vendredi 22 juillet 2011

En espérant l'éclaircie

Vous savez quoi? Ce matin, le ciel ressemblait à un lit d'ouate. Une grosse couette duveteuse avec plein de petits carrés blancs rembourrés. Et, de temps à autre, une strie de bleu. C'était tellement beau. Je crois que je suis restée la tête levée plusieurs minutes, toute absorbée dans ma contemplation. Quand la Nature me donne ainsi la possibilité d'admirer l'une de ses innombrables facettes, je me considère absolument privilégiée et j'aime à croire, bien humblement, que je fais moi aussi partie de cette magnifique verrière.

Ce soir, en arrosant avec le boyau, autre émerveillement. L'eau, qui sortait en un jet fin, semblait littéralement projeter de minuscules morceaux de glace en direction de la plate-bande. On aurait dit une pluie de perles s'éparpillant parmi les fleurs. Encore une fois, je suis restée bouche bée.

Et entre ces deux coups d'éclat, un coup de fil. Ouais. De la Fille. Elle revenait en fin de semaine au bercail. Notez ici l'utilisation à dessein de l'imparfait. Elle s'est encore fait voler. Adieu donc argent, carte de crédit et passeport! Elle semblait pas mal débobinée à son bout du combiné. Et je n'en menais guère plus large, sauf que... heureusement, elle n'a pas été attaquée. Elle est aussi encore accompagnée de ses deux amies. Elle n'est pas seule dans son malheur, ce qui aide sans nul doute à mieux le supporter. En fait, c'est l'Homme qui prend le plus mal cette nouvelle déconfiture de la grande voyageuse devant l'éternel. Je soupçonne que ses grognements de mécontentement ont cependant plus à voir avec l'ennui du père se languissant de l'absence de la Fille qu'avec un réel désappointement devant l'étourderie de sa progéniture. De mon côté, je ne suis pas inquiète, seulement déçue de devoir attendre un peu plus longtemps avant de serrer la Fille dans mes bras. Et mon coeur de mère saigne évidemment devant son désarroi.

Pour le moment, c'est ça la vie par chez nous.

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