vendredi 4 février 2011

Prise au piège dans la Toile

À C. et à D. Merci.

Un seul et unique conseil si vous vous inquiétez pour votre santé : ne naviguez pas sur Internet sous peine d'être irrémédiablement attiré par les maléfiques et redoutables sirènes de cet océan de renseignements. Je suis encore en train d'essayer de récupérer de mon dernier voyage où j'aurais dû, en adaptant la stratégie suivie par Ulysse qui s'était fait attacher au mât de son navire et remplir les oreilles de cire pour ne pas céder aux voix des sirènes, me boucher les yeux pour ne rien lire.

Vous devinez sans doute ce que j'essayais vainement de trouver en entreprenant ce malencontreux périple. Une réassurance, même infime, sur mon état de santé totonique. Hélas! Mal m'en pris. J'ai plutôt parcouru des études scientifiques et statistiques dont je n'étais souvent pas en mesure de comprendre totalement les tenants et aboutissants. Je me suis aussi retrouvée dans les eaux plus agitées des forums où de pauvres éplorées de mon acabit échangeaient sur leurs bonheurs et malheurs respectifs. De temps à autre, une phrase m'encourageait et je reprenais espoir de retrouver bientôt ma vie d'avant. Malheureusement, le prochain rivage me réservait des données inquiétantes m'annonçant rien de moins que l'écueil au prochain tournant.

Ce qui devait arriver, arriva. J'ai perdu contenance et tous mes moyens. J'ai sombré dans une rivière de larmes. Au bureau. Je ne savais plus quoi faire. Je cherchais la bouée. Je pense que j'étais partie sans elle. N'en pouvant plus, j'ai eu le réflexe d'aller me réfugier chez une de mes collègues compatissantes, une des confidentes qui écoute patiemment mes déboires depuis le début de cette sordide aventure. J'ai été consolée. Accueillie. Par elle et par une autre. Seul hic : elle n'a pas de boîte de kleenex. J'ai donc dû renifler et moucher dans des serviettes de papier rugueuses. Il paraît que cela va m'aider et m'endurcir. Je ne sais pas pour l'âme, mais ma peau devra sûrement être réhydratée.

Pour l'heure, j'ai laissé la mer houleuse pour des eaux plus tranquilles. N'est-ce pas là qu'Il veut me mener?

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