Homme ou, plutôt, de ses faiblesses en bas de la ceinture à outils.

L'Homme, comme la plupart des hommes, veut bien faire. Et je pense qu'il considère qu'il en va de sa virilité même de faire la preuve qu'il peut tout réparer dans la maison. Mais l'Homme se bute à deux obstacles de taille : son manque d'intérêt pour la chose et sa propension à la procrastination crasse. Cette équation toute simple démontre en partant que l'Homme ne franchira jamais facilement le Rubicon de l'art de la bricole.

Ce n'est pas faute de s'essayer. L'Homme s'est un jour improvisé bijoutier et il a décidé de réparer un de mes bracelets en le soudant lui-même. Le résultat : les mailles ont bien été soudées mais elles ont aussi fondu sous la chaleur de l'outil un peu trop puissant utilisé par l'Homme.

Une autre fois, il a décidé de devenir maçon pour empêcher les écureuils d'entrer par la cheminée du garage. Sa solution : il a décidé de condamner la cheminée en y introduisant une sorte de mousse isolante dont il a abusé et qui a formé un chapeau jaune pas très esthétique au-dessus de la cheminée. Il a fallu éventuellement qu'il scie la mousse en question. Il a récidivé avec la même mousse pour obturer une fissure sur le balcon de ciment en avant de la maison et a obtenu de grosses bulles qui sortent des côtés du balcon. Encore là, pas très joli à regarder tout ça.

J'ai tenté de l'initier aux travaux de jardinage. Peine perdue : l'Homme ne fait pas la différence entre une vivace et une mauvaise herbe. Je lui ai déjà confié la tâche de tailler les arbustes avec son nouveau sécateur électrique. Quand j'ai réussi à l'arrêter, il les avait transformés en bonsaï!

L'Homme a aussi tâté de la plomberie. Par exemple, si le robinet laisse échapper quelques gouttes, l'Homme s'acharne à le rendre totalement étanche... au point où il devient impossible de l'ouvrir sans utiliser des pinces-monseigneur. Il se méfie par contre de l'électricité (heureusement!) et, dans ce cas, lorsqu'il hésite en regardant les fils, il prend le temps de demander conseil. C'est sûr qu'il s'essaie quand même un petit peu. Devant mon désir d'avoir un projecteur avec détecteur de mouvement pour l'entrée de la maison, par exemple, il a décidé de procéder lui-même à l'installation. Cela a fonctionné quelques jours. Mais l'Homme devait sans cesse apporter des ajustements parce que le projecteur soit ne s'allumait pas ou soit refusait de s'éteindre. J'attends toujours que le problème soit réglé. Pour le moment, c'est la noirceur la plus totale.

Exaspérée de la procrastination de l'Homme, j'ai embauché récemment le Pusher de metal pour effectuer quelques travaux, dont le Petit Muret de Gatineau et le resurfaçage du balcon de ciment. Ce matin, l'Homme trouvait que tout allait trop vite pour lui!! Après cinq ans d'attente, nous avons enfin une nouvelle marche de ciment pour remplacer celle qui avait été détruite lors de la pose de l'asphalte dans l'entrée. Pour moi qui croyais être obligée de quitter la maison dans quelques années parce que je n'arriverais plus à grimper les blocs de béton que l'Homme avait installés provisoirement(!) pour servir de marche, je ne trouve pas que cela va trop vite. En fait, cela ne sera jamais assez vite à mon goût.

Non, vraiment, le bonheur n'est pas tant d'avoir un mari bricoleur qu'un mari qui n'est pas bricoleur et qui s'assume en tant que tel. C'est quoi le proverbe déjà? Chacun son métier et les vaches seront bien gardées. Dans notre cas je dirais : chacun son métier et notre ménage sera sauvé!
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Notes pédestres : Mon pied a retrouvé sa jeunesse d'antan. Pas de douleur à la cheville non plus. Vraiment, un entraînement comme je les aime.

1 commentaire:

  1. Chère soeur marcheuse, quel plaisir de te retrouver!Il était temps car j'étais à la veille de signaler ta disparition au poste de police! Tu ne peux pas rester silencieuse aussi longtemps sans provoquer des symptômes de sevrage chez tes lecteurs, n'oublie pas que tu es responsable de ce que tu as apprivoisé! Finalement, je dois dire que j'accepterais volontiers ce p.m. un mari "tondeur de pelouse" aussi maladroit soit-il!
    À + ta soeur psy qui s'en va arpenter son merveilleux terrain!

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