dimanche 26 août 2012

Quelques nouvelles brèves

Bon, j'entame demain le dernier droit de mon marathon de retraitée-qui-revient-au-travail-mais-pas-pour-longtemps-merci. Je pourrai donc à compter de jeudi retourner à mon clavier et continuer à vous entretenir de mon intéressante quotidienneté.

Que puis-je donc vous révéler sur les derniers jours passés à ne plus avoir de vie? Pour m'occuper pendant les moments oisifs, j'ai notamment entamé et pratiquement fini de lire un roman "humoristique" intitulé Les obsédés textuels. Si je n'avais pas été prisonnière à l'intérieur d'un bureau pour une période aussi longue, je n'aurais sans doute jamais songé à entreprendre cette fascinante lecture. Pondue par Jean Delisle, traducteur assumé, l'histoire censée nous faire rire relate le sort de Donatien, un chevalier errant qui s'est donné pour mission de faire connaître et de mettre en valeur le glorieux mais ingrat métier de traducteur. Les guillemets dont j'ai accompagné le qualificatif utilisé plus haut signifient simplement que je ne me suis pas tordue les boyaux en tournant les pages. Par contre, je dois avouer que j'ai parfois éclaté lors de passages particulièrement bien imaginés. Selon l'auteur, entre autres, l'exercice du métier de traducteur ne peut que conduire à la folie. Heureusement que mon caractère beaucoup trop social et mon irrépressible désir de travailler en équipe m'ont empêchée de m'étendre ad infinitum sur le rendu des textes des autres!

Sur un autre registre complètement, puisqu'il faut bien que je passe à une autre nouvelle, je vous informe que j'ai eu cette après-midi une conversation fort intéressante avec un monsieur de 89 ans qui passait en triporteur devant la prison où je suis actuellement détenue. En devisant avec le cher homme, j'ai notamment appris qu'il travaillait comme gardien de sécurité... la nuit. Oui, oui, vous avez bien lu. Protecteur automatisé de la veuve et de l'orphelin, il s'occupe de surveiller les endroits où, en ses termes fort lucides et réalistes, il ne peut rien se passer. Voilà qui est rassurant. Pour lui et pour les gens qu'il est supposé protéger. N'empêche qu'il m'a raconté plein d'anecdotes succulentes sur Gatineau-les-bains, ville où il a toujours vécu. J'ai ainsi obtenu des détails scabreux sur un curé qui "sacrait comme un charretier", selon l'octogénaire disert. Comme je faisais mine de ne pas en croire mes oreilles, il m'a répondu aussi promptement : "Fallait ben, y avait une femme!" Me voilà du même coup mise au parfum du nom de la dame débauchée et de l'endroit de prédilection retenu par les amoureux pour leurs ébats illicites. Ouf!

J'effectue enfin un virage à 90 degrés pour vous glisser un mot sur ma chère Irma. Vous lecteurs qui habitez près de chez moi, je vous prierais de considérer la possibilité de devenir des adeptes de la gent féline pour jouir des plaisirs infinis dont ces petites bêtes à poils nous gratifient continuellement. Voyez-vous où je veux en venir? C'est ça. Irma est très fertile. Cette fois, elle n'a pas accouché d'un Mini Mignon, mais bien de 4!! C'est l'Homme qui les a aperçus le premier. Je ne le croyais pas jusqu'à ce que je me rende moi-même à l'évidence. La tribu se compose de trois bébés Mini Irma très semblables à leur maman et d'un petit Grisou qui lui me fait beaucoup penser au gros matou qui avait violé mon Irma. Depuis la découverte de cette troupe de joyeux lurons qui se jettent à bride abattue dans mes hostas, je me casse la tête pour trouver la stratégie qui me permettra d'attraper les bébés et ensuite leur maman pour enfin mettre un terme à son incontrôlable fertilité. Vous croyez que c'est facile de réunir des conditions gagnantes? Parlez-en à Pauline, foi de caribou!

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