vendredi 3 août 2012

Eden gaspésien

Aujourd'hui, c'est pas compliqué, on a passé notre temps dans les environs de Sainte-Flavie. Qu'y a-t-il à voir là, allez-vous peut-être me rétorquer? Vous allez être surpris d'apprendre qu'on peut notamment y admirer les étonnants personnages du Grand Rassemblement de Marcel Gagnon. Pourquoi étonnants? Comment qualifier autrement ces sculptures de béton qui habitent des radeaux ou qui semblent tout droit sortir de la mer? À marée basse, mais plus encore à marée haute, le tableau qu'ils offrent est saisissant. Voyez ces images croquées ce matin par la soeur Psy :



Et celles-ci prises en fin d'après-midi :



Disons que l'oeuvre porte à réflexion. Je vous partage celle de la soeur Psy qui voit qu'on embarque avec armes et bagages et qu'on revient uniquement avec l'essentiel. Pour nous, la contemplation ne faisait cependant que commencer car nous avons poursuivi notre route en direction des Jardins de Métis. Et là, la nature nous a livré un spectacle flamboyant. Nous avons passé plusieurs heures dans un endroit enchanteur où, à chaque détour de sentier, nous n'avions qu'une seule envie, soit celle de nous arrêter pour regarder les couleurs éclatantes et nous imprégner d'odeurs sublimes. Les parfums, la caméra de la soeur Psy ne pouvait évidemment pas les emmagasiner, mais les coups d'éclat de la végétation luxuriante ont été artistiquement fixés sur la "pellicule" numérique. Je vous en livre quelques-uns :





Dur, dur de laisser ce jardin d'Eden où nous avons fait le plein de beauté mais nous devons quitter le Paradis.

Nous terminons la soirée en prenant soin de notre rate grâce au spectacle de Denise Guénette qui se présentait tout naturellement comme étant "encore plus folle qu'on pense". C'est aussi là que nous avons rencontré une Rimouskoise qui n'en revenait pas de notre engouement pour le fleuve. En fait, le nôtre et celui de tous ces touristes qui, à son grand étonnement, ne cessent pas de s'arrêter sur le bord de la route pour se laisser captiver par le spectacle toujours changeant de l'immense nappe bleue. Quand nous avons ajouté que nous étions aussi en pâmoison avec l'odeur iodé de la mer, nous avons eu droit à une bouche bée. Est-ce possible de s'habituer à ce point à l'extraordinaire pour n'y voir ensuite que l'ordinaire? Je me rends bien compte que poser la question, c'est y répondre. En effet, ne fait-on pas trop souvent la même chose avec les gens que nous aimons lorsque nous les prenons pour acquis?

Sachons donc préserver notre regard pour qu'il reste neuf.

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