dimanche 17 avril 2011

Toton bien qui finit bien

Le croiriez-vous? L'ascension du mont Totonesque est terminée. Je suis finalement arrivée en haut, saine et sauve. Vous devinez ainsi que mes craintes ont été inutiles et que l'écrasement de mon toton et l'extraction d'une partie de son contenu ont permis de déterminer qu'il n'y avait rien là. Il me reste à attendre maintenant l'appel du doc pour établir l'échéance du suivi auquel je devrai immanquablement me prêter. Mais ça, c'est encore loin.

J'ai ressenti évidemment un immense soulagement à l'annonce de la bonne nouvelle. En même temps, c'est comme si je ne savais plus comment réagir tellement je m'imaginais que je ne pouvais pas profiter d'une fin heureuse à l'américaine. En fait, j'en étais rendue à me dire que, puisqu'il faut éventuellement mettre un terme à notre passage ici-bas, je devais accepter que c'était peut-être là mon "last call". Dire qu'enfant, j'ai déjà cru que j'étais d'un naturel optimiste! Je me rappelle d'ailleurs avoir été très fâchée quand ma mère avait détruit mes belles illusions en me déclarant sans ambages : "Toi? Optimiste? Jamais de la vie." Pourtant, il me semblait bien que la description faite cette journée-là par notre enseignante sur ces deux façons d'appréhender la réalité démontrait clairement que je me situais plutôt du côté positif des choses. Comme on se connaît mal parfois!

Alors, c'est ça. Ce lourd fardeau vient de quitter mes épaules. Pourtant, même après deux jours, j'ai encore de la difficulté à réaliser que je peux cesser de me méfier de mon toton gauche. Souvent, dans la journée, pour quelques secondes, je pense que je suis toujours en attente du couperet. Et, tout aussi vite, j'entends dans ma tête que c'est là chose classée. Je n'en reviens pas de la place que cette aventure a occupée dans mon quotidien. C'est atterrant. Et consternant aussi. Je croyais que j'avais appris à apprivoiser la situation assez bien en continuant mes activités comme si de rien n'était. Je croyais, mais je n'en suis plus aussi certaine aujourd'hui. J'en ai probablement manqué des grands bouts. Devrais-je en conclure que je ne me connais pas plus que lorsque j'étais toute petite? Probablement. Il me reste heureusement les nouveaux sillons et, quand ma nature pessimiste reprend le dessus, je me rappelle que j'ai quand même réussi à faire et à vivre les choses différemment.

Je retiens de tout ça aussi une conversation que j'ai eue avec une amie de la Fille auprès de qui je cherchais compassion pour l'inquiétude et l'anxiété qui me rongeaient fort à un certain moment. Elle a eu cette réflexion très à-propos dont je me suis fréquemment nourrie : "Parfois la vie nous envoie des épreuves simplement pour nous rendre plus fort. Il faut savoir les affronter et grandir au travers elles." Si jeune et si sage. Il y en a qui se connaisse de très bonne heure. Merci S.
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Notes aquatiques : Nous avons installé la pompe aujourd'hui. Et j'ai laissé le bulleur. Mes poissons vont peut-être faire une overdose d'oxygène. Mais je veux tellement qu'ils survivent. Les quatre poissons rouges, le bébé barracuda de l'année dernière et les bébés de l'automne (j'en ai compté au moins cinq). J'ai acheté aussi de la nourriture avec vitamines et des flocons pour les bébés. Je dois cependant attendre que l'eau soit plus chaude pour les nourrir. Ah! oui, j'ai aussi commandé un aspirateur pour mieux enlever les algues. J'ai vraiment hâte de tout remettre en place, poissons et plantes y compris.

Notes fauniques : Je crois bien que Mimi ne reviendra plus. J'ai trouvé son cadavre dans la plate-bande d'en arrière. Ça me rend un peu beaucoup triste, comme pour les barracudas. Moi je veux que toutes les histoires finissent bien.

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