M'enfin. Revenons à cet appareil du Néanderthal. Moi je pensais naïvement porter un petit brassard noir qui prendrait des données je ne sais trop comment. Je croyais surtout que j'aurais l'air un peu cool. Comme j'étais loin de la réalité. Tout d'abord, l'hôpital n'avait pas en stock la largeur de brassard dont j'aurais eu besoin. C'est donc toute la partie entre mon coude et l'épaule qui était couverte d'un hideux brassard bleu délavé. Et il n'avait même pas l'air propre. Attaché après, un long fil brun en caoutchouc qui me passait derrière la tête, entrait dans mon chandail et se connectait à une batterie/compresseur que je devais porter à la ceinture. C'était d'un inconfort total. J'étais désespérée. Juste me voir ainsi branchée, j'avais envie de pleurer. Comme je ne cessais de passer de vilains commentaires sur le bleu malade qui entourait mon bras, le technicien a accepté de me prêter une ceinture noire qu'un patient découragé de la laideur des ceintures utilisées avait acheté
Je suis sortie de là avec deux
Heureusement, le Pusher et moi avions convenu d'aller dîner ensemble. J'espérais secrètement que cela me change les idées. J'étais quand même un peu gênée de me promener en public avec l'affaire bleue au bras, alors j'ai enfilé une veste grise en coton ouaté. C'était parfait pour une journée chaude et humide...
Le Pusher en avait vu d'autres et il n'a pas semblé incommodé par mon nouveau look. Nous sommes donc allés nous acheter de la bière et nous avons mangé et bu en jasant et en bipant. C'était formidable!!?! Enfin, nous sommes partis ensuite chez lui pour écouter du métal et là j'ai fait une
Après, de retour à la maison, tout s'est gâché. J'ai osé continuer à bouger, à vaquer quoi. J'ai été à l'épicerie où j'ai acheté entre autres un immense cantaloup et un aussi immense melon au miel, puis au Marché de solidarité où j'ai transporté neuf plants de tomates (je sais, c'est trop), une caissette de fleurs (des calendulas et c'est trop, ça aussi) et du basilic pourpre, du basilic thaïlandais et de l'eucalyptus (je ne sais pas où je vais mettre tout ça). J'ai ensuite préparé une sauce pour les côtes levées. Je suis allée chercher l'Homme au travail (la machine a encore bippé pendant que je
Bref, nous avons explosé toutes les deux en même temps la machine et moi, comme les kamikazes. Seulement moi je suis encore en vie. Je ne sais pas cependant si je vais le rester longtemps, surtout quand le doc va apprendre que j'ai pété les plombs!
Ah! Quel texte! Ça vous remonte le moral après une dure journée. À vous imaginer vaquer contre vents et marées, on voit toutes nos difficultés se transformer en banalités.
RépondreSupprimerMerci pour votre belle plume et votre sens inégalé de la narration!
L'amie yogini